La candidature unique était jusqu’ici, pour « Bennoo Siggil Sénégal », à la fois un code d’honneur et un contrat moral ; pour tout dire, le ciment fédérateur de l’opposition au « Sopi ». On ne peut que la présenter comme tel car rien, mis à part le projet -vite rangé dans les tiroirs- de faire partir Me Wade avant la fin de son mandat, rien de lisible sur le moyen terme n’autorise sa réalisation, en somme voir l’un des cinq « cardinaux » de l’opposition se retirer derrière un futur « pape ». Candidature unique ? Aujourd’hui, ce mythe s’effrite. Un petit monde s’effondre. Que la fin de cette illusion ne soit pas encore assumée dans le discours de la principale coalition de l’opposition se comprend aisément. C’est un débat sans cesse différé, mais qui n’a pas besoin d’un carton d’invitation pour faire le spectacle, si l’on ose dire. Qui va prendre la responsabilité historique d’allumer la mèche ? Après les accusations de fraude électorale mises à mal par les observateurs nationaux et internationaux du scrutin de 2007, la victoire de « Bennoo » dans la plupart des grandes villes du Sénégal lors des élections locales qui l’a suivi avait pourtant confirmé la pertinence de la stratégie de l’union sacrée. Mais la présidentielle n’est pas l’élection d’un maire, d’un conseiller régional ou rural, pas plus qu’une démocratie ne peut faire l’économie du choc des ambitions. Pas de programme alternatif de gouvernement, souveraineté écrasante des partis sur la coalition et calendrier personnel « surbooké » pour des chefs de parti conscients de jouer « la der des ders » avec la présidentielle de 2012 : la candidature unique et le fort consensus pour une opposition systématique (sur tout !) à Me Wade cachaient jusqu’ici d’un voile pudique l’inéluctabilité de « l’affrontement ». Quand les ténors de « Bennoo » présentent les conclusions des Assises nationales comme « un bon avant-programme », ils en obèrent en même temps quelques autres termes qui évoquent justement les effets néfastes du « marketing personnel » sur le projet de l’opposition. L’ancien ministre et écrivain, Cheikh Hamidou Kane, animateur parmi d’autres figures de la vie publique sénégalaise des quarante dernières années et participant de ces assises s’est confié à l’hebdomadaire « La Sentinelle ». L’auteur de « L’aventure ambiguë » estime que ce qui lui semble important, « c’est de sauver le pays en changeant les institutions, en mettant en place de nouvelles politiques. Moustapha Niasse, Ousmane Tanor Dieng, Macky Sall, Amath Dansokho, Abdoulaye Bathily ont tous pris part à la gouvernance de ce pays comme moi-même. Malgré notre participation, depuis Senghor jusqu’à maintenant, le pays n’a pas atteint l’optimum de ce qui pourrait être. C’est ce que les assises ont démontré. Il faut que nous comprenions que le problème ce n’est pas celui des hommes, mais celui des institutions de la gouvernance telle qu’il ressort des assises. Je pense pouvoir compter sur leur intelligence, leur patriotisme pour comprendre ça, et ils ne doivent pas faire des calculs ! » Les ténors de « Bennoo » ne doivent pas faire de calculs ? Depuis quelques semaines, la question n’est plus taboue. L’ancien Premier ministre Macky Sall, principal dissident du Pds dans l’opposition, a été le premier à remettre en cause l’idée de la nécessaire candidature unique de l’opposition pour venir à bout des libéraux lors de la prochaine présidentielle. Le maire de Fatick pense avant tout à son propre agenda politique ; sans doute convaincu que les figures de proue de « Bennoo » posent le débat « pour les autres », leur propre candidature ne faisant l’objet d’aucun doute, il ne peut faire l’économie d’une première tentative de briguer, lui aussi, la magistrature suprême…. Macky Sall, en visite dans la grande banlieue dakaroise, ne cachait pas, en novembre 2009, son option pour la pluralité de candidatures, au premier tour, ce qui permettra de « mesurer le poids de chacun », avant de passer aux alliances pour la suite. En cas de second tour, il travaillerait à renouer les alliances avec les composantes de Bennoo, s’il arrivait en tête ! Pour justifier son choix, il avance, pour avoir été le directeur de campagne de la coalition « Sopi 2007 » pour la réélection du président Wade, qu’une victoire d’un candidat, fut-il le sortant, est « impossible au premier tour ! » Ambiance… Mamadou Ndoye « Mendoza », ancien ministre de l’Alphabétisation sous le régime socialiste et membre du bureau politique de la Ligue démocratique, invité hier du « Grand jury » sur la Rfm, a averti les alliés de « Bennoo » : « la candidature unique est une nécessité. Mais un peuple n’est jamais aventurier ! Quand la perspective n’est pas claire, il tend à demeurer conservateur ! » Derrière le propos madré, on devine pourtant l’adhésion à la perspective de voir plus de deux pôles de « Bennoo » pour la présidentielle. « Il faut y aller ! Il faut y aller vite ! », prévient l’ancien coordonnateur du Programme spécial des Nations Unies pour l’Afrique auprès de la Banque mondiale, en laissant entendre que la prise de décision est soumise à un chronogramme de plus en plus stressé par les lames de fond qui agitent, dans le sens des retrouvailles autour de Me Wade, le camp d’en face. Barthélemy Dias, secrétaire général des Jeunesses socialistes tranche : « toutes les parties prenantes de Bennoo Siggil Senegaal ont pris l’engagement de faire plusieurs séminaires pour réfléchir et, éventuellement, trouver le consensus. Mais à l’impossible nul n’est tenu. Je rappelle que jamais dans l’histoire du Sénégal, un homme n’a été le candidat de toute l’opposition. S’il y a la candidature unique, ce serait une bonne chose, s’il y a aussi des candidatures multiples, cela serait aussi une bonne chose. » Le maire socialiste de Mermoz-Sacré Coeur estime par ailleurs que, « quelle que soit la décision au sein des leaders de Bennoo, ce qu’il y a lieu de retenir, c’est que personne ne peut en aucun cas passer au premier tour. Nous sommes aujourd’hui une démocratie majeure, nous devons éventuellement aller vers un second tour. » Il est donc clair que toute la stratégie des théoriciens des candidatures multiples est basée sur l’inéluctabilité d’un second tour. Et ils gagnent de plus en plus du terrain. Reste maintenant à l’assumer devant l’opinion. C’était trop beau pour être vrai ! Par Samboudian KAMARA lesoleil.sn |
La chronique politique: Un monde s’effondre.
Date:
VIVE LE PRESIDENT MACKY SALL POUR LE RETOUR DE LA BONNE GOUVERNANCE
VIVE LE PRESIDENT MACKY SALL POUR LE RETOUR DE LA BONNE GOUVERNANCE : TOUS LES CITOYENS SENEGALAIS LIBRES SONT DERRIERE VOUS
VIVE LE PRESIDENT MACKY SALL POUR LE RETOUR DE LA BONNE GOUVERNANCE : TOUS LES CITOYENS SENEGALAIS LIBRES SONT DERRIERE VOUS
VIVE LE PRESIDENT MACKY SALL POUR LE RETOUR DE LA BONNE GOUVERNANCE : TOUS LES CITOYENS SENEGALAIS LIBRES SONT DERRIERE VOUS
ARRETEZ D’INSULTER NOTRE INTELLIGENCE ET ASSUMEZ TOUT SEUL VOTRE DUR ET INGRAT ROLE DE THURIFERAIRE. DEPUIS QUAND EST ON UN CITOYEN LIBRE QUAND ON VOUE UNE ADMIRATION AVEUGLE A UN HOMME QUI, IL – Y -A PEU, N’ AVAIT PAS DE MOTS ASSEZ DURS POUR FUSTIGER LES POURFENDEURS DE WADE ET DE LA MAL GOUVERNANCE?