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Indésirables dans les écoles et hôtels : Les lutteurs en brassards rouges – Boy Kaïré : «Aucun lutteur n’a jamais été accusé de vol ou de viol dans une école»

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La décision prise par le Préfet de Dakar d’interdire aux lutteurs de s’entraîner dans les écoles a du mal à passer comme celle concernant les réceptifs hôteliers où ces mêmes lutteurs sont aussi indésirables. Du coup, c’est la grogne chez les principaux acteurs de l’arène. Pour le président de l’Association des lutteurs en activité, c’est surtout un problème de communication qui se pose. Selon Boy Kairé, on fait un mauvais procès aux lutteurs. D’ailleurs, révèle-t-il, une correspondance a été adressée à l’autorité préfectorale pour la tenue d’une rencontre sur la question et sur la problématique de la violence dans l’arène.

L’Association des lutteurs en activité embouche à son tour la trompette de la dénonciation pour condamner l’interdiction faite aux écuries de s’entraîner dans les établissements scolaires. Le Président de ladite structure s’en est offusqué en jugeant que le Préfet de Dakar, ayant pris cette mesure par le canal d’un arrêté, a été mal informée par les directeurs d’école. Et que la meilleure option serait pour l’autorité préfectorale de se rapprocher des acteurs de la lutte afin de ne pas être induit en erreur.
«Aucun lutteur n’a jamais été accusé de vol ou de viol dans une école ». «Le Préfet devait nous saisir pour avoir la bonne information, je trouve qu’il n’a pas reçu l’information qu’il fallait de la part des responsables d’écoles. Depuis 25 ans, nous nous entraînons dans les établissements scolaires. Pourtant on n’a jamais été saisi de cas de vol encore moins de viol dont se serait illustré un lutteur», a indiqué hier au bout du fil Boy Kaïré, qui souligne que le préfet doit intégrer la réalité qui veut qu’il n’y a pas assez d’espaces où s’entraîner, si ce n’est que dans les cours des établissements scolaires.
Ainsi, estime le Président des lutteurs, les racines de la déperdition scolaire ne trouvent pas leur fondement dans le milieu de la lutte. «Les lutteurs ne viennent s’entraîner dans les écoles qu’entre 17h 30 et 18h, au moment où les élèves sont rentrés chez eux. La baisse du niveau scolaire est à chercher ailleurs ; les lutteurs n’y sont pour rien. Nous sommes des parents d’élèves et savons de quoi on parle», peste Boy Kairé. Qui révèle s’être rendu hier matin à la préfecture en compagnie de son Secrétaire général, Khadim Gadia­ga et de Birahim Ndiaye, patron d’écurie pour déposer une correspondance adressée au préfet dans le but d’organiser au plus vite une rencontre pour discuter de la question. Une réunion qui sera mise à profit pour convaincre l’autorité préfectorale de reconsidérer une telle mesure.
«On n’a pas entendu les Vip réagir sur la question». Le président de l’Association des lutteurs en profite aussi pour demander aux «Vip» de l’arène de porter aussi le combat. «Il faut que les Vip montent au créneau pour dénoncer cette interdiction. Jusque-là, on ne les a pas entendus réagir sur la question. Il est temps qu’ils mettent fin à leur mutisme», souligne Boy Kaïré.
En ce qui concerne les  hôtels, autres lieux  où les lutteurs sont devenus indésirables, Boy Kaïré  propose aux promoteurs d’impliquer l’association qu’il dirige pour convaincre les responsables des réceptifs de revenir à de meilleurs sentiments. Mais faudrait-il, selon lui que les lutteurs comprennent que c’est un devoir pour tous de combattre la violence. «Le refus d’admettre les lutteurs au sein des hôtels s’explique par les incidents ayant émaillé le face à face Yékini-Balla Gaye 2 au Radisson Blu la saison dernière. Tout le monde avait regretté de tels incidents. Les lutteurs doivent revoir leur comportement. Ils doivent barrer la route à la violence en conscientisant leurs fans clubs, considérés comme étant les principaux res­ponsables des dérives notées dans l’arène. Nous ne devons pas laisser l’opportunité à nos détracteurs de casser du sucre sur notre dos. Nous devons donner une bonne image en bannissant la violence de notre jargon», a  fait remarquer l’ancien lutteur.
Abordant enfin la question des récépissés pour les écuries exigés par le Cng, Boy Kairé entend convaincre l’instance dirigeante de la lutte pour que le récépissé de dépôt soit accepté. «Exiger un récépissé aux écuries pour être reconnu, je comprends une telle décision qui participe d’une volonté du Cng de mettre de l’ordre dans l’arène. Mais il faudrait que le Cng fasse une concession à notre endroit en acceptant le certificat de dépôt. D’autant qu’il y a une lenteur administrative pour trouver ce papier administratif au niveau du mi­nistère de l’Intérieur. Je cours de­puis huit mois pour obtenir le récépissé de mon écurie, mais en vain», soutient le président de l’Association des lutteurs en activité. Qui compte avec ses collaborateurs, en discuter aujourd’hui avec l’équipe du Prési­dent Alioune Sarr.
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2 Commentaires

  1. Avec les millions que les lutteurs gagnent, ils peuvent se doter de salles d’entrainement modernes et bien équipés au lieu de s’acheter des 4×4 ou bien de vouloir chaque fois aller aux USA ou en Europe pour se doper.

  2. bien dit Acd, ces lutteurs feraient mieux de quitter les enceintes des écoles pour le bien de nos jeunes frères et neveux. A défaut d’aller à la place pour s’entrainer, kil s’achètent un terrain com la fait boul fallé.

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