Au moins un policier et deux assaillants ont été tués ce mardi dans l’attaque du QG de la force internationale de l’Otan (Isaf), en plein centre-ville de Kaboul, a annoncé le ministère de l’Intérieur. Depuis le milieu de la matinée, Kaboul est en état de siège. «Deux des terroristes ont été abattus, il en reste trois ou quatre qui continuent de résister», a déclaré Siddiq Siddiqui, porte-parole du ministère, en début d’après-midi.
Les forces afghanes nettoient la zone en ce moment et, pour l’heure, un policier a péri», a-t-il poursuivi, ajoutant que cinq civils ont également été blessés.
Deux attentats suicide ont également visé des postes de police dans l’ouest de la capitale, dont l’un près du Parlement, selon les autorités afghanes. Trois policiers ont été blessés dans ces attaques.
Quatre ou cinq assaillants retranchés dans un immeuble
Tirs de roquettes, d’armes automatiques et déflagrations ont retenti dans plusieurs quartiers distincts de la capitale Afghane, selon des témoins. «Le QG de l’Isaf est la cible d’une attaque», a confirmé dans la matinée une source militaire occidentale. Un porte-parole de l’Isaf a, lui, préféré évoquer plus vaguement une attaque en cours «dans le centre de Kaboul». Selon un témoin, des assaillants ont pris position dans un grand immeuble en construction, proche d’une base de l’armée afghane. Les assaillants armés de mortiers et de fusils d’assaut sont retranchés dans un bâtiment d’où ils ouvrent le feu, a confirmé la police.
« Une attaque suicide massive»
«Nous menons une attaque suicide massive visant les bureaux des services de renseignements étrangers et afghans», a écrit Zabiullah Mujahid, le porte-parole des talibans, dans un SMS envoyé à l’AFP peu de temps après les premières explosions. Les insurgés islamistes, qui combattent depuis dix ans le régime de Kaboul soutenu par quelque 130.000 soldats des forces internationales, essentiellement américains, ont considérablement accentué leur guérilla ces dernières années, multipliant les attaques audacieuses jusqu’au coeur de la capitale pourtant placée sous très haute sécurité.
(avec LeParisien)