XALIMANEWS-Le nageur français à vécu une belle histoire aux Jeux Paralympiques Tokyo 2021, en disputant la finale du 50 m papillon (S6) où il a terminé au pied du podium à la quatrième place.
Retour en arrière. Il y’a 5 ans, le sportif français a vécu une véritable drame qui a failli lui coûter la vie. Selon France 24, l’etudiant ingénieur, originaire de la Réunion, était en vacances chez lui en août 2016 lorsque le drame s’est produit. Le jeune homme était alors en train de faire du bodyboard, à Boucan Canot, au nord-ouest de l’île. « Je me suis fait attaquer par un requin. « Je ne l’ai pas vu s’en prendre à moi, juste une masse grise-marron, typique du requin bouledogue, arriver d’en dessous. J’ai la chance de me souvenir de tout mon accident et je sais que j’ai fait les bons choix donc je ne me pose pas mille questions sur ce qui s’est passé. » A raconté la victime dans ses ses propos accordés à France info rapportés par la source.
Selon cette dernière, des dispositifs anti-requin avaient pourtant été installés, mais le cétacé est parvenu à passer par-dessus le filet. Dans ce face à face, Laurent Chardard arrive à garder ses esprits et se bat pour survivre : « Au moment de l’attaque, le requin m’a pris le bras droit et m’a tiré vers le fond. J’ai riposté en le tapant avec ma main gauche, ce qui m’a coûté mon pouce. On dit qu’il faut taper dans les branchies mais je ne sais pas du tout où je l’ai touché « . Heureusement les secours ont été prompts et le jeune surfeur est resté en vie, mais son bras droit et sa cheville droite ont été arrachés. Il doit désormais apprendre à vivre sans.
Après delongs mois de rééducation, Laurent Chardard est retourné à sa passion, l’eau. « J’ai continué le sport pour justement me remettre debout et cela m’a beaucoup aidé. J’en suis venu à la natation comme j’étais très aquatique », a-t-il confié au site Natation handisport.
La nage lui permet de trouver un apaisement et de garder cette sérénité qui le caractérise. « Après mon accident, j’aurais très bien pu rester dans une phase de plainte et me lamenter. J’ai perdu un bras et une jambe, je suis handicapé, ma vie ne sera jamais plus comme avant. C’est une réalité. Je ne souhaite pas être défini par cet handicap », a-t-il brièvement expliqué sur Views, avant d’ajouter. « L’important est d’accepter les choses, les situations difficiles. Il faut tenter de s’en servir pour continuer d’avancer ». Le Miraculé se qualifie pour les Mondiaux, trois ans après son accident, en 2019 et décroche un titre de vice-champion du monde sur 50 m papillon. Ensuite, il a récemment participé à une compétition à distance avec les huit meilleurs nageurs valides de la planète.
Désormais surnommé « Baby Shark » par ses coéquipiers d’entraînement, le nageur se la joue relaxe pour les compétitions. Pour lui, l’important est surtout d’être présent au Japon. « Je vais à Tokyo pour prendre un maximum de plaisir, ce n’est pas tous les jours qu’on a la chance d’aller au Japon. Évidemment je vais tout donner, mais peu importe la médaille, la place… Si déjà je parviens à améliorer mes meilleurs temps je serai content », avait-il confié avant de partir pour les Jeux paralympiques.
Après avoir concouru sur le 50 m papillon, Laurent Chardard sera aligné mercredi sur le 100 m nage libre, puis vendredi sur le 100 m dos. Une grosse force de caractère pour ce sportif français qui a failli y passer, il y’a 5 ans.