Le leader de la fédération démocratique des écologistes du Sénégal (Fdes), Aly Haïdar, n’apprécie guère le laxisme de ses pairs opposants face aux « attitudes peu orthodoxes » de Wade envers le peuple, dont la dernière a été celle perpétrée contre le Clergé. Mieux, il pense que les dernières dérives du président Wade leur sont imputables.
S’il y a quelqu’un qui en veut vraiment à ses pairs de l’opposition, c’est bien le président de la Fédération démocratique des écologistes du Sénégal (Fdes), Aly Haïdar. Visiblement déçu et courroucé par le laxisme dont ils font preuve face aux « dérives répétées » du Président Wade dont les plus récentes restent cet écart de langage contre l’église, il soutient mordicus que « les seuls responsables sont ces leaders de l’opposition ». Dans une déclaration faite ce week-end chez lui, il affirme : « aujourd’hui, ce sont les leaders de Benno siggil Senegaal que je mets en cause.
Parce que ce sont eux qui veulent devenir président de la République ou ministres et non les archevêques ou imams ». Par conséquent, avance-t-il, c’était à Moustapha Niasse, Amath Dansokho, Ousmane Tanor Dieng, Abdoulaye Bathily et Cie de prendre les reines de ce combat démocratique contre le régime de Wade à la place de ces derniers. Il va même plus loin en soutenant : « la force de Wade, c’est la faiblesse de Benno ».
Au Président de la république, Aly Haïdar dira : « soit il est sénile, soit il est incompétent. Dans tous les cas il a fini de montrer ses limites tout au long de son règne ». D’où son appel à toute la « classe politique, au-delà à toutes les autres forces vives pour faire échec à tout projet de dévolution monarchique du pouvoir ».
Selon lui, dans le cadre d’une élection libre et transparente, même le moins coté des leaders de l’opposition peut battre Wade, à commencer par lui. Toutefois, avertit le leader du Fdes, « si l’on cautionne la tenue d’élections à un seul tour, c’est la mort décrétée de certains ténors de l’opposition. Ils n’ont qu’à aller à la retraite politique », martèle-t-il avec force.
Tout de même, M. Haïdar est convaincu que si Benno parvient à s’entendre autour d’un programme commun, amené par une équipe commune, Wade aura six mois pour faire ses valises.
Par ailleurs, se prononçant sur le dernier sommet de Copenhague, le leader de la Fédération démocratique des écologistes du Sénégal parle de « prématuré ». Selon lui, au regard des accords de Kyoto qui peinent à être appliqués par la planète du fait des habitudes bourgeoises, Copenhague n’avait pas lieu d’être.
Source : LE MATIN