Aliou Diakhaté, le coordonnateur du Collectif des Associations des maristes a été interpellé hier mardi 25 mai par la brigade de gendarmerie de Hann, alors qu’il était invité à rencontrer à rencontrer le Préfet. Cette arrestation fait suite à l’interdiction de la marche pacifique du collectif prévue le samedi 22 mai dernier contre l’occupation et la vente à des promoteurs immobiliers des lacs des Maristes, seul poumon vert qui reste encore à Dakar.
Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (Raddho) « exige la libération immédiate et sans condition » d’Aliou Diakhaté détenu de façon « arbitraire » note la source.
De même, la Raddho condamne l’interdiction de la manifestation pacifique qu’elle considère comme un « abus de pouvoir de l’autorité préfectorale ». L’Organisation dénonce également l’attribution « scandaleuse » de ces lacs artificiels qu’elle qualifie d’une violation des droits de l’environnement des populations de la zone. Elle met en garde tous les promoteurs contre les risques et les menaces que peuvent engendrer leur complicité dans la « destruction » de cet écosystème. C’est pourquoi la Raddho appelle les autorités sénégalaises à interdire toute construction pouvant porter « atteinte à l’environnement fragile et précaire » de cette zone poursuit le texte.
Le samedi dernier, les abitants de la cité Hann-Mariste avaient programmé une marche de protestation pour dénoncer la vente des lacs artificiels de leur zone. Selon eux, il s’agit d’un projet de construction d’une station d’essence qui n’est pas sans conséquences néfastes sur l’environnement et aussi la santé des riverains. Mais la manifestation a été interdite par le Préfet. Un détachement du Groupement mobile d’inter ention (Gmi) a été déployé sur place pour dissuader les populations.
sudonline.sn