Tout est parti d’une conversation que l’ex-maire de Dakar a eue avec une journaliste qu’il croyait amie avant toute autre chose. De leur discussion, M. Sall est parti de l’historique de son mouvement en matière d’organisation des élections locales pour ne retenir que la nécessité d’un consensus et d’une ouverture aux partis de l’opposition. Dans cette histoire, le plus cocasse est qu’il a cru parler à une personne proche tellement leurs relations avaient fini d’occulter à ses yeux la fonction de journaliste de son interlocutrice.
Il s’en est suivi, après la publication au quotidien L’Observateur de la teneur de leur entretien, un démenti formel. De bonne foi, Khalifa Sall a dit ne pas avoir accordé d’interview à un organe de presse faisant état de sa position sur la question de la candidature pour les élections locales. En réaction à ce démenti, le journal précité a transmis un audio, enregistré à l’insu de l’homme politique, à des sites afin de prouver ses allégations.
Malentendu ou intention manifeste de nuire? Si cet acte posé à l’encontre du patron de Taxawu Sénégal ne visait qu’à faire la part des choses, il serait plus judicieux d’en préciser l’ensemble des éléments de production de l’audio en question. Homme politique très expérimenté et très avisé, Khalifa Sall n’aurait jamais apporté un démenti sur une déclaration dont il sait que des preuves l’auraient immédiatement accablé. C’est une question de logique et de bon sens.
Par ailleurs, dans sa réplique, Khalifa Sall dit simplement n’avoir pas accordé d’interview. Cela ne suffit-il pas pour établir nettement qu’il n’avait nullement envisagé, dans sa causerie avec la dame, la possibilité que la discussion faisait office d’entretien avec un organe de presse. Son démenti ne vise pas la teneur des propos qui lui sont attribués. Il rejette, sans savoir ni même soupçonner l’existence d’un échange avec un professionnel de la presse en activité, s’être prononcé pour le compte d’un média.
Birame Waltako Ndiaye
Les opposants senegalais doivent faire très attention quand ils sont en présence des médias d’état comme le GFM, la RTS, Leral, 7TV….. surtout à l’approche des prochaines élections.