L’Uemoa ambitionne de se doter d’un dispositif fiable de prévention contre la propagation d’éventuelles crises financières. Cet organe protectionniste face à un environnement financier instable, va permettre de se prémunir des risques identifiés.
Conformément à la recommandation du conseil des ministres du 30 mars, à Bissau, le Conseil des ministres de l’Uemoa qui s’est réuni hier à Dakar, devait se pencher sur le parachèvement de la mise en place du comité de stabilité financière. Le protocole d’accord qui y est relatif a été signé le 20 mai dernier, à Lomé, et la réunion de Dakar s’attèle à la mise en place des représentants des Etats au sein de cette structure. Le président du Conseil des ministres de l’Union, José Mario Vaz, par ailleurs ministre des finances de la Guinée-Bissau, a souligné à l’ouverture du Conseil toute l’importance de ce comité qui sera, à son avis, un précieux outil pour l’Union, permettant d’opérer un diagnostic de la situation de l’ensemble des composantes de son marché financier. Sur la base d’une démarche concertée et coordonnée entre les organes de régulation et de supervision du secteur financier. « La mise en place de ce comité est un signal fort à l’endroit de nos partenaires extérieurs qui verront dans l’acte posé la capacité de l’union à mettre en place des dispositifs endogènes pour faire face aux défis d’un secteur financier soumis à des soubresauts répétitifs », a indiqué le ministre Bissau Guinéen des finances. Outre cette volonté de se prémunir des crises financières, le conseil s’est particulièrement réjouit des importantes décisions liées notamment à la réforme institutionnelle de l’Uemoa et de la Bceao. Cette réforme, entrée en vigueur depuis le 1e avril dernier après son adoption à Ouagadougou, par les Chefs d’Etats et de gouvernements de l’union, devrait permettre de hisser la zone aux meilleures pratiques et standards internationaux. Parmi les autres évolutions significatives, le président du Conseil des ministres a souligné la recherche d’une articulation harmonieuse entre le droit élaboré par l’Ohada et les actes juridiques édictées par les organes compétents de l’Union en vertu des compétences transférées par les traités constitutifs.
Ainsi, partant des avancées significatives, la réunion de Dakar va, entre autres, s’atteler à l’examen des objectifs de la politique monétaire de l’union en 2010, à la définition des modalités de mise en œuvre d’un Mécanisme d’Evaluation par les Pairs au sein de l’Union, ainsi qu’à l’évaluation des activités du marché financier régional au cours du premier trimestre 2010.
Adama MBODJ
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