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Insuffisance cardiaque au Sénégal : Première cause d’hospitalisation dans les services de cardiologie

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Avec environ 37 à 40 % des hospitalisations au niveau des services de cardiologie des hôpitaux, l’insuffisance cardiaque constitue une préoccupation majeure. D’où le choix du thème du second congrès international de la Société sénégalaise de cardiologie qui s’ouvre ce jeudi à Dakar.

L’insuffisance cardiaque constitue la première cause de consultation et d’hospitalisation dans les services de cardiologie des hôpitaux du Sénégal. Elle représente environ 37 à 40 % des hospitalisations en cardiologie. A l’hôpital Le Dantec par exemple, l’insuffisance cardiaque représente plus de 50 % des hospitalisations du service de cardiologie. Le président de la Société sénégalaise de cardiologie (Sosecar) et Chef de service de cardiologie de l’hôpital Le Dantec, le Pr Serigne Abdou Bâ, l’a révélé hier. C’était au cours d’un point de presse en prélude au deuxième Congrès international de la Sosecar qui s’ouvre ce jeudi à Dakar.

Selon le Pr Bâ, on parle d’insuffisance cardiaque quand le cœur ne peut pas effectuer correctement son travail de pompe dans les circonstances de la vie. Il n’assure plus le débit sanguin nécessaire au bon fonctionnement de l’organisme. En faisant face à la presse hier, le président de la Sosecar explique que l’insuffisance rénale est la voie finale de toutes les affections cardiaques qui n’ont pas été prises en charge correctement et précocement. Elle conduit directement vers la panne du moteur. ‘Affection fréquente et grave, elle s’accompagne d’une morbidité et d’une mortalité importante, surtout dans nos pays sous-développés. La survie à un an, tous les stades confondus, est de l’ordre de 65 %’, note le chef de service cardio de Le Dantec.

Fort de ce constat, les spécialistes des maladies du cœur en Afrique ont décidé de se pencher sur le thème de l’insuffisance cardiaque les 25, 26 et 27 novembre prochain. De la définition jusqu’à la prise en charge préventive et curative, en passant par les nouveaux protocoles thérapeutiques, rien ne sera laissé au hasard lors de ce second Congrès international de la Sosecar qui attend de deux cent cinquante à trois cents participants.

Pendant trois jours, d’éminents chercheurs venant d’Afrique et d’Europe vont visiter certains aspects classiques et modernes de l’insuffisance cardiaque, mais aussi étudier les particularités de l’Afrique. Selon le président du comité du comité scientifique de cette rencontre, le Pr Moustapha Sarr, il est prévu des symposium qui aborderont le problème des troubles du rythme cardiaque et des piles cardiaques, ainsi que les développements récents de l’échocardiographie. Il sera également question du traitement électrique de l’insuffisance cardiaque.

Lors de cette rencontre, il est prévu un atelier pour les infirmiers et infirmiers d’Etat, qui constituent un maillon important dans la gestion et le suivi des patients souffrant d’insuffisance cardiaque. En marge des travaux de ce congrès, un atelier pratique de rythmologie interventionel a été organisé hier à l’hôpital Le Dantec.

La Sosecar a tenu à rendre un hommage mérité au médecin-colonel Mady Oury Sylla, en le nommant président d’honneur de ce second congrès international. Il a été le premier cardiologue à s’intéresser au cathétérisme cardiaque et à l’implantation des pace maker au Sénégal. Actuellement à la retraite, Mady Oury Sylla a été chef de clinique à la Faculté de médecine de Dakar, directeur de l’Hygiène et de la Protection sanitaire et expert de l’Oms.

PRISE EN CHARGE DES MALADIES CARDIAQUES : Le plateau technique sénégalais manque de salle d’angiographie

Au Sénégal, le plateau technique est assez fourni pour explorer l’insuffisance cardiaque et même les autres maladies cardiovasculaires. L’appareil d’échocardiogramme qui se trouve au service de cardiologie de Le Dantec est de dernier cri. Le seul appareil qui manque dans ce service est l’angiographie pour visualiser et traiter les artères coronaires quand ils sont bouchés. ‘Les spécialistes sont bien formés pour faire une coronarographie. Et cette dernière n’est pas possible ici. C’est pourquoi, on assiste à des évacuations de malades à l’extérieur’, regrette le Pr Serigne Abdou Bâ qui espère se voir les promesses du ministre de la Santé se réaliser d’ici la fin de l’année 2011.

En ce qui concerne les ressources humaines, le Sénégal compte environ soixante cardiologues. Actuellement, dix-sept sont en formation. Les régions qui ne disposent de cardiologues se comptent sur le bout des doigts. Datant de 1961, le service de cardiologie de Le Dantec est l’un des plus vieux en Afrique. Il a beaucoup contribué dans la formation de cardiologues des pays de la sous-région et de certains pays du Maghreb comme le Maroc.

walf.sn

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