Le sénateur américain John McCain s’est dit «très déçu» lundi des propos tenus par certains candidats à la primaire républicaine pour la présidentielle de 2012 au sujet de la pratique de simulation de noyade, qu’il assimile à de la torture.
«Je suis très déçu par les déclarations au débat républicain de Caroline du Sud (samedi) soutenant la simulation de noyade. La simulation de noyade, c’est de la torture», a indiqué lundi le sénateur républicain sur son compte Twitter.
John McCain, candidat malheureux à la présidentielle de 2008, a lui-même subi de mauvais traitements lorsqu’il était prisonnier de guerre au Vietnam.
Lors d’un débat télévisé samedi, plusieurs des huit prétendants à la succession de Barack Obama ont critiqué le président sortant pour avoir interdit dès son arrivée au pouvoir le recours à la simulation de noyade, connue sous le nom de «supplice de la baignoire», comme technique d’interrogatoire.
M. Obama a estimé dimanche que les candidats républicains favorables à la simulation de noyade «ont tort». «La simulation de noyade, c’est de la torture», a-t-il dit lors d’une conférence de presse à Hawaï à l’issue du sommet du Forum de coopération économique Asie-Pacifique (Apec).
Cette forme d’interrogatoire a été utilisée sous la présidence de son prédécesseur George W. Bush dans la «guerre contre le terrorisme».
Samedi soir, lors du débat, l’homme d’affaires Herman Cain a dit qu’il considérait le supplice de la baignoire comme une «technique d’interrogatoire poussée», à l’instar de l’administration Bush, et non comme de la torture.
L’ultra-conservatrice Michele Bachmann a jugé que cette méthode avait permis d’obtenir des informations et devait être rétablie.
La question n’a pas été posée directement au favori républicain Mitt Romney, et les candidats Ron Paul et Jon Huntsman ont dénoncé la pratique.
avec cyberpresse