C’est la deuxième nuit que l’ex- Directeur général de l’Artp, Daniel Seck, passe à Rebeuss. Il semble que cela soit normal, parce qu’il aurait « indument » pris l’argent public. Ce vendredi, d’autres membres de la « mafia » de l’Artp, sont convoqués devant le juge. Si la Justice est ce que l’on croit, c’est-à-dire juste, peut-être qu’ils le retrouveront à Rebeuss et méditeront sur ce partage de « Bouki » de la prime de Sudatel légalement admis.
Le débat aujourd’hui, ce n’est pas de savoir si Daniel Seck devait aller en prison, mais bien s’il est le seul à devoir y aller. Depuis le 19 mars 2000 (date de l’alternance qu’on va fêter semble t-il en grandes pompes le 19 mars prochain), des centaines d’audits ont été réalisés et les résultats mis sous scellés dans des tiroirs ou, utilisés pour des opérations de transhumance. Il y a moins d’un moins, des rapports accablants de l’Agence de régulation des marchés publics, (Armp) ont fait les choux gras de la presse nationale.
Un feu de paille dans une volonté annoncée de « mettre de l’ordre » dans la « maison pagaille- Sénégal ».
Donner des gages aux bailleurs, notamment aux américains qui réclament une plus grande moralité dans la gestion des deniers publics, notamment quant ce sont eux qui financent nos budgets ou nos projets de développement est une chose, mais tomber à bras raccourcis sur un second couteau ne nous semble pas être un exemple … bonne gouvernance.
Ce vendredi, environ six membres de la commission de régulation de l’Artp, supposés « complices » de Daniel Seck, seront entendus par le Juge qui l’a envoyé à Rebeuss. On attend de Dame Justice que sa balance ne se dérègle pas.
On attend surtout que d’autres affaires, autrement aussi importants soient diligentés comme celle de l’ex Dg de l’Artp. Les citoyens commenceront alors à renouer les fils distendus avec leur Justice.
