XALIMANEWS- Journée mondiale de la normalisation, le Sénégal a célébré un secteur important par le biais de l’Association Sénégalaise de Normalisation (ASN). A travers le thème, « Une vision partagée pour un monde meilleur. L’ODD 9 : Industrie, innovation et infrastructures à l’ère de l’IA », les acteurs ont pu ainsi faire le point et parler des perspectives.
Pour le Directeur Général, Elhadji Abdourahame Dione, c’est l’occasion de partager les chiffres. Ainsi, il révèle, concernant les entreprises certifiées au Sénégal, qu’elles se chiffrent à deux cent. « Depuis la création de l’Association, nous avons certifié un peu plus de 200 entreprises en produit dans divers secteurs. Concernant la certification des systèmes, que nous avons récemment lancée, trois entreprises ont été certifiées à ce jour. », a confié l’expert.
Soulignant, par ailleurs, que l’atteinte de ce chiffre a été facilitée pendant la pandémie de Covid-19, il explique : « Il y avait une pénurie mondiale de masques, et le gouvernement sénégalais a décidé de se tourner vers les masques en tissu produits localement. Cependant, en raison de la criticité et de la sensibilité de ces dispositifs, la certification a été rendue obligatoire. En ce qui concerne la normalisation, il est important de noter que la certification est accessible même aux entreprises informelles et aux petites structures. »
Il est à noter que d’autres entreprises ont déjà contacté l’ASN et sont en cours de préparation pour être certifiées ISO 9001, selon Elhadji Abdourahmane Dione qui précise, quant au coût, qu’il y a un montant associé à la certification car, selon lui, cela implique « le recours à des auditeurs qualifiés, ainsi que, potentiellement, des analyses de laboratoire ».
« En fin de compte, la certification confère le droit d’utiliser une marque ou un logo, et ce droit est payant. Grâce à l’accréditation de l’ASN, la certification devient beaucoup plus accessible aux entreprises nationales. Cela leur permettra non seulement d’offrir des produits et services de qualité, mais aussi de conquérir de nouveaux marchés ».
Et d’ajouter : « Le processus comprend d’abord une étude documentaire du système de l’entreprise candidate, suivie d’audits sur le terrain. Si toutes les exigences sont satisfaites, un comité de certification indépendant examine les rapports d’audit et émet un avis, sur lequel se fonde la décision de l’ASN. »
Selon le DG de l’ASN, dans un contexte de mondialisation, le Sénégal seul ne constitue pas un marché suffisant. Pour que le secteur privé national soit fort, conformément à la stratégie Sénégal 2050, qui mise sur un secteur privé local solide, il est impératif que « nos entreprises soient capables de rivaliser à l’international. Cela repose sur une base nationale solide, et cela passe par la certification ».