On peut l’adorer comme on peut le haïr, mais au moins, quand certains acteurs du champ politique changent de discours, au gré de leurs intérêts du moment, une chose lui colle à la peau. Il s’agit de son franc-parler qui dérange. Lui, c’est le chef de file du Bloc centriste gaïndé (Bcg), Jean Paul Dias. Et ce franc-parler, ce dernier en a encore administré la preuve par neuf à qui en doutait encore.
Pour cause, ergotant sur la propension chez les papys de la scène politique qui préfèrent la mort plutôt que de laisser la place aux plus jeunes à la tête de leurs formations politiques, le patron du Bcg n’a pas fait dans la dentèle. Pour lui, «vouloir mourir à la tête de tel ou tel parti ne répond même pas au bon sens». Une pique assassine décochée, quelques jours seulement après que Moustapha Niasse, secrétaire général national de l’Alliance des forces de progrès, a décidé, contre vents et marées, de se muer en «Baay Fall» de Macky Sall et ce, jusqu’à la Présidentielle de 2017.
«Vouloir mourir à la tête de tel ou tel Parti ne répond pas au bon sens»
Selon lui, à un moment donné d’une carrière politique, il faut savoir arrêter pour sortir par la grande porte. D’ailleurs, c’est tout le sens qu’il faut donner au fait que Jean Paul Dias ait décidé d’arrêter la politique partisane, au plus tard d’ici à sept ans. «Je pense qu’il faut savoir faire place à la jeunesse, j’arrête la politique partisane dans sept ans. Je ne veux plus être leader du Bcg à ce moment-là», dit-il.
«Moi, le griotisme ne me ressemble pas»
Maintenant, «quand certains leaders de Partis versent dans le griotisme politique pour Macky Sall, ils n’ont qu’à en assumer les conséquences», a averti le patron du Bcg. Certes, je m’inscris dans la mouvance présidentielle, soutiens sincèrement le président Macky Sall, entretiens avec lui d’excellents rapports, même si je n’ai pas une nomination officielle, mais moi, le griotisme ne me ressemble pas», estime Jean Paul Dias. Qui préfère passer la main à ceux qui se muent en laudateurs de Macky Sall. Non sans les mettre devant leurs responsabilités face à leurs Partis, au locataire du Palais et face au peuple.
Actusen.com
J’ai toujours apprécié monsieur Jean Paul Diaz dans ses prises de positions politiques. La seule fois où j’ai eu a taper sur lui, c’est lors du drame qui avait ,et toujours, mis en cause son fils, mais ça c’est un autre débat !
Je crains que pour cette fois-ci, il va lui falloir avaler des couleuvres où se démettre de son poste de rente que le Président Macky Sall lui a offert en le nommant ministre conseiller, poste qui, il faut le dire, ne sert qu’à donner des moyens de subsistance à quelques Chefs Alliés!
Monsieur Moustapha Niasse a, il me semble, eu une attitude cohérente, et intellectuellement très honnête dans la mesure où il affirme être à 100% d’accord sur la politique projetée par le Président à travers le PSE !
Dans tous les pays démocratiques, quand un parti allié se sent en totale phase avec la politique menée, la présentation d’un candidat opposé au Président sortant avec qui on travaille en bonne symbiose devient incongrue ! Dans quelques mois, après que monsieur Diaz eu mesuré sa représentativité au niveau national à travers les locales, la logique lui imposera de se déterminer pour ou contre une dissolution de son BCG dans l’APR, sinon….