La délégation de l’institut de prévoyance de la retraite au Sénégal (IPRES), conduite par son président de conseil d’Administration, Mody Guiro a procédé jeudi 28 Octobre dernier à la remise du chèque de 12 Millions 500 milles Francs destiné à la couverture médicale des personnes du troisième âge.
Cette enveloppe dont bénéficient certaines autres régions du pays, est en effet la contribution de l’Ipres dans l’exécution du programme sanitaire et la prise en charge des retraités de l’Ipres au sein des structures sanitaires en relation l’Ipres. Pour le président du conseil d’Administration, Mody Guiro, cette part est encore insuffisante par rapport aux ambitions affichées et les réalités sur le terrain.
Destinée toutefois à couvrir les besoins en consultations et en soins primaires, cette enveloppe n’est pas pour le financement de la prise en charge intégrale, mais plutôt pour une partie des besoins primaires du malade. La cérémonie officielle de cette remise de chèque a ainsi été l’occasion pour les retraités des régions de Kaolack, Fatick et Kaffrine d’ouvrir le cahier de leurs doléances.
Ainsi en dépit du problème de manque d’un lieu de rencontre pour personnes du troisième âge, agences ou bureaux que les présidents des associations de Fatick et Nioro ont posé comme doléances, les retraités ont attiré l’attention de la direction de l’Ipres sur les longs trajets qu’ils effectuent régulièrement dans le cadre de leurs déplacements vers les structures de santé.
Une fois arrivés sur ces lieux, ont –ils annoncé, « nous avons peu de chances d’être reçus par un médecin. Le médecin qui s’occupe aujourd’hui des personnes du troisième âge ne travaille que pendant une heure. Chaque jour, c’est entre 10h et 11h qu’il effectue ses consultations.
L’accès aux médicaments est aussi une chose rare. « A part les comprimés (paracétamol et hydroquinine) qui sont souvent distribués, les personnes âgées ne bénéficient de rien d’autre du plan Sésame », indique El Hadji Moussa Ndiogou, président de l’Association des retraités de Kaffrine. Par contre dans les hôpitaux et autres services de santé, l’accueil réservé aux personnes âgées n’est pas toujours le meilleur.
Ces dernières ont aussi saisi l’occasion pour attirer l’attention de la délégation nationale de l’Ipres sur cette difficulté. Souffrant souvent de maladies tels que le Diabète, la tension artérielle, et le mal de pieds, les personnes âgées reconnaissent n’avoir aucun privilège dans les structures de santé. Le confort qu’on leur propose d’habitude dans les hôpitaux n’existe pas, même là où s’asseoir pose des fois problème.
Le président du conseil d’Administration de l’Ipres Mody Guiro qui répondait à toutes ces interpellations, a toutefois estimé que « le Sénégal n’a pas encore atteint le seuil de la prise en charge normale et intégrale de ses malades. La prise en charge des malades pour lui est un travail de longue haleine qui appelle à une large mobilisation communautaire. Les personnes du troisième âge par contre doivent s’organiser en comité paritaire, pour pouvoir pousser des réflexions en direction de gestion, de la couverture des personnes âgées, et l’affectation des médicaments etc. … Il est aussi une priorité pour elles de mobiliser les 2 % des indemnités de retraite autour d’une caisse pour subvenir à un certain nombre de besoins ». Aussi, souligne Mody Guiro, « l’Etat doit aussi procéder à un arbitrage budgétaire afin que les subventions puissent toujours parvenir aux hôpitaux sans retard ».
Toutefois à Kaolack, le PCA de l’Ipres a ainsi annoncé l’amélioration du fonctionnement de l’infirmerie pour 3è âge, mais également l’affectation d’un médecin permanent pour les retraités
sudonline.sn