Ce vendredi sera célébrée la journée mondiale du livre et du droit de l’auteur. Cet événement d’une immense importance pour les férus du livre, demeure une occasion pour promouvoir davantage ce bien précieux. Grâce aux livres, l’homme s’ouvre à d’autres cultures, retrouve d’autres sentiments et s’emporte. Ceci à travers la magie de la plume de l’écrivain, qui au delà de tout, reste un thérapeute. Ce livre est alors un patrimoine culturel qu’il faut encore plus sauvegarder car ayant un impact social très important dans le monde.
« Quand je pense à tous les livres qu’il me reste à lire, j’ai la certitude d’être heureux »
Jules Renard, Journal, 1925
En effet, au Sénégal, le livre est encore plus plongé au cœur des activités éducatives car étant une source intarissable. Le savoir est partout me dirait-on, mais est plus dans le livre dirais-je. Lire, savoir, savoir lire, le tout repose dans la capacité de l’auteur à écrire une œuvre qui derrière les lignes, enseigne, réjouit, plonge le monde dans un autre univers. Au Sénégal aujourd’hui, l’industrie du livre connait d’énormes progrès : les auteurs fusent de partout, des maisons d’éditions naissent encore, des bibliothèques sont équipées, l’état est en train d’y jouer sa partition pour redorer davantage le blason, ceci malgré la baisse de l’achat des livres, l’absence des élèves dans les bibliothèques et surtout la digitalisation des œuvres…
Cette journée mondiale du livre, doit être également cette année, une occasion pour parler de l’auteur à l’ère du digital, ceci en prenant compte des nouvelles mutations du monde des livres et de l’édition. En effet, aujourd’hui partout dans le monde, il y a des sites de ventes des livres, des plateformes pour lire gratuitement des ouvrages, des réseaux sociaux tels que Wattpad qui facilitent davantage l’accès aux livres. Les auteurs sénégalais en particulier sont moins fréquents sur ces plateformes, et aujourd’hui nul n’ignore la rentabilité économique de la digitalisation des ouvrages, devenue d’ailleurs une exigence des lecteurs.
Aujourd’hui, plus que jamais, les auteurs sénégalais doivent davantage à mon humble avis, plus s’orienter vers le digital pour multiplier leurs chances quant aux ventes de leurs livres, ceci en donnant également plus de valeur au papier. Face à ce fort progrès du digital dans les ventes des ouvrages, ce projet devrait être adopté par tous. En effet, une forte présence des œuvres des auteurs sénégalais dans le digital, fera de cette industrie du livre, un secteur de toutes les convoitises du fait de la qualité, du professionnalisme et du savoir faire de ces auteurs, qui retrouvent la muse dans ce Sénégal des profondeurs.
Ainsi, face à cette situation qui n’est guère contraignante, les auteurs sénégalais doivent s’engager à faire de ce projet, un excellent canevas pour vendre et faire connaître leurs ouvrages.
En cette journée mondiale du livre et du droit de l’auteur, je rends un hommage à tous les auteurs du monde, de l’Afrique et particulièrement du Sénégal.
Assane SARR, Journaliste à Léral Tv, Auteur du recueil de poèmes "PRÉMICES" paru aux éditions Artige en mai 2020.