Le cabinet de sécurité du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, constitué des principaux ministres, s’est réuni lundi soir pour examiner une proposition égyptienne de trêve avec les groupes armés palestiniens de Gaza, a indiqué la radio publique.
Selon la radio, Israël souhaite qu’une trêve de 24 à 48 heures soit observée afin que les parties puissent élaborer les termes d’un cessez-le-feu.
De même source, Israël pourrait, dans le cadre des termes d’un éventuel cessez-le-feu, envisager d’alléger son blocus de la bande de Gaza.
Selon la télévision israélienne, M. Netanyahu serait enclin à approuver le document présenté par l’Égypte et un cessez-le-feu serait en vue dans les 24 heures.
Interrogé par l’AFP, un haut responsable gouvernemental a confirmé, sous condition d’anonymat et sans autre détail, que le cabinet de sécurité s’était bien réuni lundi soir.
Les médias israéliens ont d’autre part relevé que les tirs de roquettes contre Israël à partir de la bande de Gaza ont pratiquement cessé durant environ deux heures et demie avant la réunion du cabinet israélien.
En soirée, deux tirs de roquettes, qui n’ont pas fait de blessé, ont cependant été signalés contre la région d’Eshkol (sud).
Face à la menace d’une escalade majeure –Israël agite depuis plusieurs jours la menace d’une intervention terrestre–, les tractations et visites diplomatiques, du Caire à Jérusalem, en passant par Ramallah et Gaza, devaient se poursuivre dans les jours qui viennent.
Israël bénéficie pour le moment du soutien du président américain Barack Obama, de la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton et du ministre britannique des Affaires étrangères William Hague – ayant publiquement déclaré qu’ils tenaient le Hamas pour responsable de la crise actuelle.
Mais ce soutien pourrait disparaître si une opération terrestre israélienne était lancée.
Selon l’armée, 57 000 réservistes rappelés en urgence ces derniers jours ont déjà rejoint leurs unités à la périphérie de la bande de Gaza où sont notamment massés des chars et des bulldozers blindés.
Le chef en exil du mouvement palestinien Hamas, Khaled Mechaal, n’a pas écarté lundi une trêve avec Israël, mais a insisté sur une levée du blocus de l’enclave.
«Nous ne sommes pas contre un apaisement, mais nous tenons à nos demandes, la fin de la brutalité, la fin de de l’agression et la levée du blocus», a dit M. Mechaal lors d’une conférence de presse au Caire, où il se trouve pour des discussions avec les autorités égyptiennes, engagées dans des efforts de médiation.
«Nous sommes pour un cessez-le-feu, mais Israël doit cesser son agression» contre le territoire dirigé par le Hamas, a-t-il ajouté.
AFP