Et de deux pour le secrétaire général de la Convergence socialiste (Cs), qui est écroué une seconde fois à Reubeuss. Cette fois-ci, Malick Noël Seck a été inculpé et placé sous mandat de dépôt pour outrage à magistrats, menace de mort et offense au chef de l’Etat.
C’est vendredi prochain que le jeune socialiste devra être jugé devant le tribunal des flagrants de Dakar. Malick Noël Seck a été inculpé et placé sous mandat de dépôt après son déferrement au parquet qui fait suite à son audition par les éléments de la Brigade des affaires générales, un démembrement de la Division des investigations criminelles (Dic).
Inculpé d’outrage à magistrats, de menace de mort et d’offense au chef de l’Etat, le jeune socialiste a été convoqué par la Dic hier mercredi.
Sa convocation fait suite à un sit-in que le leader de la Cs et ses camarades ont tenu devant le domicile de Cheikh Tidiane Diakhaté ainsi qu’au Conseil Constitutionnel afin de lui remettre une lettre ouverte dont Nettalidétient une copie.
Dans ladite lettre, Malick Noël Seck dit au président du Conseil constitutionnel : « Nous sommes venus vous rappeler aujourd’hui, le serment tacite que vous avez fait au peuple sénégalais en acceptant votre statut de membre du conseil constitutionnel. Vous avez juré de fidèlement remplir vos fonctions, de les exercer en toute impartialité dans le respect de la Constitution, de garder le secret des délibérations et des votes, de ne prendre aucune position publique, de ne donner aucune consultation sur les questions relevant de la compétence du Conseil. Il nous semble aujourd’hui que vous avez manqué à vos engagements et à votre parole, et que vos séminaires, vos rassemblements, ne sont que les signes avant-coureurs d’une forfaiture annoncé ».
Un contenu jugé outrageant envers les magistrats et qui vaut au camarade de Barthlémy Dias d’être incarcéré à Reubeuss. A rappeler que ce n’est la première fois que le jeune socialiste séjourne en prison.
En octobre 2008, plus exactement le 10, Malick Noël Seck avait été arrêté en compagnie de quatre autres jeunes socialistes. Les cinq jeunes manifestaient devant les grilles de l’Assemblée nationale le jour du vote de la loi Sada Ndiaye. Une loi qui a destitué Macky Sall de son poste de président de l’Assemblée nationale.
A l’époque les mis en cause avaient été poursuivis pour « attroupement portant trouble à l’ordre public ». Attraits à la barre le 15 octobre, Malick Noël Seck et compagnie avaient bénéficié de la liberté provisoire après le renvoi du délibéré.
Au finish, dans sa décision rendue le 22 octobre, le Tribunal des flagrants délits de Dakar avait relaxé tous les prévenus.