ans l’affaire de la licence de Sudatel et de Sentel, la seule déclaration de Karim Wade a suffi à la sénatrice Sokhna Dieng Mbacké pour se faire une religion dans ce dossier. Elle prétend que la lanterne des sénateurs et sénatrices est « très éclairée » et que « tout est clair, nickel et clean » dans ce dossier.
De deux choses l’une : soit Mme la Sénatrice a oublié que la vérité naît toujours de la contradiction, pour ne pas dire de la confrontation, soit la lumière de la vérité est « trop » vive pour rendre aveugle. L’expression Wolof « danu leer » (la lumière rend ivre) en dit long. Dans les deux cas, elle est coupable, puisque l’impression vécue de certitude n’est pas suffisante pour caractériser le jugement vrai. Car on peut se croire dans le vrai et cependant se tromper. Et si c’était le cas ?
« Tout est clair, nickel et clean », dit-elle. Mme Sokhna Dieng Mbacké aurait dû tressaillir en relisant ces (ses) paroles. C’est connu : les idées claires, trop claires sont souvent des « idées mortes ». Et nous sommes d’avis que « les grands esprits sont des sceptiques », comme le disait l’auteur de Ecce Homo (Nietzsche).
Pas le moindre soupçon, pas la moindre interrogation, pas le moindre questionnement. Rien. Madame la Sénatrice s’est installée dans une quiétude coupable. Elle ne s’est pas réappropriée ces mots de l’auteur du « Le Gai Savoir, chap 259 » : « Il faut à nouveau peser le poids de toute chose ».
Pourtant, il y a quelque chose qui aurait dû attirer son attention dans sa déclaration : « Au nom de la Commission, je peux dire que nous sommes entièrement satisfaits de l’exposée de M. le ministre d’Etat à partir des documents qu’il a voulu mettre à notre disposition », c’est le bout de phrase : « (…)des documents qu’il a voulu mettre à notre disposition ». Le caractère sélectif de la « vérité » de Karim devait au moins attirer l’attention de nos chers sages. Des documents compilés, sélectionnés, agencés et de toute évidence « aseptisés » prêts à la consommation pour une cible bien déterminée. Opération de communication, quand tu nous tiens ! Les sénateurs n’ont rien vu venir. Pas même un brin de soupçon ! Ils n’ont vu que du feu. Pas même un brin d’étonnement ! La « vérité » de Karim rend aveugle.
Mme Sokhna Dieng s’est installée confortablement dans ses certitudes inébranlables : « (…) cette affaire qui fait beaucoup de bruit et qui, en réalité, ne représente que du vent », dit-elle.
C’est pourquoi nous n’avons pas résisté à l’idée de lui rappeler la légende indoue qui dit que « la vérité est enfouie au-dedans de vous, bien au fond de votre conscience et ainsi vous êtes invité(e) à creuser en vous. Mais si vous vous apercevez que votre conscience est un puits sans fond, un labyrinthe de pensées et d’idées-reçues disparates mêlées à des souvenirs personnels, vous n’êtes pas loin de penser finalement que la vérité vous échappe… ».
Il faut dans ce cas recourir au fil d’Ariane, seul moyen d’échapper au dédale des certitudes, terrier des esprits qui ne s’étonnent pas…ne soupçonnent pas ! Pour sûr, ce dossier n’a pas encore livré tous ses secrets. Le soumettre donc au tribunal de l’esprit, c’est faire preuve de patriotisme.
sudonline.sn
Non M Wade Karim ils ne peuvent pas suivre tes pas qui mèneront tout droit au sénat de ton papa merci
qu’il fout le camp se cher karim, il etait ou en mars 2000 cet opportuniste
Vous attendez de Sokhna Dieu plus que çà? Rappelez quand elle était l’hôte de Mobutu? Quand elle revenait dans l’avion avec Khadafy, quand elle disait que « je suis excitée »? Bref il ne faut rien attendre d’un sénat illégitime.
De toute façon qui croit étre audessus de tout le monde se trompe , tot ou tard tout sera claire