Les conséquences de la visite en début de semaine de Nancy Pelosi à Taiwan, l’île considérée par la Chine comme une province rebelle, continuent de se faire sentir. Après avoir décidé de sanctionner la présidente de la Chambre des députés, Pékin a annoncé la suspension de toute coopération avec les États-Unis sur le réchauffement climatique et d’autres domaines, faisant plonger les relations entre les deux pays à leur niveau le plus bas depuis des années.
Une nouvelle étape a été franchie dans la dégradation des échanges entre les deux superpuissances.
Pékin a décidé de suspendre la coopération avec Washington dans plusieurs domaines, dont celui de la lutte contre le réchauffement climatique, alors que les deux pays sont les premiers pollueurs au monde.
Mais surtout, la Chine va annuler un entretien entre dirigeants militaires et deux réunions bilatérales sur la sécurité.
Tout cela dans un contexte de tensions grandissantes après la visite de Nancy Pelosi à Taïwan, considérée par Pékin comme partie intégrante de son territoire. Ce séjour a été perçu comme une provocation par le régime communiste, qui dénonce une atteinte à sa souveraineté.
De son côté, Washington ne baisse pas la tête et a convoqué l’ambassadeur chinois Qin Gang pour protester contre les manœuvres militaires chinoises. « Nous avons condamné les opérations militaires de la Chine, qui sont irresponsables, contraires à notre objectif de longue date de maintien de la paix et la stabilité dans le détroit de Taïwan », a indiqué vendredi un porte-parole de l’exécutif chargé des questions de sécurité nationale, John Kirby.
L’armée chinoise a lancé des opérations navales et aériennes au large de Taiwan avec pour but de simuler un blocus. Des missiles chinois auraient, pour la première fois, survolé l’île, selon la propagande communiste qui fait état d’opérations d’une ampleur inédite dans la région.