XALIMANEWS-Le débat sur le port du voile dans les écoles catholiques est de nouveau d’actualité, malgré l’appel lancé par le ministre de l’Éducation nationale, Moustapha Guirassy, le 7 octobre, pour le respect de toutes les sensibilités afin de préserver la cohésion sociale.
Une mère a rapporté à PressAfrik que sa « fille a été empêchée de suivre ses cours à cause de son voile » au Cours Sainte Bernadette, le 8 octobre. Elle a expliqué : « On vient de m’informer que ma fille a été empêchée de suivre ses cours à l’école Cours Sainte-Bernadette. La raison invoquée, quand j’ai posé la question, était que la surveillante avait demandé à ma fille de retirer son voile. »
Les autorités de l’école ont indiqué que « l’élève savait que le voile était interdit dans cet établissement. » Selon toujours la même source, le proviseur a précisé qu’aucune inscription n’aurait été acceptée si l’école avait su que l’élève portait le voile. La mère a précisé que sa fille avait commencé à se voiler pendant les vacances.
Mardi 30 juillet 2024, lors de la cérémonie de remise de prix aux meilleurs élèves du Sénégal, le Premier ministre Ousmane Sonko a relancé le débat sur le port du foulard dans les écoles. Une lauréate voilée a évoqué les difficultés rencontrées par les étudiants arabisants pour s’intégrer dans le cursus classique, ce à quoi Sonko a répondu en faveur de l’inclusion.
Il a affirmé : « Certaines choses ne peuvent plus être tolérées dans ce pays. En Europe, ils nous parlent constamment de leur modèle de vie, mais cela leur appartient. Au Sénégal, nous ne permettrons plus à certaines écoles d’interdire le port du voile. »
Le chef du gouvernement a ajouté : « Lorsqu’une enfant, parce qu’elle porte le voile, est interdite d’accès dans une école, je trouve que ce n’est pas bien, il faut que ces pratiques-là cessent. L’élève qui porte le foulard et celle qui n’en met pas doivent bénéficier des mêmes droits et être traitées sur un pied d’égalité. »