JETS D’HIVERNAGE (El Hadj Hamidou KASSE)
L’hivernage est un moment de détente. Il est aussi propice à la polémique utile. Je propose quelques variations sur des sujets très actuels. Le tout dans douze « chroniques ».
« Pour créer des ennemis , il est impératif de produire des fantasmes »
Mia COUTO
Un vaste complot serait en cours. Son but ? Faire main basse sur « notre pétrole ». L’auteur ? Monsieur Aliou Sall aidé par son frère de Président. Ainsi, la manne pétrolière qui vient est révélatrice des capacités inouïes d’un maléfique génie. Aliou Sall aurait des dons pour manipuler tout le monde : compagnies pétrolières, banques, bourses des valeurs, communauté internationale, organisations non gouvernementales, experts du pétrole, médias, corps de contrôle de l’État, ITIE, populations du Sénégal… Et qui a découvert un tel braquage du siècle ? Les preux, les purs, les lanceurs d’alerte, les boys scouts du village politique sénégalais, les justiciers et les … sorciers qui seuls voient ce qui est caché !
Il a beau avoir été Premier ministre, donc au fait des arcanes de l’État, Monsieur Abdoul Mbaye. Il en est aux questions suspicieuses, intimant l’ordre à celui qui fut son patron de publier les conventions, les MOU, de répondre à ses questions de nouveau procureur et surtout de nouveau messie que le Sénégal attendait! Ou Mbaye sait quelque chose, alors son silence est coupable, ou il ne sait rien parce qu’il n’y a rien, alors son agitation fébrile relève d’une obsession maladive de l’homme d’affaires. L’odeur du pétrole monte dans la tête du banquier. Normal lorsque le néo-opposant, messie autoproclamé de « l’éthique », n’a connu que l’argent, les « calculs froids », les sombres coups sans état d’âme, les inavouables jeux d’intérêts personnels et les montages financiers…
Et d’autres illuminés entrent dans la danse des divinations, construisant un univers bruyant de pétrodollars fantasmés. Si ce n’est personne, c’est forcément le frère du Président qui a commis le crime d’avoir eu des relations professionnelles avec le patron d’une compagnie pétrolière… Voilà où peut mener la petite logique des héros de la « vertu » … pétrolière ! Car il est tout de même symptomatique et inquiétant que seuls deux ou trois individus voient ce que personne d’autre n’a vu: ni journaliste, ni pétrolier, ni expert, ni agent des corps de contrôle, ni investisseur.
Quittons les scènes fantasmagoriques pour rejoindre la terre ferme, loin des supputations et de la mauvaise foi, ces périls qui menacent les bases de la démocratie.
D’importantes réserves pétrolières sont annoncées. Les compagnies impliquées publient régulièrement des informations sur leur site et à travers d’autres supports. L’Etat du Sénégal et son Chef, respectueux de toutes les initiatives pour la transparence dans le secteur, offrent tous les gages de défense sans quartier des intérêts du Sénégal avec des structures spécialisées tels le Comité national ITIE et l’Observatoire national pour les droits humains dans l’industrie extractive.
Mieux, la Constitution du Sénégal version 2016 indique clairement en son article 25-1: « Les ressources naturelles appartiennent au peuple. Elles sont utilisées pour l’amélioration de ses conditions de vie. L’exploitation et la gestion des ressources naturelles doivent se faire dans la transparence et de façon à générer une croissance économique, à promouvoir le bien-être de la population en général et à être écologiquement durables… ».
La bonne gouvernance est certes une option irréversible du gouvernement. Mais au-delà de ce choix, on sait que tout est devenu secret de polichinelle dans un monde soumis désormais à la loi d’airain de la transparence. Surtout dans un secteur aussi stratégique dans la configuration des relations internationales. Un secteur sensible au regard de ses liens avec les questions de sécurité et de stabilité dans monde.
Les débats sont utiles pourvu qu’ils soient sérieux, constructifs et chevillés autour de l’intérêt national et non simplement à de bas instincts de politiciens à la recherche du gain facile.
Il faut le rappeler avec Mia Couto: « Pour créer des ennemis , il est impératif de produire des fantasmes ». Ici des pétro-fantasmes!
El Hadj Hamidou Kasse
Un homme dame de compagnie du couple Faye-Sall
Tout juste de la littérature comme sait bien le faire Mr kassé le philosophe.Il a horreur de parler des faits.Si ce sont sur ces gens que Macky Sall compte alors il est mal barré
Kasse,je ne te connais pas,car n’étant pas Sénégalais, mais ma foi, tu n’es de la même matière que ces vauriens qui polluent les médias avec leurs révélations débiles.
Comment quelqu’un comme Sonko qui affirme que le pays a vendu des puits de pétrole peut être considéré comme doué de raison.
Le pétrole et le gaz pour les découvrir il faut beaucoup dépenser dans leur recherche avec des moyens qui dépassent très largement les moyens de nos pays, qui en plus ne dispose de ressources humaines à cet effet.
Après de longues recherches en mer ou sur terre,on procède, le cas échéant ,à des forages d’exploration qui peuvent s’avérer sans résultat (forages secs).
En cas de découverte, forages positifs,commence la phase d’évaluation du ou des gisements découverts pour estimer leur étendue, la qualité des hydrocarbures et le volume des réserves.
Dans la phase d’exploitation des sommes considérables sont investis pour faire des forages, mettre en place les infrastructures, assurer le transport et la commercialisation des hydrocarbures brutes.
Tout ce processus est régi par le code pétrolier qui décrit les toutes les obligations des compagnies qui effectuent des recherches.
Quelqu’un de doué de raison, ne peut accuser un seul homme,même frère du Président, de détourner tout ce processus à son profit à l’insu des centaines voire des milliers d’intervenants. Cette accusation devient ridicule quand on sait que plus de 80% des permis de recherche n’aboutissent pas soit parceque les compagnies n’arrivent pas à mobiliser les fonds nécessaires à la recherche ‘soit que les campagnes de prospection sont négatives ou les puits forés secs.
Demandez à ceux s’agitent de nous dire pourquoi Kosmos verserait 200 milliards à Aliou Sall pou un permis de recherche qui peut être un gouffre financier car n’étant pas sur de découvrir des gisements d’hydrocarbures commercialement rentables.
M Kasse, il n’y a qu’au Sénégal que des débats ridicules ont lieu.
Kassé, la « plume laterne »,
Je commencerai d’abord par vous dire merci car de temps en temps vous éclairez notre voie par vos contributions non seulement de haute facture mais surtout très limpide. La pertinence de celles-ci se mesure parallèlement à la manière dont vous interrogez la conscience des êtres doués de bons sens. Je ne m’inscris nullement dans la posture de la politique politicienne, voire partisane, car comme citoyen lambda j’aspire à être éclairé et je trouve que vous le faîtes bien, comme d’habitude……..toujours.
Je me régale en vous lisant et Vivement les prochaines chroniques des « Jets d’hivernage ».