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La Casa Sports 32 ans après… A nos « maux » souvenirs ! Par Madior Fall

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Le Casa Sports s’est adjugé la coupe nationale de football samedi 24 septembre 2011 en battant la jeune équipe mbouroise du Touré Kounda. Celle-ci pourtant, pour un coup d’essai l’année dernière- une première participation dans l’élite- avait réussi un coup de maître. Elle avait remporté le trophée convoité au nez et à la barbe du vieux mais capé Jaraaf de Dakar, plusieurs fois vainqueur de la coupe du Sénégal. La formation du sportif douanier, Mbaye Diouf Dia avait même réalisé le doublé : coupe-championnat. Une prouesse Cette année cependant, elle a eu affaire à forte partie. Le Casa Sports s’est trop longtemps langui de Dame coupe et n’entendait nullement laisser passer sa chance de ramener la belle dulcinée parée de tous ses atours dans la capitale du Sud : Ziguinchor. Cela fait en effet 32 ans depuis sa victoire mémorable en 1979 devant l’équipe de la Médina de Dakar, qu’il poursuit de ses assiduités la belle dame sans que celle-ci ne daigne répondre, se refusant  jusque là, obstinément à ses pressantes avances. Samedi dernier, elle a cédé et les hommes de Demba Ramata Ndiaye de se venger devant leur public toujours aussi « chaud » et enthousiaste de cette autre finale de 1980 devant la Jeanne D’arc de Dakar. Ils se sont défaits non sans peine, il est vrai, de la jeune et talentueuse équipe du Touré Kunda aux termes des 90 minutes, mais ils ont gagné avec la manière, dans la joie et le fairplay. Tant mieux pour le football et la cohésion nationale.

On se souvient en effet que la finale de triste mémoire dans le même stade, Demba Diop du nom du député socialiste mbourois assassiné à la fleur de l’âge le 3 février 1967, avait vu le doué et bouillant Jules François Bocandé radié à vie, pour s’être violemment pris à l’arbitre du match. Il a été  heureusement gracié par la suite et a valu au Sénégal quelques belles lettres dans le sport roi en France et au niveau de l’équipe nationale.

Une finale qui avait cependant ensemencé ou « arrosé », c’est selon, les germes de l’irrédentisme casamançais déclenché deux ans après par la marche durement réprimée dans les rues de Ziguinchor en décembre 1982 de ceux-là qui, « au pays », avaient remis au goût du jour le Mouvement des forces démocratiques de Casamance (Mfdc), parmi lesquels, un certain Mamadou Nkrumah Sané qui vit en exil en France depuis son élargissement de prison. Il continue en dépit du simple bon sens, à revendiquer sa « Casamance » et à encourager les « combattants » d’Atika (la branche armée du Mfdc) enguenillés qui se terrent dans la forêt. La finale de 2011 ayant lavé l’affront de 1980, on prie et espère à la suite de la caravane de Balla Gaye, l’autre originaire du pays des rizières, qui a sillonné récemment la région en apportant la bonne parole, pour une paix qui « ne serait ni colmatée, ni bâtie sur du sable mouvant » pour parler comme feu l’Abbé Diamacoune Senghor.

En attendant, on fête à Ziguinchor et dans toute la verte région naturelle de Casamance, la victoire méritée. Une fête que risque de doucher hélas, le souvenir vivace du naufrage du bateau le Joola en ce 26 septembre.

Voilà huit ans déjà, jour pour jour, que disparaissait par une nuit sans étoile, au sortir de l’embouchure, aux larges de Diogué, la charmante île qui se mire en même temps dans l’océan Atlantique et dans les eaux du fleuve Casamance, le bateau « Le Joola ». Près de 2000 victimes, voire plus, périrent ainsi dans les eaux froides et traîtresses de l’Océan Atlantique. Leurs cris de détresse étouffés par l’immensité de la mer nous parviennent encore comme pour nous montrer le degré de notre irresponsabilité individuelle et collective. On ne vint point à leur secours, occupé à ripailler et à courir les honneurs que l’on était dans la capitale. Le « Joola » qui assurait la liaison maritime Dakar-Ziguinchor, pouvait sombrer, on avait d’autres chats à fouetter. Pourtant il était un véritable cordon ombilical qui participait au désenclavement de la région méridionale du pays et à l’essentiel de son économie. Il  a causé son « dépeuplement » physique et intellectuel en tuant, en un jour, en un lieu, tant d’innocentes et prometteuses personnes. Plus de 400 élèves et étudiants d’un coup ! Même le conflit armé, qui ensanglante la région et qui en était à sa 21ème année au moment du drame, n’en a pas tué autant. Une tragédie qui a mis à nu mieux que tout autre révélateur, nos tares parmi lesquelles et pas des moindres, notre insouciance criminelle.

Les Sénégalais entretiennent en effet, avec leur environnement, d’indolents rapports, écrivions-nous dans ces mêmes colonnes en septembre 2008 en scrutant nos comportements quotidiens, individuels et de masse à la lumière du drame. Rien n’a changé. La preuve !

« Mbéde bi, mbédou bur là » (la voie publique appartient au roi, en wolof). On peut donc tout s’y permettre jusqu’à occasionner mort d’homme. «Dara gara wul » (rien n’est grave).

Une manière de penser qui résulte d’un état d’esprit caractéristique de tout un peuple fâché à jamais avec la responsabilité, le sérieux, l’intelligence du nécessaire travail bien fait, le respect de l’autre, de la vie, du bien commun… Bref du respect de ce commun vouloir de vivre en commun. Un peuple qui n’a d’yeux que pour la ruse, la tromperie, le mensonge, la veulerie, le laxisme, l’irresponsabilité, en un mot comme en mille ! A l’image de ses dirigeants ! N’a-t-on pas en définitive, les guides qu’on mérite ? Certains accidents ne peuvent se produire que chez nous. Nos rapports à la responsabilité sont assurément une marque jalousement déposée et fortement conservée. Avouez que l’exemple d’un transport en commun bondé qui perd en cours de route non pas ses voyageurs, mais sa carrosserie pour ne conserver que son châssis n’est pas chose banale. Un train de marchandises qui sème sur les rails, non pas son fret, mais ses passagers, n’est pas coutumier ailleurs, mais il est un banal fait divers chez-nous. Des investissements massifs pour des infrastructures routières qui ne prennent pas en charge de simples conduits d’évacuation des eaux de ruissèlement au point d’entraîner des inondations et l’impraticabilité de la route chèrement payée, il n’y a pas à dire, ça se passe au Sénégal, nulle part ailleurs !

Huit ans ! Même si les Sénégalais n’ont pas oublié, ils ont renoué comme si de rien n’était avec leurs bonnes vielles habitudes. Ils ont retrouvé tranquillement leur laxisme, leur indifférence, leur douillet fatalisme. « Ndogolu yalla la » : c’est la main de Dieu. Alors que 15 personnes trouvent la mort d’un coup à la suite d’un accident routier, elles ne sont que simples statistiques certes macabres, statistiques tout de même. Et l’on peut passer à autre chose en attendant un autre Joola, ou d’autres accidents de la route qui tuent tout autant et le temps d’un hypocrite sanglot, enterrer 2000 autres victimes de notre criminelle irresponsabilité. Faut-il y ajouter l’impunité que nous réclamons et obtenons le plus souvent ? Il suffit d’avoir simplement quelques bras longs. Assurément.

Le 7 août 2003, le Procureur de la Cour d’Appel de Dakar annonçait à la surprise générale la décision de classer sans suite pénale le dossier du naufrage du « Joola ». Tous ceux qui n’entendaient point se résigner ou s’en remettre seulement à Dieu pour solde de tout compte de la cargaison de nos turpitudes et qui espéraient que les responsabilités seraient clairement et juridiquement situées, les fautifs sanctionnés, étaient désappointés. Le Parquet général, pour sa part, attribuait l’entière et la totale responsabilité du naufrage au commandant du « Joola », le pauvre Issa Diarra porté disparu. Quelle hérésie judiciaire, se sont exclamés outrés, plusieurs praticiens du droit ! S’étant certainement rendu compte qu’elles avaient obtenu plus qu’elles n’en avaient réclamé à une justice prompte à satisfaire les moindres désirs du prince et qu’elles risquaient par conséquent de choquer davantage l’opinion traumatisée, les hautes autorités s’étaient reprises après l’ahurissante décision de la Justice de classer sans suite pénale le dossier judiciaire du naufrage du « Joola ». Le chef de l’Etat promettant  comme pour apaiser la colère de la plèbe, quelques sanctions administratives et disciplinaires. Certaines de ces sanctions ont plutôt mué en promotion au grand bonheur des… fautifs !

Huit ans après on se pose encore la question de savoir pourquoi la Justice Sénégalaise n’a pas retenu l’affaire et n’a pas jugé les présumés responsables ? Tous les observateurs ainsi que les membres des familles de victimes de toutes les nationalités concernées étaient et restent d’avis que la faute relevait d’homicides et de blessures involontaires par violation manifestement délibérée d’une obligation de sécurité, et défaut d’assistance à personne en péril. C’était sans compter avec le « maslaha » sénégalais, notre insouciance, notre indolence légendaire. Notre capacité de se défausser sur Dieu, ses saints et ses anges.

Mais si au Sénégal, nous pouvons nous permettre toutes les libertés avec la Justice, ailleurs, ce n’est pas le cas. On apprend heureusement que le juge d’instruction français chargé du dossier devrait prochainement émettre une ordonnance de renvoi devant un tribunal correctionnel français. L’instruction chez Marianne à défaut de Dakar, ouverte le 1er avril 2003 au tribunal d’Evry, en région parisienne, devrait déboucher prochainement sur un procès.  Alain Versatche, président de l’Association française des familles des victimes du Joola, s’en est félicité samedi dernier au moment où le Casa Sports à Dakar, s’apprêtait elle, à étrenner sa coupe.

« Les familles, qui sont parties civiles dans le dossier, ont été informées en juin par le juge d’instruction…  » a-t-il indiqué lors d’un forum marquant avant-hier, le 9e anniversaire de la catastrophe. Un jugement qui, s’il se tenait, devrait offrir digne sépulture aux victimes dont les âmes encore enfermées dans les cales et cabines du bateau englouti réclament justice. Plus jamais de Joola ! Est-ce trop demander, même si les mêmes causes entrainent les mêmes effets.  A nos maux, nos souvenirs !

Par ailleurs, une frustration née des sanctions jugées iniques contre la pimpante équipe du Casa Sports a fait le lit d’un irrédentisme qui continue d’endeuiller la verte Casamance. La victoire du samedi dernier du même Casa Sports pour la même coupe devrait aider à éteindre à jamais le feu de la désunion, des malentendus, terreau de la ruine et de la désolation de toute une région et raffermir les liens de notre Nation en construction. Les nombreux supporters de l’équipe fanion de la ville de Abdoulaye Baldé qui ont fait le déplacement depuis Ziguinchor n’en réclament pas moins.

 
Madior Fall

FINALE COUPE DU SENEGAL DE FOOTBALL

1979 -2011 ! Voilà 32 ans que la Casamance toute entière attendait le deuxième sacre de son équipe en Coupe du Sénégal. C’est ce samedi que la bande à Stephane Badji a réussi à mettre fin à plus d’un quart de siècle de disette en s’imposant en finale (1-0) devant le tenant du titre, Touré Kunda.

Il a fallu attendre 32 ans pour que le Casa Sports remporte sa deuxième coupe du Sénégal. Les Sudistes y sont parvenus samedi dernier, 24 septembre au stade Demba Diop, en s’imposant (1-0) devant Touré Kunda de Mbour.  Un but d’anthologie qui porte la signature de Aliou Coly qui s’est vu servir un caviar par Emile Paul Tendeng dans les arrêts de jeu de la première période.

Alors que certains supporters s’apprêtaient se lever pour marquer une pause de 15 minutes de la mi-temps, le Casa Sports amorce un dernier contre. Stephane Badji met rapidement sur orbite, le meilleur buteur du Casa Sports, Paul Emile Tendeng qui fonce vers les buts de Touré Kunda.

Il lève la tête et s’aperçoit du démarquage de Aliou Coly. D’une louche, il lui envoie le cuir que ce dernier reprend magistralement du gauche pour battre Ibrahima Diakhaté.

Ce but récompense l’outrageuse domination du Casa Sports qui dés l’entame de la rencontre a affiché ses ambitions en imposant un rythme fou à son adversaire. Même si l’alerte est venue de Touré Kunda avec la frappe de Abdoulaye Seck qui oblige Pape Maguette Gningue a dégagé en corner (4ème min).

Le reste sera une attaque-défense avec un Paul Emile Tendeng déchaîné. A la 6ème min, il oblige Ibrahima Diakhaté à s’employer. A la 16ème min, Aloïse Thiaw d’un extérieur du pied droit voit sa balle passer au dessus. Trois minutes plutard, Aliou Coly croit avoir ouvert le score mais l’arbitre signale un hors jeu qui déclenche la bronca du public de Demba Diop majoritairement composé par des supporters du Casa Sports.

A la 25ème minute, c’est la barre qui sauve Ibrahima Diakhaté sollicité de toute part.

A force d’aller à l’abattoir, les Sudistes laissent des boulevards. Ce qui a permis à Lamine Fanné de se retrouver seul dans la surface de réparation. Mais, Pape Maguette Gningue rarement sollicité dans cette première période veillait au grain pour enrayer le danger.

A la 44ème Emile Paul Tendeng encore lui, effectue un slalom avant d’adresser un missile à Ibrahima Diakhaté, qui repousse des deux mains. Aliou Thiaw qui avait suivi, reprend de la tête avant de pousser la balle au fond des filets. Mais l’arbitre signe à nouveau un hors jeu.

A la reprise, le Casa Sports laisse volontairement l’initiative du ballon à Touré Kunda. Ainsi à la 55ème min, Lamine Fanné, parti à la limite du hors jeu, bute encore sur Gningue qui, d’arrêt reflexe sauve son camp.

Les Sudistes qui ont décidé de procéder par des contres s’octroient une opportunité de «tuer» le match (59ème min). Mais, Aliou Dramé laisse filer le centre de Paul Emile Tendeng alors que le gardien du TK était battu.

La dernière occasion du match sera aussi à l’actif du Casa Sports. A la 69ème min, Abdoulaye Diallo quitte sa défense et surgit comme un aigle pour ensuite mener une contre-attaque. Il réussit à centrer pour Aliou Coly qui percute Ibrahima Diakhaté dans la surface. L’arbitre, Cheikh Ahmed Tidiane Seck qui a passé complètement à côté de la plaque tout comme son assistant Balla Ndiaye, n’accorde ni penalty et ne signale pas non plus à défaut une simulation de l’attaquant.

Le Casa Sports prend ainsi sa revanche sur le Touré Kunda qui l’avait battu en aller comme au retour sur le même socre de (2-0) en championnat et met fin à 32 ans de disette.

REACTIONS

DEMBA RAMATA NDIAYE, COACH DU CASA SPORTS

«Nous avions plus envie que Touré Kunda»
«Nous avons gagné parce que nous avions plus envie que le Touré Kunda. C’est simple», a déclaré l’entraîneur du Casa Sports, Demba Ramata Ndiaye en marge de la finale de la coupe du Sénégal remportée par son équipe.
Et d’expliquer : «Nous nous sommes dits que s’il y a une équipe qui est aux aboies, c’est bien Touré Kunda. S’il y a une équipe qui avait peur de cette finale, c’est encore Touré Kunda. Parce qu’il devait défendre leur trophée et il a été gagné par la peur de le perdre. Ils étaient venus crispés».

«Face à la hantise de perdre du Touré Kunda, il y a une rage de vaincre du Casa Sports. Et en football, le trophée se dirige vers la rage de vaincre», fait-il remarquer.

Pour remporter la victoire Demba Ramata Ndiaye dit avoir «élaboré une stratégie consistant à ouvrir le score en 1ère période et de laisser l’initiative de jeu à l’adversaire en 2nde mi-temps, parce qu’impérativement ils vont plonger. Nous avons dit : «laissons les plonger. Donnons-les de l’espace pour ensuite poignarder dans le dos. Et nous les avons eu». mieux poursuit-il, «si l’arbitre avait accordé ce but là, le score allait très salé. Nous avons un penalty».

«Nous savions pertinemment que Touré Kunda va tout faire pour rétablir l’équilibre en deuxième période. Nous avons alors dit aux garçons : reculez pendant les 15 premières périodes, laissez les jouer pour les contrer. C’est que ce que nous avons fait», renseigne-t-il.

«Aujourd’hui, confie le capitaine du Casa Sports lors de la finale de la coupe du Sénégal en 1979, je suis gagné par un sentiment de satisfaction. Parce que Demba Diop, est le stade fétiche du Casa Sports. Cette année, nous n’avons perdu qu’un seul match. C’était face à la Jeanne d’arc, sur une erreur monumentale du gardien de but. Comme on dit en wolof : Demba Diop, sunu keur le ; fii nio ko moom (Demba Diop est notre maison)».

PAUL EMILE TENDENG, CASA SPORTS

«Il fallait marquer l’histoire, nous l’avons fait»
«En 1979 quand le Casa Sports gagnait la coupe du Sénégal, nous qui formons l’actuelle équipe, n’étions pas encore nés. 32 ans après, il fallait le faire pour entrer dans l’histoire de ce mythique club de Ziguinchor. Mieux, nous sommes la première génération à avoir reporté deux trophées, deux saisons de suite (la coupe de la Ligue en 2010 et la coupe du Sénégal en 2011, Ndlr)», a déclaré tout enthousiaste Paul Emile Tendeng.

L’auteur de la passe décisive qui a permis à Aliou Coly de marquer l’unique but de la finale confie : «Je crois que Touré Kunda n’a retenu la leçon de l’année dernière. Après  nous avoir battu en championnat en aller et retour, ils ont cru que ça allait être facile. Pourtant, nous avons vécu le même scénario avec le Jaraaf en championnat et nous les avons battus en finale de la coupe de la Ligue».

«De notre côté, ajoute-t-il, il était  hors de question de décevoir les supporters. L’année dernière, ils ont jalonné tout le long de notre parcours pour attendre la coupe. Nous avions gâché une grande fête. Il suffit que j’y que je me souvienne de cette marée humaine composée des jeunes filles et garçons, hommes et femmes, de vieux pour que je dise que je vais mourir sur la pelouse mais je ne rentrerai pas cette fois sans le trophée».

STEPHANE BADJI, CAPITAINE DU CASA SPORTS

«Il nous reste le championnat »
«Je ne peux vous dire, ce que je ressens quand je vois tous ces supporters derrière nous. J’ai eu beaucoup d’émotions. Nous sommes vraiment émus ce soir. Nous avons reçu des coups de fil de nos aînés avant de venir à Dakar. Ils nous ont dit que notre heure d’écrire notre histoire est arrivée».

«J’ai alors dit aux gars, ce match c’est notre avenir. Oublions les problèmes d’argent et autres et battons nous pour nous faire plaisir et faire plaisir à notre région. Je suis un meneur d’hommes. Quand je parle tout le monde m’écoute».
«C’est pourquoi, je me donne à fond à chaque fois que j’entre dans le terrain parce qu’il m’appartient en tant que capitaine de montrer la voie».

«Après la coupe de la Ligue (2010), la Coupe du Sénégal (2011), il nous reste le titre de champion du Sénégal».

LAMINE SANO, ENTRAINEUR DE TOURE KUNDA

«Le Casa Sports était plus déterminé»
«C’est l’expérience du Casa Sports qui a prévalu. Ils l’ont damé le pion aussi bien au niveau de l’engagement, dans les duels etc. Ce qui nous a causé beaucoup de difficultés. Nous avons senti un relâchement dans les duels», a reconnu Lamine Sano, coach du Touré Kunda.

Et d’ajouter : «Nous avons trop laissé le Casa Sports déroulé son jeu en 1ère période. Ils étaient plus motivés, plus déterminés, plus engagés. Ils ont gagné pratiquement tous les duels».
«En deuxième période, relève le technicien mbourois, nous avons essayé de réagir. Mais sur l’ensemble du match, Casa Sports mérite sa victoire».

Lamine Sano regrette que ses joueurs aient confondu vitesse et précipitation. «Après avoir été mené au score, nous avons balancé beaucoup de balle parce que les joueurs voulaient coûte que coûte revenir au score. Alors qu’il fallait construire pour ensuite chercher le déséquilibre et profiter des espaces libérés par le Casa Sports et accélérer», fait-il remarquer, tout en indiquant avoir des «regrets» parce que souligne-t-il, «nous venons de perdre une finale même s’il faut l’accepter avec une grande philosophie».

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