Un an de prison avec sursis et 3millions de francs Cfa de dommages et intérêts, c’est la sanction qui plane sur la tête de trois jeunes de Hamo 4 poursuivis pour destruction de biens appartenant à autrui et entrave à la mise en valeur de terrain à usage d’habitation.
Ce réquisitoire du parquet constitue une épée de Damoclès de plus pour Ibrahima Bonicafe Ouza Diallo, le fils du musicien Ouza Diallo. En effet, celui-ci est militaire de son état et pratique la musique au sein de l’Armée sénégalaise. Et une peine de 3mois assortis du sursis mettrait fin à sa carrière militaire.
Mais en attendant de savoir le sort que la justice va leur réserver, Ibrahima Boniface Ouza Diallo et ses co-prévenus que sont El Hadj Matar Ida Mbengue et Idrissa Ndiaye continuent de clamer leur innocence.
Contrairement aux déclarations des plaignants qui soutiennent que ces jeunes ont détruit les fondations entamées sur leur terrain, ces derniers affirment qu’ils n’ont rien détruit. « Le terrain appartient à la cité. Nous n’avons jamais eu de problème avec personne mais lui était venu pour créer de la violence car, il a apporté une vingtaine de lutteurs », ont déclaré tour à tour les prévenus qui signalent également que ce sont plutôt des enfants qui ont remblayé les travaux de bornage et cassé quelques briques.
Des propos battus en brèche par Ibrahima Cissé et Hamidou Diaw qui ont déclaré avoir formellement identifié le trio.
Ces derniers seront contredits par les témoins. A ce propos, Imam Youssoupha Sarr a fait savoir qu’aucun acte de violence n’a été commis. Le coordonnateur des Imams de la banlieue s’est également inscrit dans la logique des prévenus, soutenant que le terrain litigieux appartient à la cité et qu’il est destiné uniquement à l’érection d’édifices publics et non à usage d’habitation.
Aussi, l’imam Sarr s’est-il empressé d’ajouter qu’ils vont s’y opposer jusqu’à leur dernier souffle. A ce propos, il a fait savoir qu’ils vont attaquer les titres de propriété délivrés aux plaignants.
A la fin de l’interrogatoire d’audience qui a tiré en longueur, les avocats des parties civiles ont fustigé l’attitude des prévenus. Selon eux, si ces derniers agissent de la sorte, c’est à cause de l’imam Youssoupha Sarr et cie. C’est pourquoi, ils ont demandé au tribunal de maintenir le trio dans les liens de la prévention. En ce qui concerne le préjudice, seul le conseil de Ibrahima Cissé a réclamé la somme de 3millions de francs Cfa.
Embouchant la même trompette que les parties civiles, la représentante du parquet a requis un an assorti du sursis contre tous les prévenus. Aussi a-t-elle demandé au tribunal d’écarter les déclarations des témoins. Selon elle, ces derniers sont des parties prenantes à ce procès, puisqu’ils ont exprimé ouvertement leur volonté de s’opposer à toute construction sur le site.
La défense a pour sa part plaidé la relaxe pure et simple. A ses yeux, il existe un problème d’imputabilité des faits. Elle a également jugé exagérée la somme de 3millions réclamée par la partie civile.
Le tribunal rend son verdict le 1er octobre.
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