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Kédougou-Une semaine de pluies sans répit: des familles sinistrées, des champs dévastés, Salémata, coupé du reste du pays.

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Les populations dont les maisons et les champs côtoient le fleuve qui ceinture presque toute la région de Kédougou sont dans un profond désarroi. Depuis le dimanche 21 août, de fortes pluies se sont abattues quotidiennement sur la ville et ses environs sans arrêt. Des dizaines  d’hectares de riz, d’arachides, de maïs, de fonio sans oublier des maisons sont englouties par les eaux de pluie. Les sinistrés sont logés dans les écoles de la commune. Quant à la commune de Salémata, elle coupée du reste du pays.

Plusieurs maisons sous les eaux de pluie. Des sinistrés logés dans les écoles de la commune. Salémata coupé du reste de la région. Des dizaines  d’hectares de riz, d’arachides, de maïs, de fonio engloutis par les eaux de pluies. C’est la conséquence des fortes pluies qui se sont abattues sur Kédougou depuis le 21 août et ce jusqu’à ce week-end.

Les inquiétudes des populations de la région de Kédougou ont commencé la nuit du 21 au 22 août 2011. Ce jour il a plu presque 24 heures car elle s’est arrêtée le lundi vers 21 heures après la coupure du jeune. « Que le bon Dieu m’excuse, mais je pensais qu’il y avait une anomalie dans le ciel ce jour là » tonne Mor Guèye dans un rire un peu moqueur.

La même nuit du lundi au mardi le scénario reprend du poil de la bête plongeant du coup toute la ville dans une coupure d’électricité de quarante huit heures. « Chez nous l’eau a englouti nos cases et tous nos biens et nous n’avons pas les moyens de quitter là où nous habitons» indique une femme trouvée à l’école Mariama Diaby.

Le département de Salémata aussi vit le même supplice. Ici, il difficile d’entrer ou de sortit de la commune. Un chef de service nous a joints avant-hier au téléphone pour faire point sur la situation drastique qu’ils vivent. « Salémata est coupé du reste du Sénégal. Depuis cinq jours, il est impossible d’évacuer les malades sur Ninéfescha ou Kédougou, pas de réseau pour téléphoner. Et pour couronner le tout, les denrées alimentaires sont rares et très chères » raconte Bougoute Ndao.

Pis, selon Bougoute Ndao, le pont de Oubadji aussi serait coupé. Or c’est ce pont qui permettait aux populations de regagner Tambacounda par la route, sans passer par Kédougou.

Une situation qui avait mis tout le monde mal à l’aise car le pain se faisait rare en cette période de ramadan. Les jeuneurs se lancent à la recherche du pain (traditionnel ou de boulangerie), tel un feuilleton qui ne disait pas son nom.

C’est à partir du mercredi dernier que la situation a pris des proportions très inquiétantes. « Écoutez monsieur, moi j’ai perdu dix hectares de riz. Avec cela je pouvais en vendre et en consommer jusqu’à la prochaine saison des pluies » raconte un marabout du nom de Keïta. Son champ se trouve vers le village de Samécouta sur l’axe Kédougou-Saraya.

Un autre cultivateur lui emboite le pas. « Je comptais sur ce que j’avais semé pour assurer une bonne partie de ma nourriture familiale, mais à cause de ses pluies, mon rêve s’est brisé et on ne voit aucune autorité » déplore Opa Diallo. Suffisant pour que « l’eau source de vie » devienne, cette fois-ci, source de graves désagréments dans la cité collinaire.

Pour rappel, la mairie avait octroyé des parcelles aux populations riveraines du fleuve, mais  celles-ci les ont vendues à d’autres personnes. Ce qui fait que les paysans et sinistrés ont besoin d’être aidés surtout en cette période de ramadan. Et la rentrée des classes qui profile à l’horizon hante leur esprit.

La région de Kédougou fait partie des plus pluvieuses du pays. Sa pluviométrie annuelle tourne aux environs de 1000 à 1100 mm. Mais à la fin du mois d’août elle a dépassé de loin les 924 mm selon le dernier bilan de la situation météorologique relayé par les éléments du Groupement national des sapeurs pompiers qui travaillent en étroite collaboration avec les agents de la météo de Kédougou et le ministère de l’intérieur.

« Après la pluie, le beau temps » a-t-on coutume de dire, mais à Kedougou, la situation va de mal en pis depuis le dimanche 21 dernier.


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