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Italie: Monti chargé de former un nouveau gouvernement italien

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L’ex-commissaire européen a été désigné nouveau président du Conseil italien. Silvio Berlusconi, qui a démissionné samedi soir, assure vouloir rester en politique.

L’ex-commissaire européen Mario Monti a été chargé dimanche soir de former un nouveau gouvernement par le président Giorgio Napolitano, qui a mené des consultations toute la journée. Dans sa première déclaration devant la presse, Monti a indiqué que l’Italie traversait une période délicate mais que le pays était en mesure de surmonter ses difficultés. Selon une source politique, citée par l’agence Reuters, les consultations pour désigner la nouvelle équipe dirigeante devaient débuter dès dimanche soir.

Mario Monti avait été convoqué peu avant 19h au Quirinal, le siège romain de la présidence italienne. L’annonce de sa nomination à la tête du Conseil italien, qui reste à être approuvée sous 10 jours par les deux chambres du Parlement, a été faite peu avant 20h.

Silvio Berlusconi, dimanche soir, lors d’une allocution télévisée. Crédits photo : GABRIEL BOUYS/AFP
En marge de cette annonce, Silvio Berlsuconi a fait savoir qu’il était prêt à soutenir un gouvernement technique, une des options que pourrait retenir le nouvel homme fort du pays. Berlusconi a également dit, dans un message télévisé, qu’il restait, quoi qu’il arrive, en politique. Il s’est dit «très fier» de sa gestion de la crise, dans une lettre adressée à un parti de droite. En début de soirée, tout sourire, il est venu saluer et serrer les mains de centaines de partisans réunis devant sa résidence personnelle, qui l’ont applaudi avec chaleur en criant «Silvio! Silvio!».

Une image qui contraste avec sa posture de la veille au soir. Une fois sa démission remise au président Napolitano, il avait en effet quitté le Quirinal par une porte dérobée pour échapper aux huées et aux insultes de la foule.

Mario Monti, 68 ans, est un homme situé aux antipodes de Silvio Berlusconi. Sa nomination intervient un dimanche soir afin de rassurer les marchés et les partenaires internationaux avant l’ouverture des marchés boursiers lundi matin, journée qui sera en outre marquée par une nouvelle émission obligataire faisant figure de test. Cet homme pondéré au nez toujours chaussé de lunettes, surnommé parfois «le cardinal», qui s’est taillé une réputation de compétence et d’indépendance comme commissaire européen pendant dix ans (1994-2004), d’abord au Marché intérieur puis à la Concurrence. Il est aussi depuis 1994 président de la prestigieuse université Bocconi de Milan, considérée comme la meilleure faculté d’économie d’Italie et dont il est diplômé.

Tension ambiante

Le président Napolitano s’était donc lancé dès l’aube dans une course contre la montre : la Constitution lui imposait en effet de recevoir la totalité des formations politiques du pays avant de désigner le nouveau président du Conseil. Le Parti démocrate (PD, gauche, principal parti d’opposition) a demandé par la voix de son secrétaire Pierluigi Bersani que le gouvernement «soit totalement nouveau, à forte composante technique, et mette l’Italie en condition d’affronter l’urgence». Enfin, à l’issue de l’ultime entretien, le secrétaire du parti du Cavaliere, le Peuple de la Liberté (PDL), Angelino Alfano a annoncé avoir fait part de la disponibilité et de l’accord (de son parti) à la nomination de Mario Monti, «que nous rencontrerons après sa nomination pour des éclaircissements sur le contenu de son programme et la composition du gouvernement». «Les engagements pris avec l’Europe restent le contenu essentiel du programme de gouvernement», a-t-il estimé.

Preuve de la tension ambiante, la liste des nouveaux ministres ne pourrait être connue que lundi, et non dimanche soir en même temps que la nomination du nouveau président du Conseil, selon des sources parlementaires citées par l’agence Ansa.

lefigaro

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