La Banque mondiale vient d’abaisser de 0,4 point ses prévisions de croissance économique pour l’Afrique subsaharienne en 2018, à 2,7% au lieu de 3,1% annoncé en avril dernier.
La lente reprise économique des poids lourds de l’Afrique subsaharienne que sont le Nigeria, l’Afrique du Sud et l’Angola affecte la croissance moyenne de cet ensemble, malgré de forts taux de croissance que vont enregistrer des pays comme la Côte d’Ivoire, l’Ethiopie, le Ghana, le Sénégal ou encore la Tanzanie.
C’est la chute des prix des matières premières en 2015 qui a plombé les économies des pays d’Afrique subsaharienne. Alors que ces pays ont été résilients après la crise économique de 2008, ils sont aujourd’hui plus affectés, en partie parce que les grandes économies ont du mal à améliorer leur productivité, ce qui les empêche de tirer toute la région vers le haut.
Selon la Banque mondiale, ce redressement très lent est la conséquence d’une conjoncture internationale moins favorable, avec des échanges mondiaux et une activité industrielle qui s’essoufflent. En avril dernier, l’institution financière internationale avait prédit que la reprise économique de l’Afrique subsaharienne devrait s’accélérer tout au long de l’année en cours. Mais la dette publique élevée – par exemple pour le Kenya et l’Ethiopie –, la hausse des taux d’intérêt et la dépréciation des monnaies nationales sont autant de freins à une reprise rapide de l’économie de la région.
Rfi