Le fils du Président Wade et non moins ministre d’Etat a retrouvé le sourire après une amélioration notée dans les coupures d’électricité, qu’il attribue à «son» plan Takkal. En visite sur les chantiers d’infrastructures de Dakar, il a demandé d’aller trouver ailleurs un autre os électoral car la crise de l’énergie n’en est plus une. Le super-ministre Karim semble bien pousser de nouvelles ailes politiques. Il s’appuie sur les «améliorations notées» dans la fourniture de l’électricité pour prendre son envol. En bouclant sa tournée de samedi dernier à la microcentrale d’une capacité de 8 Mégawatts installée à l’aéroport de Dakar, le ministre de l’Energie n’a pas manqué de railler l’opposition. «On a voulu faire des délestages une arme politique. Aujourd’hui, si les délestages étaient un parti politique, il (Wade) serait battu dès le premier tour», a-t-il répété sous le regard de son ministre délégué chargé de l’Energie, Ibrahima Sarr et du Directeur général de la Senelec, Seydina Kane. Karim Wade a visiblement retrouvé le sourire politique grâce aux premiers résultats du plan Takkal qui se manifestent à travers une baisse des coupures. Celle-ci est due, selon lui, à la sécurisation de l’approvisionnement du pays en combustibles. «La Senelec dispose d’un stock de 35 jours. Nous avons lancé le plan d’urgence qui permettra de mettre fin à la location de groupes», réitère-t-il.
Ainsi, il demande à ses adversaires politiques de déchanter. Contrairement aux craintes de ses «frères» libéraux, l’électricité ne pourra pas être un thème de campagne. «Il y a des poches de résistance notamment dans le réseau de distribution et le transport. Nous sommes en train de résoudre ces problèmes», rassure-t-il. Mais cela ne lui suffit pas. En effet, M. Wade s’est engagé à ouvrir un nouveau front à Dakar.
Samedi matin, il a rallié le canal 4 à pied, après avoir effectué un tour dans la Commune d’arrondissement de Fass-Colobane. Sympathisant avec ses interlocuteurs, le ministre d’Etat a promis des investissements à ladite collectivité locale. «On ne fait pas que les routes principales de Dakar, mais il y a aussi les routes des communes. On va mettre en œuvre un programme spécial de construction de routes à Fass-Colobane. Il y a aussi des problèmes d’assainissement», promet-il sous le sourire approbateur de l’édile de la commune, Seynabou Wade.
