Une vingtaines d’acteurs de la lutte phytosanitaire et de représentants d’associations de producteurs du centre du pays prennent part à un atelier d’information et de sensibilisation sur la gestion de la chenille légionnaire d’automne (CLA) récemment apparue au Sénégal.
La rencontre, ouverte mardi à Kaolack, vise notamment à informer et à sensibiliser sur les implications liées à l’apparition et aux caractéristiques de cette chenille qui s’attaque particulièrement au maïs, a-t-on appris sur place.
‘’Une des premières méthodes de lutte contre cette chenille est la sensibilisation et la livraison de bonnes informations aux producteurs. Si les techniciens et les producteurs détiennent les informations fiables, il y a la possibilité de mettre en place un système de gestion de ce ravageur’’, a déclaré à des journalistes, Ousmane Diène, un technicien de la Direction de la protection des végétaux (DPV).
‘’Il y a de quoi avoir peur pour le maïs sénégalais si on voit les dégâts que cette chenille cause dans les pays infestés. Il est donc utile d’échanger et de partager afin de faire en sorte que tout le monde soit au même niveau d’information de façon à pouvoir [combattre] cet insecte et se préparer en conséquence’’, a-t-il indiqué.
‘’C’est un insecte particulièrement vorace et qui peut s’attaquer à plus de quatre-vingt espèces végétales avec une préférence prononcée pour le maïs. Il peut causer des dégâts de cent pour cent en cas d’infestation d’une exploitation’’, a expliqué Mody Gaye, un animateur de l’atelier spécialisé dans la protection des végétaux.
Le gouvernement du Sénégal, à travers la Direction de la protection des végétaux (DPV), a confirmé en septembre dernier l’apparition de cette chenille qui a pour nom scientifique « spodoptera frugiperda’’.
’’C’est un insecte ravageur de quarantaine signalé pour la première fois en 2017 dans les régions naturelles du Sine-Saloum, de la Casamance et du Sénégal oriental, mais aussi dans la zone Nord’’, lit-on dans un document de présentation de l’atelier.
’Cette chenille peut causer des dégâts importants sur les céréales telles que le maïs, le riz et le sorgho, mais aussi les cultures maraîchères et au coton. Elle pose ainsi un risque de dégâts et de pertes élevés sur les récoltes dans le milieu infesté’’, a souligné M. Gaye.
Il a ajouté : ‘’L’une des caractéristiques de cette chenille réside dans le fait que l’individu adulte qui apparaît souvent sous la forme d’un papillon n’est pas dangereux. C’est au stade larvaire que se trouve le danger sachant qu’elle peu pondre mille à deux mille œufs. L’aspect déchiqueté des feuilles est un signe d’infestation des larves’’.
Dans le centre du pays, cet insecte a été identifié pour la première fois dans la zone de Sokone (région de Fatick), et à Nganda, localité de la région de Kaffrine. Il a y eu des soupçons de présence dans la zone de Taiba Niassène, dans la région de Kaolack, selon la DPV. Cette rencontre d’échanges entre dans le cadre de la mise en œuvre du projet ’’Naatal Mbay’’ financé par l’Agence américaine pour le développement international (USAID).
Aps