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KOLDA – ENREGISTREMENT DES ENFANTS A LA NAISSANCE Le téléphone portable au service de l’état civil au Fouladou

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Enregistrement des enfants à l’état civil dès la naissance à travers le téléphone portable, ce grâce à un logiciel. C’est la trouvaille de l’Ong Aide et Action pour mieux lutter contre les problèmes liés à l’enregistrement des nouveau-nés à l’état civil dans la région de Kolda. Ce programme test est expérimenté dans la communauté rurale de Dioulacolon et quelques quartiers de Kolda commune.

Lundi 11 juin à Dioulacolon, chef lieu d’arrondissement du même nom situé dans le département de Kolda. Il est 9h chez Laye Baldé, un des responsables des jeunes de la localité. La cour de la maisonest déjà prise d’assaut par des villageois, parents, proches et amis. C’est Laye Baldé qui baptise son enfant, un petit garçon. L’Imam demande l’attention de l’assistance et invite à un peu de silence le temps de passer eu rituel, formuler des prières pour le nouveau-né avant de divulguer le prénom… Ousmane.

Pendant que la cérémonie religieuse se poursuit un homme se fait remarquer. Yaya Kandé, assistant du chef de village, scotché au clavier de son téléphone portable qu’il manipule, demande à Laye Baldé, le père du nouveau-né, sa carte d’identité ainsi que celle de son épouse drapé d’un beau ‘’ganila’’. Devant un groupe de journalistes-reporters, Yaya Kandé saisit des données dans son téléphone portable en moyen de 5mn.

Ces informations son aussitôt envoyées à un autre téléphone au centre d’état civil. Grâce à un logiciel spécial le nouveau né est ainsi enregistré. Et, Yaya Kandé reçoit aussitôt le numéro du registre d’enregistrement et du bulletin de naissance dans son téléphone. Des numéros qu’il transmettra Laye Baldé qui a le temps de terminer son cérémonial avant d’aller retirer les documents à l’état civil.

C’est l’Ong Aide et Action, qui expérimente ainsi une nouvelle initiative dans le Fouladou pour mieux prendre à bras-le-corps les problèmes liés à l’enregistrement des enfants à la naissance dans la région de Kolda. Avec cette nouvelle trouvaille, l’enregistrement des enfants à la naissance a connu un grand bond dans cette collectivité. Ainsi, de 4 en 2011, le nombre de naissances enregistrées est passé 20 cette année 2012 déjà à mi-chemin.

Dans cette communauté rurale où 11 villages sont concernés par la phase test du programme, des progrès sont visibles, indique Demba Baldé, l’officier d’état civil, vice-président du conseil rural. «Nous avons vu que les déclarations de naissances commencent à progresser dans notre collectivités locale. C’est un bon système qui facilite l’obtention de l’état civil. En plus cela permet d’éviter les erreurs d’orthographe sur les prénoms des parents de l’enfant», confie-t-il.
Demba Baldé souhaite que l’expérience soit généralisée à l’échelle de la région. En tant qu’enseignant, il estime que le ministère de l’Education ainsi que les autres ministères techniques impliqués dans le processus pourrait voire avec les opérateurs téléphoniques comment généraliser ce procédé qu’il qualifie de révolutionnaire. A l’en croire, cette situation pourrait renforcer la fiabilité de l’état civil dans notre pays mais aussi et surtout son informatisation.

Pour cela, Yaya Kandé, assistant du chef de village qui enregistre les naissances à l’aide du téléphone portable souhaite qu’une session de recyclage soit organisé pour certains utilisateurs. «La maitrise du logiciel n’est pas évidente et il faut une formation continue», souligne-t-il.
Kolda commune certains quartier connecté au réseau

Ce programme de l’Ong Aide et Action est aussi expérimenté dans certains quartier de Kolda commune comme Sikilo, Médina Chérif, quartier Bouna Kane, Saré Moussa. Contrairement à d’autres contrées, ici les choses sont plus simples car la maîtrise du logiciel est réelle. Toutefois, pour mesurer le casse tête de l’état civil au Fouladou, il faut faire un tour dans les écoles élémentaires.
Des ces établissement d’enseignement élémentaire, les maîtres du CEM2 sont souvent frustrés de voire certains de leur potaches privés d’examens faute d’extraits de naissances. En atteste «chaque année 6 a 7 élèves sont privés d’examens dans mon école», ce malgré tous les efforts qu’entreprennent les collègues pour permettre à leurs élèves d’obtenir des extraits de naissances grâce aux audiences foraines, déplore Khalifa Sané Directeur de l’école Gadapara Application.
Sur place nous avons trouvé la petite

Un exemple patent, Mariama Diallo, une élève âgée 12 ans qui tenait entre ses mains son extraits de naissance tout neuf à notre passage dans son école. Mais, cette pièce d’état civil risque de ne pouvoir lui servir à grand-chose cette année, elle est déjà forclos pour les examens de fin d’année. Le délai de dépôt des dossiers de candidature est dépassé depuis plusieurs semaines. Son maître déjà désarmé explique que seul une dérogation ministérielle peut permettre à son élèves qui rêve de devenir infirmière de passer son examen. Suffisant pour que Mariama Diallo en appelle à l’aide du ministre de l’Education pour lui permettre de passer ses examens à l’image de tous les élèves du CM2.

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