Retournement de situation à la Politexka. En effet, après avoir annoncé son « retrait » de cette société, le patron de la Chambre de commerce de Kaolack se dit plus que jamais engagé dans la dynamique de la reprise du travail. Serigne Mboup a visité ce dimanche l’usine, où les travailleurs acquis à sa cause, lui ont dit leur volonté de sauvegarder leur emploi.
Entre le président de la Chambre de commerce de Kaolack, Serigne Mboup, et certains travailleurs de la Politexka, c’est maintenant la parfaite entente, et pour cause. Le repreneur de cette société et ces derniers s’étaient donné rendez-vous ce dimanche dans l’enceinte de l’usine, pour nouer un « pacte de complicité ». Ainsi, profitant d’une visite de chantier de leur administrateur, les travailleurs trouvés sur place ont réitéré leur volonté de démarrer le travail, en lieu et place de toute autre considération. « Nous voulons travailler. Dès que les travailleurs ont su que vous deviez être là, ce sont toutes les 65 personnes convoquées qui ont investi l’usine. C’est un honneur qu’en fils de la région, vous ayez pris la décision de sauver un outil de travail au profit de centaines de pères de famille », a déclaré El Hadj Ndiaga Ndiaye.
Ce dernier ajoute que, même si certains se sont permis de faire des déclarations dans la presse, la majorité des travailleurs reste attachée à la reprise des activités et aux avantages qui vont en découler. « Les tonneaux vides font le plus de bruit. Mais les chiens aboient, la caravane passe. Nous sommes là, dans l’usine, où les activités d’entretien ont démarré. Tout ce qu’on a dit dehors ne reflète pas la vérité. La réalité, c’est que les gens veulent travailler. Si certains ne sont pas encore dans l’usine, c’est parce que leur département n’est pas encore fonctionnel, du fait des entretiens. Mais tout le monde va répondre », ajoute Mor Talla Dièye.
« Les arriérés, c’est l’Etat qui doit les payer et je vais me battre »
Serigne Mboup n’a pas voulu entrer dans une quelconque polémique. Il confie qu’il est normal que des travailleurs s’insurgent pour empocher leur passif ; mais, dit-il, il est plus qu’engagé dans la dynamique de faire marcher la société. « Moi, je peux dire que je suis le repreneur financier ; mais le repreneur technique, ce sont les travailleurs. Aujourd’hui, c’est dimanche et vous voyez que les 65 travailleurs convoqués pour reprendre le travail sont là. Je suis plus que jamais engagé pour la reprise du travail », estime le patron du Ccbm.
Quid du tollé par presse interposée, qui a été couronné récemment par son retrait provisoire du dossier ? Il estime qu’il s’est agi de quelques incompréhensions dues à l’Etat, qui se doit de payer les arriérés de salaires. Donnant des assurances, il réitère que le problème du passif dû aux employés est du domaine de l’Etat. « Je suis fier, ce que j’ai trouvé me réconforte ; car j’ai trouvé des ouvriers qui croient à la vertu du travail. Je compte me battre à leurs côtés. Qu’ils s’occupent de leur travail. Moi, je vais me battre pour que l’Etat fasse ce qu’il doit faire », promet-il.
Papa Samba SENE
lasquotidien.info
