Le constat est sévère. L’aide publique au développement de la France est mal gérée, estime la Cour des comptes. Malgré les sommes investies par l’Etat français, 9,3 milliards d’euros, l’aide au développement affiche des objectifs peu réalistes, trop nombreux et peu hiérarchisés.
La Cour des comptes c’est un peu le gendarme des finances de l’Etat. Elle audite et vérifie si l’argent est bien dépensé. Pour la première fois la Cour a audité les comptes de l’APD, l’aide publique au développement. L’APD est mal organisée, mal gérée et ressemble beaucoup à un gigantesque saupoudrage dont l’efficacité laisse à désirer.
Premier point relevé par la Cour : les objectifs affichés sont peu clairs, trop nombreux et insuffisamment hiérarchisés. On veut à la fois lutter contre la pauvreté, promouvoir la création d’infrastructures, prévenir les conflits, promouvoir la démocratie et l’influence française.
Les priorités géographiques sont floues et le nombre de pays bénéficiaires trop élevé. Résultat, on donne de moins en moins à l’Afrique sub-saharienne, et trop aux pays émergents comme la Chine dans l’espoir d’obtenir des retombées pour les entreprises françaises.
Ce qui ne va pas c’est la structure, selon la Cour des comptes. L’aide est répartie entre deux ministères, les Affaires étrangères et le ministère de l’Economie avec un opérateur unique l’AFD mais sans réelle coordination ministérielle, relèvent les experts.
Ceux-ci préconisent aux autorités de faire un choix clair entre l’aide bilatérale et celle qui transite par les organismes multilatéraux comme la Banque mondiale. Ce serait une façon de réorganiser le système, car en période vaches maigres budgétaires, il faut rationaliser donc choisir.
rfi.fr
Constat juste. La France fait du saupoudrage. Résultat: impact nul. Il faut évoluer et singer, un peu, les USA avec leur compact MCC.