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JACQUES DIOUF, DIRECTEUR GENERAL DE LA FAO ET LE PHENOMENE DES INONDATIONS « Les pêcheurs de Guêt Ndar, les premiers à être affectés… »

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Jacques Diouf, le Directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao) a clôturé les travaux du Forum international de Saint-Louis sur le thème : « Changements climatiques et gouvernance locale :les Villes d’Afrique s’engagent ». Il a évoqué à cette occasion la nécessité de développer des plans d’action à intégrer dans des stratégies nationales de sécurité alimentaire. Le patron de la Fao a en outre, exprimant ses préoccupations sur la récurrence des inondations « aussi bien dans les zones urbaines que rurales », souligné que la communauté des pêcheurs de Saint-Louis, « l’une des plus importante de l’Afrique de l’Ouest », est la première à « être affectée par les répercussions de ce problème »

Jacques Diouf, le Directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao), un des hôtes de marque du Forum international de Saint-Louis sur le thème : « Changements climatiques et gouvernance locale :les Villes d’Afrique s’engagent », a clôturé les travaux samedi 18 décembre dernier. Le patron de la Fao natif de la ville est à cette occasion, revenu sur l’importance de la solidarité internationale et la mise en œuvre de stratégies nationales adaptées. Il a souligné en effet, « qu’au cours des dix prochaines années, la population des villes d’Afrique subsaharienne augmente de presque 45% pour passer de 320 à 460 millions d’habitants ».

Ainsi, fait-il observer, « les participants au symposium international de Dakar sur l’horticulture urbaine et périurbaine au siècle des villes, conjointement organisé par le gouvernement du Sénégal, la mairie de Dakar et la Fao du 6 au 9 décembre ont examiné les enjeux de cette urbanisation galopante ».  Jacques Diouf a mis en exergue dans son adresse au Forum, les grands défis qui ont pour noms : « la sécurité alimentaire et nutritionnelle, les moyens d’existence durable, la génération d’emplois et l’accroissement des revenus, un environnement saint, l’hygiène et la santé des communautés et en bonne gouvernance notamment grâce à une collaboration plus étroite entre les autorités nationales et les collectivités régionales et municipales ».

Le Directeur général de la Fao sait cependant, user du langage diplomatique que sa longue pratique des relations internationales, des tribunes, colloques et autres symposiums à travers le monde a fini de policer. Indexant avec les mots « diplomatiquement » appropriés, les errements des pouvoirs publics qui ont autorisé sans étude le percement et l’agrandissement du chenal de la Langue de Barbarie à Saint-Louis avec toutes les conséquences fâcheuses et souvent dramatiques que l’on sait. Il a souligné à cet effet que « l’agrandissement du chenal sous l’effet des vagues et des courants provoque des réactions préoccupantes sur la dynamique des eaux douces et salées dans la sous-région et des dangers pour l’équilibre écologique ».

Pour Jacques Diouf, « la communauté des pêcheurs de Saint-Louis, l’une des plus importantes de l’Afrique de l’Ouest, est la première à être affectée par les répercussions de ce problème. Aujourd’hui, une grande partie des pêcheurs de la ville utilisent un chenal d’accès à la mer creusé dans la langue de Barbarie. Ils ont délaissé les débarquements côté mer pour mener leurs activités sur la rive droite du fleuve Sénégal, dans des conditions d’hygiène et de sécurité présentant des risques pour locales… » Pour le fils du terroir, « le dragage du chenal naturel du fleuve à la jonction avec la mer, qui était effectué par un service créé à cet effet à la capitainerie du port, mérite d’être réétudié ». Car, « si nous voulons obtenir des résultats durables, les gouvernements devraient adopter des stratégies d’adaptation et d’atténuation des risques, basées sur une meilleure compréhension de la vulnérabilité des villes côtières… »

Selon Jacques Diouf dissertant sur les impacts sociaux et économiques dramatiques du changement climatique, « le phénomène des inondations aussi bien dans les zones urbaines que rurales, est devenu récurrent ces dernières décennies sur la presque totalité du continent africain et particulièrement la zone sahélienne ». Et d’ajouter que « le retour des pluies torrentielles, la modification du contexte hydrologique et le disfonctionnement des réseaux hydrographiques » sont des « facteurs qui occasionnent d’importants dégâts environnementaux et un impact social et économique dramatique sur l’agriculture et l’élevage. L’exposition des villes côtières aux érosions, due à la montée du niveau de la mer ainsi qu’à des tempêtes plus nombreuses et plus fortes, risque de provoquer la destruction d’infrastructures et des bâtiments. Tout comme de nouveaux mouvements migratoires ».  Alors, la mise à la disposition des villes de « ressources financières suffisantes pour accroître leurs investissements dans les infrastructures, dans la gestion durable des ressources et dans la promotion des techniques de production mieux adaptées aux changements climatiques ».

Toutefois, dans ce processus, la gouvernance locale est appelée à jouer un rôle central, soulignera-t-il. Parce qu’aucune « stratégie nationale ne peut aboutir à des résultats si elle n’est pas aussi portée par les autorités locales et n’est pas mise en œuvre par les populations concernées ». Et là-dessus, « les intérêts communs de la communauté internationale plaident pour des solutions solidaires et innovantes. Et pour la mise en œuvre des réponses à la hauteur des défis à tous les niveaux, mondial, régional et local.

Si l’un des maillons manque, la cohérence de l’ensemble des projets nécessaires et l’effet de synergie sont perdus », a ajouté le patron de la Fao. Il s’est aussi préoccupé du cas de la pêche au Sénégal pour dire qu’il faut « une meilleure valorisation de la production et une promotion de l’aquaculture qui assure déjà 60% de l’offre mondiale dé poisson, car des mesures adéquates devront être prise, aussi bien au niveau national que local afin de rendre le secteur de la pêche moins vulnérable à la surexploitation souvent étrangère et illégale des ressources, mais aussi aux phénomènes de changements climatiques ».

sudonline.sn

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