Le Ramadan qui débute, devra nous faire réfléchir sur bien des choses qui sont admises dans notre pays comme évidentes parce que jamais remises en cause, du fait de ce qu’on peut appeler notre « masla » (les arrangements) érigé en vertu cardinale et nationale.
Il serait temps que notre pays se réveille et pense à plusieurs choses qui ne sont pas du tout catholiques en pays musulman.
Que cette période de jeûne nous fasse réfléchir sur notre aptitude à accumuler deux « Serignes Dakars », oui, j’affuble Dakar d’un « S », ici tout est permis non ?
Que ce saint mois de Ramadan fasse que l’on puisse s’interroger sur nos quatre Imams Ratib et surtout sur nos innombrables heures de prières du vendredi à Dakar où l’on prie de 12H30 à 15H sans interruption. On ne sait plus où donner du tapis de prière. Chaque Imam a fait de sa mosquée, une république où il est seul souverain.
La période qui s’ouvre est a priori réflexive et elle pourrait aussi nous pousser à une introspection collective et nous demander si il est logique, alors que nous allons déguster du sermon toutes les journées de tout un mois, que nos champions de lutte convoquent Le Coran sur un stade et tout habillés de gris-gris, badigeonnés de lait caillé, torses nus et les pieds dans des amphores remplis de crapauds puants, ils se croient habilités à nous psalmodier la Fatiha. Le pire c’est qu’on retrouve comme chroniqueurs de lutte des personnalités qui nous bassinent à longueur de journée avec leurs dévotions à tel ou tel marabout.
Et si dans ce pays qu’on proclame fièrement musulman, on se débarrassait d’abord de notre hypocrisie ambiante et de nos mensonges, et qu’on adoptait certaines valeurs comme le respect de la parole donnée, celui du bien commun, de la ponctualité, et de ses engagements.
Il serait sain et bienvenu que cette période sainte soit mise à profit pour procéder à un aggiornamento des coups politiques qu’on se donne par ci et par là, comme les remises en causes permanentes des engagements électoraux sur la réforme de nos institutions. Celle-ci est au ralenti du fait du renouvellement du mandat de Moustapha Niasse à l’Assemblée Nationale. Triste et vain prétexte. Nous sommes en pleines tractations politiques et nous sommes retombés, semble-t-il dans les errances libérales, il est vrai d’ailleurs que les apéristes sont là pour nous rappeler qu’ils sont sortis des flancs du Pds.
A voir les sauvageons de ce parti sortir de la tente et répéter les propos qu’ils ont entendus quand ils étaient dessous, de la bouche de leur maître, on se rappelle de tristes choses. Bis Repetita placent…
Pourquoi ne profitons-nous pas de ce mois de Ramadan pour élaborer ensemble, avec ce que cela requiert de probité d’honnêteté et d’intelligence, nos nouvelles dispositions institutionnelles ? Pour que boubous, turbans et mines affamées riment avec dévotion à un peuple qu’on s’est juré d’aider à sortir de son marasme…Inch’llah !!!
Nettali
BRAVO BRAVO BRAVO le Sénégal, la religion Musulmane n’a qu’un seul mois Béni dans l’année ou les télévision et radios en parle contre 11 mois de libertinage, conférences islamiques et causeries s/l’Islam m’ont pas assez de place dans ce pays, bravo encore nos présidents vous êtes vraiment des phénomènes que nul ne peut donner une qualification, mais nous irons droits devant DIEU, et là-bas il n’y aura pas de c’est à dire. Juré s/ Saint-Coran