XALIMANEWS- Les rues de Gaza restaient désertes lundi 17 mai au matin après une nouvelle série de bombardements nocturnes par l’armée israélienne, alors que le Hamas et Israël sont restés sourds aux appels internationaux à la désescalade.
Le Conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni, dimanche, pour une nouvelle session d’urgence sur le conflit israélo-palestinien, la troisième en une semaine, sans adoption à ce stade d’une déclaration commune ni de propositions permettant d’aboutir à une cessation des hostilités. La session a donné lieu à des échanges de diatribes entre les deux parties opposées.
Le ministre des affaires étrangères palestinien, Riyad Al-Maliki, a accusé Israël de « crimes de guerre », dénonçant « l’agression » de l’Etat hébreu contre « le peuple » palestinien et ses « lieux saints ». « Le Hamas a choisi d’accélérer des tensions, utilisées comme prétexte, pour commencer cette guerre » qui a été « préméditée », a rétorqué l’ambassadeur israélien aux Etats-Unis et à l’ONU, Gilad Erdan. Le diplomate israélien a demandé au Conseil de sécurité de condamner les « tirs aveugles de roquettes » tandis que le ministre palestinien réclamait à l’instance « d’agir » pour arrêter l’offensive israélienne, se demandant combien il allait lui falloir de morts palestiniens pour se « scandaliser ».
La violence « a le potentiel de déclencher une crise sécuritaire et humanitaire incontrôlable et d’encourager davantage l’extrémisme », a alerté dimanche le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, à l’ouverture d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité. « Ce cycle insensé d’effusion de sang, de terreur et de destruction doit cesser immédiatement », a-t-il insisté, alors que cette troisième session virtuelle n’a abouti à aucune avancée.
« Les affrontements risquent d’entraîner Israéliens et Palestiniens dans une spirale de violence aux conséquences dévastatrices pour les deux communautés et pour toute la région », a mis en garde, dimanche, M. Guterres.
Les Etats-Unis continuaient, dimanche, à refuser toute déclaration conjointe permettant d’aboutir rapidement à un arrêt des hostilités. Dans le même temps, le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a multiplié les entretiens avec ses homologues de plusieurs Etats régionaux clés, dont le Qatar, l’Egypte et l’Arabie saoudite, pour tenter de faire cesser les violences, selon le département d’Etat.
Depuis une semaine, Washington, isolé, a déjà rejeté deux textes proposés par trois membres du Conseil : la Norvège, la Tunisie et la Chine. Le ministre des affaires étrangères chinois, Wang Yi, a regretté « l’obstruction » américaine pour faire adopter une déclaration.
Avec Le Monde