spot_img

Jules, tu peux t’en aller en paix (Par Léopold Ngor NDIAYE)

Date:

Jules, tu peux t’en aller en paix

(Par Léopold Ngor NDIAYE)

L’ULTIME MATCH

Comme toujours à chaque début de match
Le coup de sifflet de l’arbitre annonçait l’entrée en jeu
Aujourd’hui l’arbitre était tout autre
Il n’était pas fait de chair et de sang
Cet arbitre défiait le temps
Il était en dehors de l’espace
Il ne pouvait ni se contenir ni se comprendre
Il était incompressible et incompréhensible

Je veux nommer la mort
Oh mort ! Qui es-tu ?
Oh mort ! D’où viens-tu ?
Oh mort ! Où vas-tu ?
Oh mort ! Que nous veux-tu ?
Oh mort ! Quel arbitre !

Dans cet ultime match pour la vie
D’entrée de jeu oh Mort !
Tu brandis un carton rouge
Et Essamay comme jadis à Metz était out
Mais il aura auparavant longtemps joué
Il aura farouchement tenu tête à son adversaire, la maladie
Hélas ! Il ne terminera pas la partie
Comme à Metz l’histoire bégaya

Comme à l’époque il prit le carton rouge du courage et du patriotisme
Aujourd’hui Essamay a prit le carton de la victoire éternelle
Essamay a fait le bond de la vie pour toujours
Le lion parfait a rugit et les hyènes se sont terrées
La panthère féroce a bondit
Elle a fait le saut prodigieux de la victoire

Mais regarde Essamay ce stade bonde
Regarde Essamay ce stade riche et coloré
C’est tout à ton honneur
C’est rien qu’en ton honneur
L’hymne national a retenti
Essamay a rugit
Il a dompté toutes les brousses

Pour cet ultime match
Tu marquas encore le plus beau but de la victoire
L’heure du départ a sonné
Ton âme brilla de mille feux

Son éclat scintilla sur nos cœurs
L’espérance atténua notre souffrance
Tu peux t’en aller en paix
Car plein d’espoir nous restons en paix
Nos esprits unis au tien
Nos cœurs unis au tien
Va et repose en paix auprès de ton Seigneur

Mourir n’est donc pas s’anéantir et ne plus exister. Non, pour vivre réellement, il faut mourir de cette belle mort, qui est aussi et surtout transformation et transfiguration intérieure qui fait de nous un nouveau type d’homme. Car la mort physique n’est que décomposition de la matière et ceci ne nous empêche pas de vivre encore. Au contraire, cette coquille est une prison pour notre âme et nous empêche le plus souvent d’être nous-mêmes. La disparition de cette coquille qu’est notre corps nous redonne notre liberté.

La liberté de retourner à la source de notre création, la liberté d’embrasser l’aura de notre inconscient mutilé. La liberté de se perdre dans les méandres des oublis de notre âme. Et d’éclore ce poussin sorti des œufs durs d’un esprit castré mais bouillonnant. La mort n’est pas une fin, mais c’est un commencement. C’est le commencement de la véritable destinée de l’homme, d’une vie de liberté réelle où la contrainte n’est plus au rendez-vous. C’est le début d’un voyage dont l’aboutissement est un bonheur infini et indéfinissable. Oui, un voyage sur une route d’espoirs et de craintes, de symbiose et de contradictions, de questionnements et de réponses. Un voyage sur une route où l’homme veut aller à la fois à ses deux points opposés. Mais un voyage si paisible dans ce bouillonnement de sentiments inexpliqués et inexplicables.
Un voyage en parfaite symbiose devant cette peur de l’inconnu, du non dévoilé où un arc-en-ciel de sentiments et de vérités découverts à l’instant nous entoure.

L’homme a été créé pour faire revivre ce qui était mort et maintenir encore plus vivant et plus vivace ce qui est en vie. Et pour cela, l’homme doit produire, marquer de son empreinte indélébile la marche du monde. Il doit proposer des pistes de réflexions, poser des questions et donner des réponses aux questions existentielles qui se posent à cette humanité en mal de vivre. Il devra donc maintenir l’espoir, rallumer la flamme de l’amour dans les cœurs obscurcis de ses semblables, endiguer les peurs, les sentiments de défaites et d’inutilité qui conduisent à l’anéantissement de la nature humaine. Il devra revisiter les passés moroses et ensanglantés, reverdir les cœurs désertiques et les abreuver aux oasis de leurs âmes en perdition. L’homme est espoir, il est Vie, il est amour éternel.

Pour Jules Francois Bertrand Essamay BOCANDE à l’occasion de l’hommage de la nation au stade Demba DIOP, ce 15 /05 /2012

Léopold NDIAYE
ASSISTANT EN GESTION DES RESSOURCES HUMAINES

U – IMCEC SENEGAL
Mail : [email protected]

 

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

spot_img

DEPECHES

DANS LA MEME CATEGORIE
EXCLUSIVITE