Dix ans après sa tenue, les Assises Nationales demeurent un mirage pour certains de ses acteurs. C’est le cas de l’ancien Premier ministre Mamadou Lamine Loum qui en fut le modérateur.
Invité au Grand Jury de ce dimanche, Loum n’a pas hésité à faire part de sa déception parlant d’un vase plein qu’au quart.. » En 10 ans, on est bien loin du compte. Il n’est pas plein au quart, disons pour être généreux. Les principes et l’esprit des Assises nationales ce sont des principes tels que l’éthique, le traitement impartial, la justice. Et quand on fait le point dans tous les secteurs, on se rend compte qu’en relisant le diagnostic, on se retrouverait à peu près au diagnostic que nous avions fait en 2008 ».
Sans ambiguïté dans ce qu’il dit, il confiera que les principes et valeurs qui couronnèrent les Assises Nationales, n’ont bénéficié que d’une médiocre application. » Il y a un écart important, énorme par rapport à la norme. » Il invitera les uns et les autres à aller vers l’identification des écueils. À la question de savoir si le Président Macky Sall a satisfait aux exigences des Assises, Loum se contentera de revisiter l’histoire. « ll fait partie des premiers signataires de la charte de gouvernance démocratique. C’était exactement le 29 mai 2009, soit 5 jours après la restitution des travaux. Bien avant l’immense majorité des 140 partis, associations et personnalités qui étaient membres des Assises. »
Interpellé sur la santé de l’économie nationale, Mamadou Lamine Loum se voudra rassurant quant à sa convalescence depuis 2012.
« L’économie Sénégalaise se porte de manière plutôt appréciable par rapport au passé récent ( 2012) en terme de création de richesses. » L’économie, dit-il toutefois, ce n’est pas que la croissance. Il y a, selon lui, d’autre paramètres qu’il faut prendre en considération…
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