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Interview : Oumar Sarr Brûle Le Fichier Electoral

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Secrétaire général Adjoint du Pds et Coordonnateur du parti, Oumar Sarr donne son point de vue sur le processus électoral et l’audit du fichier. Dans cet entretien, le Maire de Dagana fustige le comportement du pouvoir et les manœuvres orchestrées depuis 2012 pour organiser des fraudes et confisquer la volonté populaire. Après avoir décrié l’audit déjà réalisé, Omar Sarr, avec des exemples concrets, remet en cause la fiabilité du fichier, exige des élections démocratiques et transparentes et appelle le peuple à s’organiser et à affronter le régime.

DAKARTIMES : L’audit du fichier électoral vient d’avoir lieu et on annonce une fiabilité de 98%. Qu’en pensez-vous

Oumar SARR : Cet audit montre qu’il y a aujourd’hui une impossibilité de communication entre l’opposition et le pouvoir. Nous avions demandé depuis des mois un audit, nous avions organisé des marches avant les législatives de Juillet 2017 pour le réclamer, nous avons rencontré Macky SALL pour le réclamer. Nous avons rencontré des partenaires au développement (Union Européenne, Usa etc.) pour discuter des maux de la démocratie sénégalaise et l’audit a été l’une de nos principales préoccupations dans nos échanges.

Lors de la rencontre avec Macky SALL, celui-ci avait pris l’engagement d’organiser un audit avant les législatives. Rien de tout cela n’a eu lieu.

Après cette mascarade électorale du 30 juillet 2017, inimaginable en démocratie et en vue de la présidentielle, le gouvernement a convoqué les partis à une discussion. Nous avions dit : nous ne voulons pas être menés en bateau, nous voulons discuter mais pas avec le Ministre de l’Intérieur que nous récusons pour organiser les élections. Nous étions prêts à discuter autour d’une commission arbitrale tripartite avec un médiateur nommé par la majorité présidentielle, un par l’opposition et un par la société civile. Nous voulions discuter mais ; il faut qu’on nous assure que cela va servir à quelque chose. Nous avions discuté avec Macky SALL mais il a jeté à la poubelle la plupart de ses engagements. Il faut qu’on nous assure que les accords et les résultats de l’audit seront matérialisés par des actes du gouvernement, en termes de lois, de décret, d’actes règlementaires.

C’était cela les préalables à une discussion sérieuse devant déboucher sur des actes forts devant renforcer notre démocratie et en présence de garants qui pour nous pouvaient être l’Union Européenne, les Usa, l’UA et la société civile africaine et sénégalaise.

Macky SALL n’a pas voulu de cela. Il a accepté un audit financé par l’Union Européenne alors que devant nous il avait dit : oui à un audit mais financé sur les ressources internes. Avant de l’accepter, il s’est assuré que l’opposition sera absente. Il sait ce qu’il a fait. Il a voulu un audit sous son propre contrôle.

Le Président Wade avait démontré sa volonté d’associer la classe politique pour l’obtention d’un fichier fiable.

DAKARTIMES : Est-ce à dire que vous rejetez l’audit du fichier ?

Oumar SARR : Je n’ai pas dit exactement cela. D’abord nous n’avons pas eu le rapport de l’audit. Nous avons juste obtenu les supports de communication (diapositives) en PowerPoint présentés par les auditeurs. Quand le rapport sera public, les partis de l’opposition se réuniront et apprécieront.

Moi, j’ai un doute sur la démarche et je ne m’attends pas à des résultats qui peuvent nous aider à progresser.

La démarche est totalement opposée à celle qui a été effectuée en 2010/2011, pourtant nous avons pratiquement les mêmes acteurs : le pouvoir, l’opposition, la CENA, l’Union Européenne etc.

Nous ne saurions être naïfs par rapport à l’attitude de l’Union Européenne.

Dans la période 2010/2011, l’Union Européenne avait échangé avec le Président Wade et l’opposition. Sur cette base, le Président Wade avait signé un décret portant création d’un comité de pilotage en « vue de maintenir une communication entre les différentes parties prenantes ». Ce comité comprenait entre autres cinq représentants de la mouvance présidentielle, cinq représentants de Benno Siggil Senegaal, 2 représentants de Benno Taxawu Senegaal, 2 représentants des partis non alignés, 2 représentants de la société civile et même un représentant de la Délégation de l ‘Union Européenne, 1 de l’ambassade des Usa, 1 de l’ambassade d’Allemagne. Le comité de pilotage devait s’assurer en particulier, que « la Mission d’Audit s’effectue sans interférences politiques». Et que, du fait que « la mission d’audit est indépendante », « le comité de pilotage ne doit en aucun cas poser des actes de nature à remettre en cause cette indépendance».

Suite à ce décret, le Premier Ministre a eu à signer un arrêté «portant création du comité technique dans le cadre de l’audit du fichier électoral» en vue de maintenir des échanges techniques entre les parties prenantes. Dans ce comité technique il y avait un représentant de la mouvance présidentielle, de chaque coalition de l’opposition ainsi que des non-alignés.

Et ce n’était pas fini. Suite à tous ces actes, il fut créé par décret un comité de veille et de suivi des recommandations de la mission d’audit du fichier électoral avec à peu près la même composition que le comité de pilotage.

Le Président Wade avait démontré sa volonté d’associer la classe politique pour l’obtention d’un fichier fiable.

DAKARTIMES : Vous ne semblez pas apprécier l’attitude des partenaires au développement ?

Oumar SARR : Vous savez. Souvent, la forme cache le contenu. On n’est pas né au dernier hivernage. L’expérience politique nous permet de lire à partir du comportement la position réelle des uns et des autres par rapport à l’élection présidentielle qui vient à toute allure. Tout le monde doit comprendre que le peuple souverain aura le dernier mot. L’opposition elle-même doit comprendre que sa force, c’est celle du peuple. Elle ne peut compter que sur le peuple.

Les premiers types de fraude sont là : il faut être physiquement présent, il faut avoir la bonne pièce d’identification et il faut un bon certificat de résidence. Or l’audit effectué considère toutes ces informations comme correctes. Que reste-t-il alors ?

DAKARTIMES : Et sur le contenu de l’audit ?

Oumar SARR : Je vous ai dit tout à l’heure que nous n’avons que les diapositives présentées par les auditeurs. Nous verrons à la production du rapport final. A la lecture de ces documents, nous sommes plus qu’inquiets.

Tout d’abord, nous partis politiques, nous nous disons quelles sont nos préoccupations par rapport à cet audit, quels sont nos besoins ? C’est la question essentielle. Les besoins de l’administration peuvent être totalement différents, sur la sécurité, sur l’extensibilité, sur les interfaces dans le plan d’occupation des sols logiciel du Ministère etc.

Certains résultats confortent nos positions : les listes provisoires des électeurs qu’ils nous avaient envoyées n’étaient pas conformes (faux numéro NIN et absence de filiation).

Ce que nous voulons est simple. Il peut se résumer dans ces deux processus :

Primo : Nous voulons que tous les Sénégalais en âge de voter, et seulement ceux-ci, disposent, dans le respect de la loi, s’ils le souhaitent, de leur carte de vote.

Secundo : Nous voulons que tous les Sénégalais qui désirent voter puissent le faire dans les meilleures conditions et que leurs votes soient réellement pris en compte dans le décompte des voix et la publication des résultats.

Pour le premier processus, nous savons que les cartes de vote sont délivrées par le système logiciel du MINT qu’ils appellent – à tort- fichier électoral. Quelles informations sont fournies au logiciel ? Que doit en retour nous restituer le logiciel ?

Pour les informations à fournir au « fichier électoral », elles sont détaillées dans la loi portant refonte du fichier électoral. Grosso modo, il faut pour montrer sa volonté de voter, se déplacer et donner au « système » une des pièces suivantes (carte d’identité ou carte d’électeur numérisée, extrait de naissance, passeport) et un certificat de résidence ou équivalent. Le système (complété par des ressources humaines) prend votre photo et capture vos empreintes et vous demande certaines informations d’identification supplémentaires, y compris votre lieu de vote.

Les premiers types de fraude sont là : il faut être physiquement présent, il faut avoir la bonne pièce d’identification et il faut un bon certificat de résidence. Or l’audit effectué considère toutes ces informations comme correctes. Que reste-t-il alors ? Une vérification de cohérence informatique que les responsables informatiques du Ministère auraient dû eux-mêmes faire. Dans un système de gestion de base de données comme celui utilisé par le «système informatique du MINT» associé à un système connu de capture des empreintes, le taux de cohérence ou si vous voulez de fiabilité aurait dû être 100%. Le taux de 98 % vanté dans la presse relève d’une arnaque et montre plutôt la faiblesse des pilotes informatiques du MINT.

Ce que l’audit aurait dû montrer, c’est par exemple, le nombre de personnes qui se sont déplacées et qui ont eu leurs cartes biométriques. Qui a pris les empreintes à leur place ? Qui a donné ses empreintes aux morts pour qu’ils puissent s’inscrire ? Qui a complété les empreintes de ceux qui ont perdu des doigts et même une main ? Quel est le niveau de fraude dans la présence physique ?

Ce qui nous voulions savoir dans le premier processus est quel est le niveau de l’utilisation des fausses pièces et quel est leur impact dans la production des cartes d’électeur c’est à dire sur 100 cartes biométriques combien relèvent de la fraude sur l’identité ou le certificat de résidence. Le taux de fiabilité était attendu de ce côté là. A Dagana Commune, nous avons estimé preuve à l’appui qu’il y a plus de 10% de fraude sur les certificats de résidences. Nous avons informé la CENA et saisi la justice. Un audit aurait dû aller en profondeur et décelé ou au moins estimé, par un sondage, les fraudes.

Sur les passeports, qui n’est pas au courant que des badauds ont découvert dans une poubelle située en bas du consulat de New York 1500 passeports sénégalais en cours de validité, vendus à 20 dollars dans les rues de Harlem ? Qui peut croire que tout cela n’a aucun impact sur la fiabilité du fichier électoral.

Pour en terminer avec ce que j’ai identifié et que j’ai appelé le premier processus, nous savons que les lites provisoires sont un «output» du logiciel.

Nous avons vu un condensé de bêtise, que nous avons, bien entendu, dénoncé :

les listes provisoires des électeurs ne comprennent que le numéro d’électeur, le NIN ainsi que les prénoms, nom, date et lieu de naissance des électeurs. On n’a pas le centre de vote encore moins le bureau de vote. On n’a pas les filiations de l’électeur, sa profession, son adresse, comme si ces données sont immuables.
Dans beaucoup de communes, il y a une différence nette entre le nombre d’inscrits déclaré et le nombre de personnes présentes dans les listings, des listes complémentaires, envoyées par la suite, ont renforcé la confusion.
Sur les listes provisoires des électeurs, il est fait référence aux personnes qui ont «confirmé» leur inscription alors que la loi, modifiée depuis décembre 2016, ne fait plus référence à ce concept flou. D’ailleurs, dans certains cas, ceux qui ont changé de commune de vote sont classés parmi les nouveaux inscrits et dans d’autres parmi les «confirmés».
Dans les consulats du Sénégal, il y a eu une situation ubuesque : toutes les listes provisoires des électeurs ne sont pas parvenues à destination, et quand elles ont pu être accessibles, elles sont incomplètes et laissent en rade des milliers de nos compatriotes régulièrement inscrits.
A la publication des listes électorales provisoires des électeurs, l’Opposition avait saisi la CENA pour relever des violations de la loi électorale. En outre, l’Opposition a fait remarquer que les numéros d’identification nationale (NIN) figurant sur les listes électorales de douze chiffres sont faux : ceux-ci doivent comporter treize chiffres.

La CENA interpelée a préféré esquiver les questions soulevées et s’est engouffrée dans une concertation sur la question des 47 listes. De nouveaux bureaux et de nouveaux centres furent créés sans que la CENA ne pipe un mot. Nous avions constaté la mort clinique de la CENA. Inféodée au pouvoir, elle ne pouvait plus servir le processus électoral, elle avait failli définitivement à sa mission.

A l’analyse des listes électorales des électeurs, nous avions constaté :

une utilisation industrielle de faux extraits de naissance et de faux certificats de résidence
une affectation ubuesque des électeurs dans les lieux de vote, ainsi par exemple :
les pèlerins du Magal de Touba ou du Maouloud de Tivaouane enrôlés à l’occasion de ces événements religieux sont domiciliés systématiquement au niveau des lieux de votes de Touba ou de Tivaouane.
Des électeurs du département de Dagana/Saint-Louis inscrits sur les listes électorales de Keur Massar/ arrondissement de Bambilor/Rufisque /Dakar alors qu’ils n’ont jamais demandé de changement d’adresses électorales.
des Electeurs de Touba/ Mbacké transférés à leur insu dans de nouveaux lieux de vote de OUAGOU NIAYES/DAKAR.
Des électeurs de Touba/ Mbacké depuis des décennies transférés à leur insu dans de nouveaux lieux de vote des ALMADIES/DAKAR.
un Electeur décédé figurant sur les listes électorales de Milan/Italie et répondant au nom de MODA DIENG Né le 29/06/1957 à Saint- Louis décédé en 2013 et qui se retrouve sur la liste électorale provisoire de Milan/Italie de Juin 2017.
un électeur de Brescia/Milan/Italie qui ne s’est jamais déplacé en direction de la commission administrative de Milan qui se retrouve sur la liste provisoire de Milan publiée en juin 2017.
des électeurs avec des inscriptions multiples et se retrouvant avec plusieurs cartes d’électeur : cas de ADAMA DIATTA ; N° de la carte d’identité : 2 02 19900930 00007 8 ; née le 30/09/1990 à Ziguinchor ; sexe féminin ; taille 163 cm ; date de délivrance 18/06/2017 ; centre d’enregistrement : comm.de Ziguinchor ; adresse Santhiaba ZCHOR ; date d’expiration 17/06/2027.
La même ADAMA DIATTA se retrouve avec une nouvelle carte d’électeur ainsi libellée : N° de la carte d’identité : 2 02 19900930 00001 6 ; née le 30/09/1990 à Ziguinchor ; sexe féminin ; taille 163 cm ; date de délivrance 12/05/2017 ; centre d’enregistrement : comm.de Ziguinchor ; adresse Santhiaba ZCHOR ; date d’expiration 11/05/2027.

des électeurs hommes ont reçu des photos de femmes, et d’autres électeurs ont dans leurs cartes des informations qu’ils n’ont pas fournies
Après le décompte des voix, nous avons constaté qu’ils ont corrompu certains représentants de l’opposition dans certains bureaux de vote et ont inversé les voix. C’est pourquoi, nous devons plus que jamais être attentifs.

Qui ose dire que le « fichier électoral » est fiable à 100%. Qui peut ne pas comprendre que si les « inputs » sont faux, la base de données ne saurait être fiable.

Ensuite, avant ce que j’ai appelé le deuxième processus, on doit se poser la question : la carte d’électeur a-t-elle été remise à la bonne personne ? Nous savons tous qu’il y a des circuits mafieux de distribution et de substitution-rétention des cartes liés à l’APR. Un audit aurait dû dénicher les personnes qui sont passés par les réseaux mafieux. Ce n’est quand même pas demander la lune.

Ce qu’un audit élémentaire aurait dû clarifier, c’est la discordance entre détenteurs de cartes et présents sur les listes électorales. Comment peut-on comprendre que des milliers de Sénégalais inscrits sur les listes, détenteurs de cartes biométriques se soient vus rayer des listes électorales distribuées dans les bureaux de vote ? Qui n’a pas vu dans les bureaux de vote les électeurs avec leurs cartes qui se sont vu signifier qu’ils ne pouvaient pas voter parce que leur nom ne figurait pas sur les listes électorales ?

Sur le vote, en faisant modifié la loi par le Conseil Constitutionnel (eh oui !), ils ont permis à ceux qui n’avaient pas de carte d’électeur ni même de carte d’identité de voter avec l’appui remarquable des préfets et sous-préfets. L’audit aurait dû identifier les faux « primo-inscrits » et montrer l’influence négative de la décision-loi du conseil constitutionnel sur la sincérité du vote. L’audit aurait dû constater qu’il s’agissait dès lors d’une non-élection.

Toujours dans ce deuxième processus, il y a l’effectivité du vote.

Il nous revient qu’il y a un détournement du vote de l’électeur pendant le vote et après le décompte des voix. Pendant le vote, des dispositions sont prises pour que les analphabètes votent pour le parti au pouvoir, possibilité amplifiée par la levée du secret du vote avec la possibilité de choisir publiquement une liste limitée de bulletins (aux dernières élections, on pouvait choisir 5 bulletins sur les 47 listes et la liste BBY était la 42ème liste sur les 47).

Après le décompte des voix, nous avons constaté qu’ils ont corrompu certains représentants de l’opposition dans certains bureaux de vote et ont inversé les voix. C’est pourquoi, nous devons plus que jamais être attentifs. Aujourd’hui, pour contrôler cette triche, nous sommes obligés d’avoir au moins un mandataire par bureau de vote au lieu d’un mandataire par centre de vote.

Cela, un audit peut ne pas le trouver tout de suite mais par une enquête minutieuse il aboutirait aux résultats.

DAKARTIMES : On peut déduire de ce vous dites, que vous rejetez les résultats de l’audit

Oumar SARR : Quand j’ai lu le rapport de présentation des auditeurs, je me suis dit : « Tout ça pour ça ».

On peut d’ores et déjà dire que nous n’avions pas les mêmes attentes que le pouvoir, nous n’avions pas la même compréhension de la mission et des termes de référence. Pour faire la vérification informatique, nous aurions pu le faire gratuitement pour l’administration. Et l’administration informatique devait être outillée pour le faire. Ce n’est pas cela que nous appelons audit.

DAKARTIMES : Pourtant ils disent que l’opposition est partie prenante

Oumar SARR : Ce sont des mensonges qui ne trompent plus personne. Quand on exclut les principales forces qui ont permis de battre en voix la liste BBY du pouvoir et qu’on dit que l’opposition est présente, il s’agit bien évidemment de mensonge. Quand on va dans une réunion et qu’on déclare représenter une force politique sans mandat de cette force politique, il s’agit d’un mensonge. BBY a obtenu 1.637. 761 voix aux élections du 30 Juillet malgré tous leurs trucages et 1.672.674 voix ont voté pour d’autres listes que BBY. Quand tu veux parler de l’opposition et que tu exclus sciemment la coalition Wattu Senegall avec 552.095 voix, la coalition Mankoo Taxawu Senegaal avec ses 388.188 ; PUR, les centaines de milliers de voix obtenues par les listes des Sonko, Abdoul Mbaye, Credi, D’Erneville et tant d’autres, il s’agit bien évidemment de mensonges avec tout le respect que j’ai pour ceux qui ont décidé de participer, pour les raisons qui sont les siennes, à cette tromperie monstrueuse au nom de l’opposition.

Personne ne nous l’offrira comme un gâteau. Le peuple doit mieux s’organiser et affronter le régime, forcer la démocratie et obtenir des élections honnêtes. Il n’y a pas d’autre voie. Nous avons la force du nombre. Ils ont les baïonnettes, les gaz lacrymogènes et les moyens de la corruption.

DAKARTIMES : Que proposez-vous maintenant ?

Oumar SARR : Nous battre dans la rue, dans les villes comme dans les villages, pour obtenir une élection présidentielle sincère. Personne ne nous l’offrira comme un gâteau. Le peuple doit mieux s’organiser et affronter le régime, forcer la démocratie et obtenir des élections honnêtes. Il n’y a pas d’autre voie. Nous avons la force du nombre. Ils ont les baïonnettes, les gaz lacrymogènes et les moyens de la corruption. Nous avons la force de la raison et ils ont le mensonge, l’arme de Goebbels («Mentez, mentez, il en restera toujours quelque chose», était la devise de Joseph Goebbels sinistre ministre nazi de la propagande).

Nous sommes convaincus que nous gagnerons parce que nous ne nous battons pas pour nous-mêmes, nous nous battons pour notre peuple, pour le développement du Sénégal et de l’Afrique. Nous devons renforcer notre unité et aller au-devant des batailles. Nous devons, comme disait Mao-Tse Toung, «oser lutter, oser vaincre».

Propos recueillis par Pape SANE

dakartimes.info

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