Il y’a quelques jours le Président Macky SALL s’est prononcé sur la COP21, lors de la Conférence National sur le Développement Durable ; ce fut l’occasion pour le président de demander à ses services, de lister leurs préoccupations face au réchauffement climatique et d’exposer les recommandations du Sénégal qu’il doit défendre à Paris.
En effet bon nombre de Sénégalais, d’africains ne s’intéressent pas aux problématiques de l’environnement. De même nos dirigeants et les services compétents sont dépassés par les problématiques environnementales qui relèvent de la toxico-écologie et qui sont négociées dans les tribunes de gouvernance internationale.
Il ne devrait pas y avoir milles mesure à prendre ; la position des pays africains et des pays pauvre doit être claire et commune. Ils doivent tous œuvrer à la fixation de la taxe carbone à la tonne et à sa redistribution. L’environnement étant un bien commun à toutes les nations, les pays riches qui sont les plus pollueurs doivent indemniser les pays les moins pollueurs qui se retrouvent aujourd’hui frappés par les impacts du dérèglement climatique.
L’existence de menaces vis-à-vis de la santé humaine ont souvent été mises en avant pour défendre l’action contre le changement climatique. En fait, non seulement ceci se justifie par l’importance de la menace, mais il est l’occasion de s’intéresser aux besoins de populations défavorisées qui sont les plus touchées.
Les différents rapports et études, produits par l’OMS, ont révélé plusieurs points saillants des risques sanitaires liés à un climat plus chaud et plus instable :
– Les dangers seraient divers, globaux et probablement irréversibles, en tout cas à l’échelle de quelques générations.
– Des extrêmes climatiques, canicules, inondations, tempêtes, favorisent la modification de la dynamique de maladies infectieuses, mais aussi une aggravation des sècheresses, la fonte des glaciers qui constituent d’importantes réserves en eau et enfin la remonté du niveau de la mer avec une destruction par la salinité de ressources agricoles.
– Sur le plan quantitatif, les impacts sanitaires risquent d’être immenses. Certaines pathologies mortelles à grande échelle présentent une sensibilité à la chaleur ; le paludisme, la diarrhée et la malnutrition sont responsables de 3 millions de morts dans le monde par an.
Ce qui nous paraît judicieux donc, de soulever quelques questions et idées que devraient saisir les autorités compétentes pour outiller nos chefs d’Etat africain.
Ce n’est plus le moment de lister les problématiques causées par le réchauffement ; ses impact sont visibles et réels, connus et reconnus. Le principal souci, c’est l’évaluation chiffrée de ces impacts ; combien coûte au Sénégal et aux pays africains l’avancé de la mer? Combien coûte au Sénégal et au pays africains la salinisation des terres destinées à l’agriculture? Combien nous coûte l’avancée du désert? Combien nous coûte les intempéries dues au dérèglement climatique? Combien nous coûte la part des pathologies imputables au réchauffement climatique? Etc….. Etc…
Réunissez les environnementalistes, les toxicologues, les économistes, les ingénieurs en génie civil, les spécialistes du monde médical et les experts de la planification et de l’aménagement du territoire, travaillez ensemble, faites une intégration sectorielle afin de chiffrer les impacts du réchauffement climatique.
C’est pour dire que nos présidents ne doivent pas aller à Paris sans avoir le coût financier exact des impact causés par la pollution des industries et des population des pays développés.
Il ne s’agit pas de faire une liste encore moins des recommandations ; il faut dresser des schémas conceptuels avec des chaînes de causalités irréfutables, pertinentes afin de prouver au monde pollueurs que la part la plus importante de nos maigres ressources, allouée à la santé, à la lutte contre les inondations, les intempéries, l’avancée de la mer et du désert, est destinée pour solutionner les impacts néfastes du dérèglement climatique qu’ils ont causé.
Tonton Pape
Chercheur en HIA à l’UCB Lyon
Diplômé en 3ème cycle en Santé Publique
A la Fac Médecine Dijon
Diplômé de 3ème cycle en Sciences
Humaines et Sociales à l’ESPE de l’UCB Lyon 1,
Diplômé d’Etat en Ophtalmologie
