Karim Wade, cet olibrius, ne manque pas de culot ! Au lieu de s’exprimer sur les milliards de l’Anoci, dont il est mouillé jusqu’à la culotte, il veut débattre sur une affaire dépassée qui ne le concerne même pas. Il fait feu de tout bois pour s’offrir un show médiatique dont il serait à la fois réalisateur, metteur en scène et acteur.
Rappelez vous, à soixante douze heures des locales de 2009, un vendredi, il s’était accaparé des micros de la radio qui veut l’inviter aujourd’hui pour prêcher un sermon bêta. Vous connaissez la suite, il fut déculotté. Dommage que la honte ne tue pas chez les Wade et compagnie
Le débat que Karim veut organiser, n’intéresse pas les Sénégalais. Il est non seulement inopportun, mais stérile, puéril, nul. Il relève de la pure diversion à laquelle le fils et le Papa nous ont habitués. Tout le monde sait que le Ps avait bradé la deuxième licence de téléphonie. C’est pourquoi ils ont été sévèrement corrigés en 2000.
Aujourd’hui, le vrai débat que les Sénégalais attendent de Karim est celui relatif aux centaines de milliards engloutis dans des constructions mal faites et inachevées. Où sont passés les 205 milliards 211 millions de francs Cfa de l’Anoci ? Telle est la question qui mérite un débat digne, honnête et riche. Tout autre débat proposé par Karim serait malvenu et sonnerait comme une insulte à la conscience citoyenne sénégalaise.
« L’accusé » Karim doit d’abord s’expliquer sur les « crimes odieux » qu’il a perpétrés à l’Anoci avant de révéler ceux commis par d’autres. Hélas ! Au Royaume des voyous, les plus grands malfaiteurs sont toujours les plus loquaces. Et pire, ils s’érigent en donneurs de leçon. Quoi de plus insultant pour un peuple intelligent qu’un « pilleur » de fonds et de crédits, pris la main dans le sac, érige un code de bonne gouvernance dans le seul but de passer l’éponge sur les dossiers tachetés de réécritures et de ratures de l’Anoci.
Karim, vous ne pouvez tromper personne. Les Sénégalais qui vous connaissent et connaissent votre mépris à leur égard savent bien que ces mesures ne s’adressent pas à eux mais plutôt à des étrangers dits bailleurs de fonds. Heureusement que ceux-ci vous connaissent aussi bien. Ils savent que vous ne changerez jamais. Ils savent aussi bien que les sénégalais, que ni la morale, ni les codes d’honneur et d’éthique, ni les règles de bonne gouvernance et de bonne conduite ne vous feront changer. Vous resterez toujours comme celui dont le poète disait : « Tout ce que tu touches, tu le consumes ».
L’ouvrage du brillant journaliste Abdou Latif en est une preuve indubitable.
Karim votre père vous tient pour « l’homme le plus fort du Sénégal en matière de management ». Délires d’un papa complètement dépassé par les flèches médiatiques qui viennent de tout bord, du Djolof à l’Outre Atlantique en passant par le Pays de Marianne. Oui, Karim est le plus grand « looser » (perdant) du pays. L’Anoci et l’Oci ont été un échec cuisant, les locales se sont transformées en véritable bérézina, la génération de concret est devenue génération de concombres à « consommation dangereuse », date de péremption dépassée. Ne vous leurrez pas, chers compatriotes, sachez que Karim est un médiocre, un nullard au vrai sens du terme. Seul son père a confiance en lui. D’ailleurs, il est le seul père de famille au Sénégal capable de parler sur son fils en des termes si élogieux, complètement insolents, indécents et impudiques. Il l’encense avec de mensonges. Aucun père de famille dans notre pays n’oserait parler sur son fils comme le fait Abdoulaye Wade. La sagesse, la retenue, la modestie et la pudeur l’en empêchent.
Abdoulaye Wade et son fils se moquent de nous. Ils ne nous prennent pas au sérieux. Ils nous prennent pour des morveux crédules. Abdoulaye Wade se réjouit du rapport de la Cnlcc et condamne celui de l’Armp parce que le premier incrimine les fils des autres et le second son fils. Voilà comment fonctionne notre président, « le président de tous les sénégalais », pour reprendre le grand griot El Hadji Mansour Mbaye.
Pour Abdoulaye Wade, le Sénégal s’arrête à la porte de palais : lui, sa femme son fils et sa fille. Point.
Au moment où il lave son fils, il salit les fils des autres et les envoie même en prison.
Que ça soit clair, je ne disculpe pas ces détourneurs dont les pères ne sont pas présidents. Ils ont eu ce qu’ils méritent. Qu’ils assument donc leurs faits devant le juge. C’est inacceptable de s’enrichir sur les deniers de l’état au moment où,la situation sociale du pays sociale du pays à la fois chaotique et dramatique. Lundi 08 mars, journée mondiale de la Femme, plusieurs séquences me sont venues à l’esprit. Je vais en sélectionner trois. En naviguant sur le site de l’Aps, je suis tombé sur une brave femme de 60 ans, au milieu de son champ. Cette vieille femme peinait sous un ciel ensoleillé dans le but de nourrir ses neuf enfants, tandis que la paresseuse Awa Ndiaye se permettait d’acheter de la vaisselle de luxe. Ce même jour au soir, j’ai vu sur la 2Stv de belles et grandes dames, marchandes à la sauvette qui couraient par-ci par-là dans les rues de Dakar pour livrer leurs marchandises et rentrer à la maison avec la pitance. Au même moment, Syndiely Wade vadrouillait dans les cieux du Fouta avec un avion climatisé. Et en fin, ce même jour j’ai vu de pauvres et courageuses dames handicapées s’adonnaient à la couture et à la mécanique sans ressources, avec un matériel vétuste, tandis que Karim Wade illuminait son bureau avec une lampe de 10 millions de francs.
Abdoulaye Wade n’en a cure de tout cela parce que pour lui c’est normal. Tout ce qui est bon, c’est pour ses fils et tout ce qui est mauvais, c’est pour les fils des autres. Abdoulaye Baldé à qui il impute implicitement les manquements dans la gestion de l’Anoci en sait quelque chose.
Karim, ça suffit ! Répond d’abord au livre de Latif. Le peuple sénégalais vous attend au tournant… pour vous donner encore la fessée.
Adama Diouf