Abdoulaye Wade veut-il aller plus loin dans ses rapports avec la rébellion libyenne ? Rien n’est moins sûr. Hier, vers les coups de 13h35mn, Moustapha Abdeljalil, président du Conseil national de transition de la Libye (Cnt) a appelé Me Wade, avec qui il a eu une longue conversation téléphonique. C’est ce qui transparaît dans un communiqué signé par le porte-parole du président de la République du Sénégal. Dans ce document, Serigne Mbacké Ndiaye indique que M. Abdeljalil a invité le chef de l’Etat sénégalais à venir à Benghazi, ce que ce dernier a accepté. «L’invitation à venir à Benghazi est acceptée et la date (de la visite du Président Wade) sera fixée ultérieurement», précise le communiqué. Ensuite Abdoulaye Wade a confirmé que «ses positions sur la crise libyenne étaient dictées uniquement par son appréciation de l’intérêt de M. Kadhafi lui-même, celui du peuple libyen et celui de l’Afrique». Il a indiqué qu’il défendra la même position à Addis-Abeba.
Le chef de la rébellion libyenne a fait savoir que le prochain gouvernement de Libye «respectera les principes de démocratie, des droits de l’homme et de bonnes relations avec l’Union africaine et les Etats africains». Avant de solliciter le soutien de Me Wade pour le prochain Sommet extraordinaire de l’Union africaine sur l’état de la paix et de la sécurité en Afrique qui débattra en particulier de la crise libyenne (…).
Pour rappel, le chef de l’Etat sénégalais avait reçu, jeudi dernier, en audience au palais de la République les représentants du Cnt. A la suite de cette rencontre, Abdoulaye Wade avait reconnu le Conseil national de transition (Cnt) comme étant une «opposition historique et légitime» au Colonel Mouammar Kadhafi, Guide de la révolution libyenne.