Il faut bien le constater pour le reconnaitre ; en moins d’un an, le Sénégal est redevenu « fréquentable ». Comme l’a récemment rappelé Mankeur Ndiaye, le ministre sénégalais des Affaires étrangères en clôturant le 23 février dernier un séminaire interne sur la diplomatie sénégalaise, naguère « attaqué et critiqué » de l’extérieur sur fond de relations plutôt tendues avec un certain nombre de pays, comme les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, entre autres, en particulier pour des manquements en matière de démocratie, l’image du Sénégal « reprend forme ».
Cela peut d’ailleurs paraître curieux dans un contexte d’élaboration annoncée alors par son prédécesseur, d’une nouvelle carte diplomatique pour le Sénégal en rapport avec les capacités financières et les intérêts du pays, marquée notamment par la réduction du nombre des ambassades et représentations permanentes (53), des consulats (19) et des bureaux militaires (23). Visiblement, ces nouvelles dispositions ne semblent en rien aliéner les liens d’amitié du Sénégal avec ses partenaires. Pas même le principe de réciprocité dans le cadre des visas de séjour que le Sénégal a décidé d’appliquer.
La présence actuellement et au même moment sur le sol sénégalais de deux chefs d’Etats (malien et libanais) souverains est assez exceptionnelle pour être soulignée. Ce au moment où les autorités sénégalaises sont « devant la porte » de l’ambassade du Sénégal en Iran, pays avec lequel il avait rompu ses relations diplomatiques en février 2011, après une affaire de livraison d’armes aux rebelles du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC), tout en se repositionnant en Amérique Latine, sous-région où il n’y a qu’une seule ambassade sénégalaise implantée au Brésil.
Il ne serait pas inutile de rappeler auparavant que, dès le lendemain de son élection à la tête du pays, Macky Sall a été reçu en grandes pompes par son homologue français Nicolas Sarkozy, consacrant ainsi son premier déplacement à l’étranger en tant que chef d’Etat, après avoir étrenné quelques jours plus tôt sa « diplomatie de proximité » en se rendant d’abord en Gambie voisine. Mieux, six mois seulement après avoir été reçu à l’Elysée, voila le successeur de Sarkozy qui fait honneur au Président Macky en effectuant son premier déplacement officiel en Afrique, au Sénégal, en compagnie d’une forte délégation. Si ce n’est pas une prouesse diplomatique ça n’en est pas loin même si les relations entre les deux pays sont connues de tous.
Alors que son prédécesseur courrait les récompenses et autres distinctions tonitruantes à l’étranger qui auront coûté bonbon au contribuable sénégalais et se bousculant pour participer à toutes les médiations possibles et imaginables, y compris les plus aléatoires et les plus incertaines, Macky, lui, reçoit des invitations pour les sommets du G8, des BRICS (Brésil, Inde, Chine et Afrique du Sud), la TICAD (Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique), se payant au passage le luxe d’effectuer une virée académique dans la prestigieuse université Harvard de Boston, la première université des Usa, pour y présenter au monde sa « vision du développement du Sénégal ».
Last but not least, chez l’oncle Sam, Macky Sall est attendu le 28 mars prochain à la maison blanche que son prédécesseur a fait des pieds et des mains, en vain, pour ne serait-ce que raser les murs.
Mais il n’y a pas de secret, le seul « mérite » dont il question, ici, pourrait-on dire, semble être les gages de bonne gouvernance et de transparence sur fond d’une démocratie en état avancée de putréfaction et en cours de restauration, qu’il a donnés.
Le « gâteau diplomatique» est ainsi présenté et Wade a eu sa part. Macky obtient la cerise en plus. De nos jours le pouvoir et la puissance d’un pays ne semblent plus se traduire en termes de grandeur géographique. Dans le monde contemporain, le pouvoir d’un Etat est moins localisé et demeure dans sa capacité et son habilité de tenir de bonnes relations avec d’autres Etats.
Si, sur le plancher des vaches on attend encore la promesse des fleurs, au plan de la politique extérieure, la rupture semble en tout cas bien porter la griffe d’une diplomatie certes balbutiante au départ, mais «sobre et efficace» en perspective.
L’extraordinaire pour le Sénégal, ce n’est pas de recevoir des Chefs d’Etat étrangers sur son sol. Pour un pays qui a vécu une seconde alternance démocratique, c’est presque naturel.C’est au niveau de la gestion des missions diplomatiques qu’on attend la rupture qui tarde à venir. Rationaliser la carte diplomatique, c’est mettre à plat le systéme farfelu de représentation qui a prévalu jusqu’ici au détriment de nos maigres ressources et retenir seulement les postes « utiles ». Et celà n’a pas été fait pour ce régime qui s’apparente à la cigale, à l’instar de celui du vieux Président !
L’extraordinaire pour le Sénégal, ce n’est pas de recevoir des Chefs d’Etat étrangers sur son sol. Pour un pays qui a vécu une seconde alternance démocratique, c’est presque naturel.C’est au niveau de la gestion des missions diplomatiques qu’on attend la rupture qui tarde à venir. Rationaliser la carte diplomatique, c’est mettre à plat le systéme farfelu de représentation qui a prévalu jusqu’ici au détriment de nos maigres ressources et retenir seulement les postes « utiles ». Et celà n’a pas encore été fait par ce régime qui s’apparente à la cigale, à l’instar de celui du vieux Président !
Je suis étonné que Malick N’daw fasse le parallèle entre le nombre de visites qu’effectuent des Chef d’Etat à un pays avec son importance et son dynamisme !
Si tel était le cas, « mon Président » Wade aurait la palme d’or !
Ne nous y méprenons pas, il n’y a aucune différence dans la considération, entre un Chef d’Etat d’un Pays comme le Cameroun dont le Chef ne va à l’Etranger que deux ou trois fois par an, et ne reçois pas beaucoup, que ceux dont les Chefs se croient obligés de recevoir à la pelle et se déplace à longueur d’années.
Pour le cas du Sénégal, il suffit de dire « mon frère » à un Chef pour qu’il se croie au nirvana! Pour ce qui concerne la visite du Chef d’Etat Libanais, il ferait mieux de mieux éduquer une grande frange de sa population qui maintient des centaines de nos filles et sœurs dans ce qu’on pourrait assimiler à de l’esclavage moderne.
Oui, des petites filles Sérères pour la grande majorité sont employées comme bonnes à tout faire dans des familles Libanaises et n’ont même pas la possibilité de revenir au Pays depuis plus de dix ans.
De ça, nos médias devraient parler plutôt que de s’attarder sur les accolades de Chefs d’Etats Etrangers qui viennent quand leurs intérêts sont garantis.
Combien de Chefs d’Etats sont reçus au Ruanda par an ? La réponse est:- deux fois moins que le Sénégal et malgré le génocide qu’ont subi les Tutsi, en quelques années ce pays est passé devant le Sénégal en tout : Habitat Social, niveau de l’Enseignement, Infrastructures en tout genre, Santé, assainissement et tout !
Je