Les Institutions sénégalaises présentent certaines insuffisances, et ce malgré la Constitution conforme aux standard. C’est de l’avis du Professeur Ismaïla Madior Fall, en marge du panel pour lancement de plateforme dialogue et convergence.
«Nous avons une Constitution qui n’est pas hors norme, une Constitution qui n’organise pas une dictature et qui n’aménage pas une violation des droits et des libertés fondamentaux», a déclaré Ismaïla Madior Fall qui se prononçait sur la Constitution du Sénégal. Et de poursuivre : «Pour parler de façon positive, nous avons une Constitution dont la substance, les grandes options et les principes fondateurs sont, pour l’essentiel conformes à ce que le patrimoine universel considère comme norme standard».
Néanmoins, elle ne manque d’insuffisance précise le Professeur : «Il y en a qui considèrent que la justice constitutionnelle que nous avons n’est pas une justice constitutionnelle conforme aux standards, et que, de ce côté, il faut améliorer des choses. Tout ça pour dire qu’il est vrai que nous avons une Constitution, celle du 22 janvier 2001, qui est l’héritage de notre expérience constitutionnelle accumulée depuis 1960. Mais il y a des insuffisances »
Sur la question de la réduction du mandat du président de la République, le Pr Fall pense que la Constitution, telle qu’elle s’articule, ne stipule pas clairement les voies à emprunter pour réduire le mandant du Chef de l’Etat : «C’est vrai que la disposition constitutionnelle, telle qu’elle est rédigée, accrédite l’idée du point de vue juridique que le référendum s’impose. Le Chef de l’Etat a un mandat de 7 ans et cette disposition ne peut être modifiée que par la loi référendaire. Mais il faut ajouter qu’il n’y a aucune certification officielle de l’impérativité ou du caractère obligatoire du référendum», a-t-il déclaré.
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