Le Conseil d’administration de la Banque mondiale a approuvé, le 19 décembre 2013, un financement d’environ 77 milliards de francs Cfa pour aider le Sénégal à booster l’agro-industrie, le secteur de l’électricité…
Bonne nouvelle. L’année 2014 s’annonce bien pour le Sénégal. Pour booster l’agro-industrie, promouvoir la gestion des terres, entre autres, le groupe de la Banque mondiale entend encore voler au secours du Sénégal. Ainsi, son conseil d’administration a approuvé, le 19 décembre 2013, un financement de 42 milliards de francs Cfa. «Plus de 10 000 personnes en bénéficieront directement ainsi que 100 entreprises non agricoles représentant un ensemble de petits exploitants, d’ouvriers salariés et de petites et moyennes entreprises qui bénéficieront des investissements dans le domaine de l’irrigation. Plus de 65 % des bénéficiaires du projet sont des femmes qui représentent aussi la majorité des salariés», mentionne le communiqué de la banque. Et d’indiquer que «ce projet s’inscrit dans le cadre de la Stratégie de croissance accélérée (Sca) du Sénégal qui vise à diversifier les exportations agricoles, augmenter les échanges commerciaux et promouvoir les investissements directs étrangers ainsi que les investissements nationaux dans le secteur agricole, qui occupe une place très importante dans l’économie de cette Nation d’Afrique de l’Ouest».
L’agro-industrie, notamment le secteur de l’horticulture, a beaucoup de potentiel au Sénégal. Le nouveau projet, souligne la banque, «mettra l’accent sur la Vallée de Ngalam et le Lac de Guiers, qui ont des avantages distincts. Ils suscitent un intérêt très fort du secteur privé, ont des sols fertiles, l’accès à l’eau et des parcelles de terres de 15 000 et de 40 000 hectares qui se prêtent à l’exploitation commerciale».
«Au Sénégal, le secteur agricole est l’objet d’un intérêt croissant de la part du secteur privé», assure Mme Vera Songwe. Selon la directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Sénégal, «en s’attaquant aux principaux obstacles qui entravent la croissance de l’agriculture, comme le manque d’infrastructures et d’irrigation ou encore le manque d’accès aux terres, ce projet stimulera la croissance. Il permettra aux petits exploitants d’augmenter leurs revenus et leur rendement tout en préservant l’environnement en favorisant l’adoption de pratiques de gestion durable des terres. Il créera également des emplois pour les jeunes et augmentera les revenus des femmes».
Un appui budgétaire de 15 milliards de francs
Le même jour, le Conseil d’administration de la Banque mondiale a aussi approuvé un appui budgétaire de 15 milliards de francs Cfa pour aider le Sénégal dans la fourniture d’énergie, l’éducation, la santé et à stimuler la croissance économique grâce aux réformes du gouvernement et des changements pour améliorer l’environnement des affaires. Ce crédit d’appui à la croissance et à la gouvernance (Ggsc) prend en charge les trois piliers de la Stratégie nationale de développement économique et social (Sndes). Il s’appuie sur les réalisations du premier prêt de la politique et approfondit le programme de réforme dans trois domaines, notamment la responsabilité du gouvernement, la prestation de services, et le développement du secteur privé. Un des principaux objectifs du projet actuel est de renforcer les systèmes de reddition de comptes du gouvernement et d’améliorer l’efficacité des institutions qui fournissent des services, y compris les réformes dans l’enseignement supérieur, de la responsabilité dans les hôpitaux et l’approvisionnement en électricité plus fiable.
Une garantie d’environ 20 milliards de francs Cfa est également prévue pour la Centrale de Tobène de Taïba Ndiaye, dans la région de Thiès, pour la production d’électricité. Cela permettra à la centrale de «faire un emprunt jusqu’environ 42,5 milliards de francs Cfa à la Société financière internationale (Ifc)».
La banque avait déjà approuvé le 10 décembre dernier, un financement de 20 milliards de francs Cfa au profit de la santé.
Après l’approbation par le Conseil d’administration de la Banque mondiale, la signature de ces accords de financement entre la directrice des opérations de la Banque mondiale et Amadou Bâ, ministre de l’Economie et des Finances du Sénégal ne devrait certainement pas tarder. Ce qui permettra de libérer la totalité des financements.
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