Le patron de Aid Transparency (au milieu dans la photo du texte) n’a pas été tendre à l’endroit de l’opposition sénégalaise et même de la Société civile dont il fait partie. Il l’a fait savoir tout ce dimanche, au cours de l’émission hebdomadaire de la Rfm, Remue-ménage. Il répondait à une question sur le mutisme de Karim Wade sur les questions qui l’interpelle.
A cette question, M. Jacques Habib Sy ne s’est pas permis de fioritures pour accuser l’attitude de l’opposition. «Moi ce que je pense et je vais le dire très haut. Je crois que l’opposition que nous avons est une opposition très inefficace. Elle est une opposition réactive, la grande société civile avec», a clamé le Journaliste.
Photo: Jacques Habib Sy au milieu
Pour lui, «depuis qu’elle (l’opposition) a été violentée et mise dans les fourgons, elle n’arrive plus à se départir de cette attitude d’opposition de salon. Elle est timorée et ne descend pas dans la rue».
Prenant Amath Dansokho à témoin, il déclare : «on a même vu dans la presse M. Dansokho dire qu’il en avait assez de se réunir dans son propre salon toutes les semaines ou les trois semaines et qu’il faut maintenant aller à l’intérieur du Sénégal pour faire le travail que le peuple sénégalais attend d’eux».
Ne s’arrêtant point en ci bon chemin, Jacques Habib Sy estime qu’il faut reconnaître que cette opposition-là, du point de vue de la proposition d’idées, n’a pas, suffisamment, convaincu.
Même les Assises ne sont pas suffisantes selon lui. «Il y a eu les Assises nationales qui ont été une modalité certes importante mais qui n’achève pas le débat, loin s’en faut, sur la démocratie et sur le modèle de société que nous voulons construire» juge-t-il.
Pour Habib Sy, le débat sur les questions de société est loin d’être fini même si les gens ont répondu aux Assises. «C’est vrai que les gens sont venus et se sont expliqués sur tous les aspects de la vie politique, économique et sociale et culturelle. Mais c’est loin, très loin d’épuiser le débat sur le type de société que nous voulons construire et surtout sur l’économie » croit-il. Car selon lui, le Talon d’Achille encore une fois, c’est, sommes-nous capables d’entreprendre la construction de notre pays et d’assurer son indépendance politique et économique sans l’ancienne puissance colonisatrice et sans les institutions de Breton Woods ? La deuxième question, c’est, si nous nous séparons progressivement de ces institutions, quels sont les mécanismes, les instruments mais surtout la vision que nous voudrons mettre en place ?
Voilà, à l’en croire, des questions fondamentales auxquelles on n’a pas du tout répondu. Et c’est le débat malheureusement sur les ajustements structurels un peu avortés qui ont eu lieu ces 20 dernières années.
Charles Thialice SENGHOR
pressafrik.com
Vous au moins vous pouvez dire ce que de nombreuses personnes, réfractaires au pouvoir de Wade, pensent sans être traité de vendu ou de corrompu. Merci d’avoir mis le doigt là où le bât blesse. Cette opposition ne peut gagner une élection que par un concours de circonstances qui lui soit par accident favorable et des erreurs abyssales (heureusement pour eux, malheureusement pour le pays) de la famille libérale. Le dire, c’est ouvrir un débat pour rectifier le tir d’autant plus que l’opposition compte en son sein des gens d’une très grande intelligence et d’une grande compétence. Le problème c’est que ça ronronne, ça dort sur ses lauriers, ça fait dans l’attentisme… Ce qui peut se comprendre après 30, 40 voire 50 ans de politique. Mais dans ce cas, il faut faire comme les Robert Hue, les Lionel Jospin, les Arlette Laguillier, les Alain Krivine, etc. en France: laisser la place à des jeunes. Regardez l’expérience de la LCR devenue la NPA, depuis que Besancennot a pris les rênes, ce qui n’était qu’une carcasse est devenue, une belle locomotive qui mène le combat difficile que l’on sait avec tout de même des scores respectables. Il est temps pour les papy et mamy qui font de la résistance de laisser la place aux Ibrahima Sène, Malick Diop, Khalifa Sall, Hélène Tine, Tall Sall, Bamba Dièye… et j’en passe…
Salam à tous les xalimanautes!
Certes 3points a raison de dire qu’il y’ a de l’intelligence au Sénégal, mais monsieur SY a totalement raison de dire que cette intelligence doit être mise au travail sur le terrain, sinon on peut se demander à quoi elle sert, peut être que l’adage qui dit : »khel dou meuble » trouve tout son sens dans le fait que monsieur Dansokho soit excédé justement par le fait que l’on se réunisse dans….son salon, qui j’en suis sûr a déjà ses propres meubles 🙂
Certes les leaders de l’opposition, malgré leur vaillance, ont subi les passages du temps, mais il leur reste encore une page de l’histoire du pays à écrire.
Monsieur SY mérite beaucoup notre attention, car même si ses propos frisent parfois le poil, ils n’en constituent pas moins des vérités à intégrer et réaliser sous les formes les plus adaptées à notre situation.
ce salopard de framaçon qui interdit que la mosquè de yoff diamalaye qui se situe a còtè de sa maisonouvre ses hauparleurs pour l’appel a la prière doit la fermer…