J’habite ce pays où la religion occupe une place cardinale de la vie mais où la foi n’est nulle part.
Je fais partie de ce peuple superstitieux où l’on continue à aller voir le « médium » et d’autres charlatans, à se ruer sur les tombes des « saints » pour chercher la guérison, la réussite ou la fertilité.
Je fais partie de ce peuple plein d’hypocrites qui s’offusquent quand on s’attaque à leur guide religieux mais où personne ne cherche à leur ressembler dans les actes de tous les jours.
Je fais partie de ce peuple où les hommes se plaignent pendant sept ans d’un régime et trouvent le moyen de voter pour lui.
J’habite ce pays classé parmi les 25 pays les plus pauvres, mais où nous avons les appartements les plus chers.
J’habite ce pays où le président fait ce qu’il veut, emprisonne qui il veut, exile qui il veut et en retour nous votons toujours pour lui.
Je fais partie de ce peuple où les gens votent en fonction de la confrérie, de l’ethnie et de la région d’origine du candidat.
Je fais partie de ce peuple où l’on te sort des chiffres pour te faire croire à une croissance alors que le Nord du pays est menacé par la famine.
Je fais partie de ce peuple où les jeunes sont au chômage mais trouvent les moyens de voter pour un président qui pendant 7ans n’a trouvé mieux pour eux que des emplois précaires et une agence de sécurité de proximité.
Je fais partie de ce peuple qui débat encore des contenus des téléfilms et qui refuse de se remettre en question.
Pendant que les grandes nations sont à la conquête de l’espace et font évoluer la médecine à un rythme impressionnant, nous on construit des arènes pour la lutte avec frappe.
Je fais partie de ce peuple qui accueille des prostituées avec les honneurs mais qui se lasse des rencontres didactiques.
J’habite ce pays où l’éducation est une option et parfois un privilège.
Où l’on apprend aux élèves l’histoire des autres, les langues des autres.
On leur apprend à étudier pour des notes, pour réussir un examen mais pas à travailler pour acquérir la connaissance. On ne leur apprend pas les fondamentaux et l’essence véritable de la vie. On ne leur apprend pas à vivre comme des modèles. D’ailleurs en ont-ils ?
On ne leur apprend pas à être utiles pour le pays, à œuvrer pour l’intérêt général.
Non, on leur apprend à être des éléments obéissants et soumis.
J’habite ce pays qui n’a pas réussi à construire un système éducatif et qui prétend à l’émergence.
Je fais partie de ce peuple appauvri et tenu en ignorance.
Je fais partie de ce peuple qui ignore son histoire et ses grands hommes et, dont la mémoire a été confisquée, ce peuple dont le patrimoine et les monuments se dérobent.
Je fais partie de ce peuple qui s’endette pour enrichir le président et sa famille.
J’habite ce pays où les gens te disent « cinq ans c’est rien, laissons-le continué ».
J’habite ce pays où le président dit : « si je suis élu je ferai 5 ans » et il en fait 7.
J’habite ce pays où les juges sont soumis et la magistrature corrompue.
J’habite ce pays dont l’administration est l’une des plus corrompues…
J’habite ce pays des corrupteurs.
J’habite ce pays où on ne veut pas le sérieux, la rigueur et le travail.
J’habite ce pays où les grands intellectuels plagient les petits intellectuels de la rue.
J’habite ce pays ou une série d’incendies n’inquiète presque personne.
J’habite ce pays ou la haine et la médisance germent d’abord des proches avant de s’étendre aux autres.
J’habite ce pays où la transhumance politique est devenue une norme et le respect de la parole donnée une option.
J’habite ce pays où les hommes deviennent de plus en plus femmelettes et les femmes de plus en plus hommelets.
J’habite ce pays où, dans leur grande majorité, les travailleurs sont exploités par des personnes privées ou des entreprises qui agissent au mépris de l’État de droit.
J’habite ce pays où nous avons UN MÉDECIN pour 8333 SÉNÉGALAIS,
Et DIX POLICIERS pour UN MANIFESTANT.
J’habite ce pays où la Police est un moyen d’oppression du pouvoir et elle ne s’est jamais donnée les moyens de lutter efficacement contre les bavures, restées le plus souvent impunies.
J’habite ce pays de l’hospitalité, de l’hypocrisie parfois, ce pays du paradoxe et des incohérences…
J’ai honte de ces aspects, mais j’habite ce pays
TRISTE PAYS! TRISTES SÉNÉGALAIS! TRISTES AFRICAINS! À QUAND LA RÉVOLUTION DES MENTALITÉS!? VOUS AVEZ OMIS DE PARLER DE LA SALETÉ ET LA CAPACITÉ DES SÉNÉGALAIS ET AFRICAINS À SE MOUVOIR DEDANS. LES MOUCHES, LES EAUX STAGNANTES, LES RUES SALES, LES QUARTIERS INFECTES, LES TOILETTES HIDEUSES DES MAISONS, LES ODEURS! TABARNAK!
C’est pas fini…
J’habite ce pays où le président dit je ne donnerai jamais mon frère… Et il le fait quand même
J’habite ce pays où un ancien PM dit qu’on doit fusiller les transhumants.. mais transhume quand même…
Jhabite ce pays où le PM donne les résultats des élections et le nombre e candidats qualifiés..sacré Selve Dionne…
Les oiseaux de mauvaise augure dont les propos n’augurent rien de bon. En vous lisant, on a l’impression que rien ne va dans ce pays. Ce qui est loin de la réalité. Vous êtes vraiment pathétiques. Des gens qui n’ont que la critique destructive en bandoulière! Dégouté! AAAAAAAAAAAAAKH TUFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFF!!!!!!!!
Je suis de ce pays où plusieurs habitants vivent tous ces problèmes soulevés, mais ne se contentent pas d’en pleurer, et au contraire, se dressent pour leur trouver des solutions, heureusement toujours visibles. Vive mon pays, et vivent ses fils, courageux et digne
J’ai lu ce texte fait par un certain Papa Maktar Diallo et publié dans Xalima, et ça m’a plu.
« I have a dream » de Martin Luther King encourageait son peuple nà tenir bon, à se donner un espoir qu’un jour une justice s’installera et tout ce qui se passait en ces moments dans son pays changera de façon inévitable.
« J’habite ce pays » de Maktar est construit dans une semblable douleur, aux dimensions à même soupir.
L’un crie sa souffrance et fait un souhait, l’autre pleure les réalités d’existence dans son pays et fait appel à une exigence à corriger les comportements, à une cohérences dans les pratiques et les croyances.
J’avoue que j’avais adhéré aux rêves de Martin tout comme je demeure dans le même pays que Makar.
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J’ai lu ce texte fait par un certain Papa Maktar Diallo et publié dans Xalima, et ça m’a plu.
« I have a dream » de Martin Luther King encourageait son peuple nà tenir bon, à se donner un espoir qu’un jour une justice s’installera et tout ce qui se passait en ces moments dans son pays changera de façon inévitable.
« J’habite ce pays » de Maktar est construit dans une semblable douleur, aux dimensions à même soupir.
L’un crie sa souffrance et fait un souhait, l’autre pleure les réalités d’existence dans son pays et fait appel à une exigence à corriger les comportements, à une cohérences dans les pratiques et les croyances.
J’avoue que j’avais adhéré aux rêves de Martin tout comme je demeure dans le même pays que Makar.