L’économie internationale a connu de profondes mutations grâce à l’arnaque appelée mondialisation. L’intégration croissante des économies pousse les états à ratifier des conventions, à adopter des accords et à créer des monnaies communes.
La récente volonté du Maroc à intégrer le club des assistés de l’Afrique Occidentale est un signal fort du royaume chérifien et un événement sérieux qui mérite des analyses et appréciations.
Le Maroc depuis ses grandes réformes de 2006, montre qu’il mérite amplement son surnom de dragon d’Afrique, s’étant lancé dans la bataille de positionnement et de conquête du marché innocent africain grâce à une économie compétitive et attractive mais aussi une diplomatie opportuniste qui s’évertue à en faire un partenaire incontournable. Pour comprendre l’enjeu de la manifestation d’intérêt du Maroc, il faudra réexaminer les tares et incohérences de la CEDEAO pour voir la logique mercantile qui anime les colons du Maghreb.
La CEDEAO, selon l’article 3 du traité fondateur, vise à promouvoir la coopération et l’intégration dans une perspective d’union économique en vue d’élever le niveau de vie de ses peuples, de maintenir et d’accroître la stabilité économique, de renforcer les relations entre les états membres et de contribuer au développement du continent africain. Aucun des états n’a crée les conditions favorables à la réalisation de ces objectifs en particulier dans la prise de mesures requises afin d’harmoniser leurs stratégies et politiques mais surtout de s’abstenir de prendre des mesures susceptibles d’en compromettre la réalisation, malgré des engagements de taille.
La vérité est que la CEDEAO n’est pas sérieuse dans sa démarche ni cohérente dans ses buts ceci est la résultante d’une absence d’étude préalable avant création. Ce phénomène est devenu la règle dans toutes les organisations et décisions de la sous région. Quarante années après sa création, les échanges intracommunautaires demeurent inférieurs à 15%, les économies de la sous-région sont hétérogènes et convergent très lentement, les chocs qui les affectent sont faiblement corrélés et parfois asymétriques. Il ressort de ces faits que les états de la CEDEAO ont des besoins différents de stabilisation.
Une kyrielle d’études a porté sur l’optimalité de la CEDEAO, les études de chercheurs reconnus et d’institutions respectables diverses sont unanimes quant au caractère non optimale de cette zone fortement dépendante de l’extérieur. Le Rassemblement pour la Vérité (R.V) a piloté une étude en Décembre 2015, utilisant la méthode de Alesina, Barro, Tenreyro (2002). A titre de rappel, cette méthode fait un focus sur les conditions ex ante, c’est-à-dire sur l’autonomie monétaire, mais aussi sur la situation ex post en tenant compte aux effets économiques de l’union.
Parler de monnaie commune à l’horizon 2020, sachant la faiblesse du poids des échanges, la situation des Co-mouvements de prix et d’output et surtout la non détermination de l’ancrage de la future monnaie devant des tutelles coloniales assez disparates constitue la plus grande moquerie de la communauté à l’égard de ses membres. Théorisé depuis 1999, le manque de volonté des états francophones muselés par leur tuteur a été à l’origine des renvois successifs et l’absence de mise en place de la ZMAO empêche la validation du plan établi. Ces mêmes présidents qui adulent le CFA lors des réunions annuelles en France, il reste clair que la convergence macroéconomique est un préalable pour ces états vassaux pour garantir la crédibilité et la solidité du socle économique de la future monnaie.
Eu égard à cet amateurisme manifeste de la CEDEAO, que cherche le Maroc par son adhésion ? Une CEDEAO impotente face aux ajustements des années 80, une CEDEAO promotrice des APE en compromettant l’avenir de son agriculture, une CEDEAO incapable d’assurer sa sécurité et rendre effective la libre circulation des personnes. Cette CEDEAO mérite dissolution ou renégociation.
Un Maroc déjà membre d’autres organisations sous-régionales, ayant une économie presque scellée et la main du roi dans tous les secteurs de l’économie. Un Maroc qui a longtemps rêvé appartenir à l’Union Européenne oubliant sa localisation sur le sol africain. Son entrée permettra à la France de diluer le leadership Nigérian dans la zone et sera au grand désavantage des pays abonnés à la vente de matières premières et nourrissant une aversion à la transformation. Son expérience en matière de gestion monétaire le place en avantage sur les pays dans l’assistanat monétaire. Et la crise du pétrole qui frappe aujourd’hui le leader de la zone, à savoir le Nigéria, est de nature à tourner en sa faveur.
Le futur nous en dira davantage, à l’heure actuelle l’entrée du Maroc est assimilable à l’intrusion du renard dans un poulailler sans issue, espérons que le fermier prendra les mesures idoines pour que les orientations s’inscrivent dans une dynamique win-win.
M. Oumar DIAGNE
SG du Rassemblement pour la Vérité RV.
Cher M. Oumar DIAGNE, il est déplorable de constater que vous etes de mauvaise foie. Comment peut-on dejà parler de « Renard dans le poulailler »? A’ ma connaissance, la force du Maroc est justement que le MAROC veut à tout prix une collaboration « WIN WIN ». El ne me dites pas que les preuves manquent!!!! Le Maroc est entrain de faire son petit chemin qui pourrait etre accéléré au sein de la Cédéao tout en profitant aux pays de la Cédéao. Pour se marier, il faut etre 2, pour faire des affaires, il faut etre 2, pour progresses il faut aussi etre 2: Cèdéao et Maroc.
Mais, CEDEAO et Maroc, cela ne fait pas 2, mais 16 (15+1) !
Revenez avec d’autres arguments plus défendables !
Mdr… on dirait un article d’un média algérien… loool… Franchement vous manquez clairement d’objectivité, l’objectivité necessite une indépendance intellectuelle, ce qui est loin d’etre votre
cas. ne soyez pas si radical car vous n’ avez pas forcément raison…
Au plan de l’identité culturelle, le Maroc est un pays arabo-berbère qui n’a rien à voir avec l’Afrique de l’Ouest si l’on excepte l’Islam dans sa diversité. C’est un pays qui doit d’abord en interne résoudre ses contradictions identitaires internes (arabe ? berbère ? Amazigh ? Gnawa ?) et la question du racisme (négrophobie culturelle massive et haine viscérale de l’animisme c’est à dire du cafre que je suis et que je revendique)
Au plan politique, comment est ce possible que le Maroc envisage d’intégrer la CEDEAO sans résoudre la question de l’indépendance de la RASD (République arabe-saharaoui démocratique) ?
On aura tout vu avec ces classes dirigeantes criminelles ouest-africaines, avec les Ouattara, les Macky Sall, les Yadéma, le Bachagal de Guinée et la pourriture qui est aux affaires à Ouagadougou, Bamako, Niamey…Dire qu’ils sont prêts à vendre l’âme et les principes chers à nos anciens de toutes les résistances à la domination, à l’oppression, à la trahison, on tombe des nus et de nos chaises. C’est à croire et c’est vrai que nous sommes tenus par des élites de toutes les renonciations.
Au moment même où l’Europe devient un continent vermoulu, minée par ses propres contradictions néolibérales et ses élites de toutes les turpitudes, au moment même où le temps est venu de nous affranchir de la françafrique, des chaines du Franc CFA, de sortir la torpeur du néocolonialisme qui nous empêche d’avancer, les Ouattara et leur semblables dans le plat ventrisme, envisagent de nous faire le coup d’intégrer à la CEDEAO, le Maroc ; ce pôle éminent de l’atlantisme occidental en Afrique, ce relais traditionnel du néocolonialisme et de la sous-traitance de toutes les barbouzeries sur le continent au Congo de Lumumba, au Gabon, en Guinée …etc.
Enfin et non des moindres enjeux, ce sera la voix royale pour son royal monarque chérifien de s’ériger en commandeur de tous les islams oust-africains, comme il l’est déjà chez lui au Maroc.
Que ce soit sur le plan religieux ou sur le plan politique, le Maroc est un cheval de Troie en Afrique pour son atlantisme occidental françafricain et pour le wahhabisme qatari-saoudien qu’il exporte. C’est dire que demain, c’est le roi du Maroc qui inondera nos mosquées de ses Imams à sa botte. Mais de tous ces enjeux, nos élites tenues en réseau dans la prédation contre notre émancipation culturelle et économique n’écoutent que leurs affaires privées.
Rien que des ventres sur pattes !
Rien que des cerveaux reptiliens, ces Nègres au pouvoir !
Na an lara, an sara !
La patrie ou la mort, nous vaincrons !