En tournée nationale pour le renforcement de ses bases dans l’intérieur du pays, le secrétaire général du Front populaire (FP) s’est prononcé sur le projet de dialogue politique national convoqué par Me Wade.
Pour une raison ou une autre, Bacar Dia estime que « l’opposition n’est pas sincère avec elle ». Même s’il considère aujourd’hui que des avancées significatives ont été notées sur ce plan précis, avec un secrétaire général national du PDS qui a accepté toutes les propositions brandies par les partis en course vers le palais presidential et une opposition sénégalaise peu exigeante cette fois-ci, voire prompte à rencontrer Wade pour discuter des affaires du pays, le leader du Front populaire n’en estime pas moins qu’il est temps pour cette opposition de se débarrasser des prétextes de démarquage, autrement dit des prétextes sans objectivité qui ne constituent plus un sujet conduisant vers un débat sérieux et sincère.
En exemple, il a cité le débat autour d’un audit du fichier électoral qui a toujours servi de prétexte à beaucoup de formations politiques pour se démarquer des incessantes invitations de Wade autour d’un débat politique national. En 2007, à la sortie de l’élection présidentielle, la victoire de Wade était contestée Les Sénégalais, dans leur écrasante majorité, peuvent le témoigner. Les partis réunis au sein de l’opposition pendant plusieurs mois, parlaient alors de fraudes massives, de guet-apens et autres mascarades électorales, mais aussi d’un fichier truqué, qui avait rendu d’ailleurs possible toutes ses manœuvres, indique t-il.
Pourtant, a-t-il fait remarquer, « ce même outil de régulation de l’électorat sénégalais a servi pour les élections locales de mars 2009. Mais, avec la victoire enregistrée sur la plupart des circonscriptions les plus importantes du pays, l’opposition n’a poursuivi aucun débat allant dans le sens d’un audit préconisé ».
Ainsi face à cette revendication contradictoire, le secrétaire général du Front populaire estime que ce débat autour du fichier électoral doit être clos et céder la place à d’autres sujets plus importants, plus sérieux et qui doivent être orientés vers le développement de notre chère patrie. L’homme fort du Front populaire (FP) trouve cependant que le dialogue politique national au Sénégal est une règle et doit surtout faire l’objet de débats permanents.
sudonline.sn