Malgré son mutisme le maire de Dakar semble etre plus que déterminé à prendre son destin politique. Et c’est don silence troublant qu’il cache bien son jeu. « La chance que nous avons eue et qui n’existe malheureusement plus dans nos partis, c’est que les gens qui nous ont formés nous ont d’abord appris à gérer les hommes, à être avec les hommes. Deuxièmement, à connaître la chose publique, à connaître l’Etat. Abdou Diouf ne parlait jamais de fonction ou de poste.
Il parlait toujours de mission. Tu as un travail à faire, voilà ce que tu as à faire, voilà ce qu’on attend de toi. Comment tu le fais et avec qui, on te laisse souvent le choix. Et c’est cette éducation et cette formation qui font que je ne peux et ne sais pas jouer perso. J’en suis incapable. Je joue toujours collectif. » déclare t-il. Avant d’ajouter « Est-ce que je suis un homme politique redoutable ? C’est vrai que j’ai quand même grandi et blanchi sous le harnais. J’ai la chance d’avoir de l’expérience. J’ai eu aussi la chance d’avoir des hommes et des femmes, des tantes, oncles et grands frères qui ont été d’une très grande générosité avec moi. Générosité en termes de disponibilité, en termes de désir de former, en termes de transfert de compétence, de connaissance, en termes de capacité à gérer, à affronter les difficultés ». Toujours dans ses propos Khalifa Sall rappelle « il y a une chose que les gens ne prennent pas en compte suffisamment pour notre génération, c’est que nous avons été la génération des difficultés. C’est nous qui avons grandi sous la sécheresse, souvenez-vous des années 72. Sécheresse, ajustement structurel, dévaluation, c’est dans ça qu’on a appris à travailler. On ne sait faire face qu’à la difficulté. Pour moi, quand c’est bien, j’ai des problèmes et c’est quand c’est difficile que je suis bien. ». Plus que déterminé il avertit « Ceux qui veulent me combattre politiquement doivent toujours y réfléchir par deux fois. C’est vrai que Mamadou Diop qui m’a élevé et avec qui j’ai grandi dans la même coordination, dit que je suis un animal politique. Peut-être que je ne suis pas un animal politique, mais pour une certaine politique, je sais m’y prendre. Je sais analyser, comprendre, décrypter et puisque je suis un homme de foi, je n’ai jamais peur. Et puisqu’on nous a aussi appris à beaucoup prendre sur nous, m’énerver devient presque très difficile et me pousser à sortir de mes gonds aussi est un peu difficile. ».
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Khalifa Sall tacle ses détracteurs : « Ceux qui veulent me combattre politiquement doivent toujours y réfléchir par deux fois »
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