La marche de l’opposition vient d’être autorisée par le Préfet de Dakar. L’itinéraire que le Préfet a donné aux marcheurs de l’opposition est :
Départ 15 heures Place de la nation (Obélisque)
Arrivée 18 heures Rond point RTS
Une décision que les leaders du Front Wattu Senegaal avec son coordonnateur Malick Gackou ont dénoncé et décident de passer outre.
La Marche De L’opposition Autorisée
Date:
Place aux matraques et lacrymogènes…
Tout simplement.
Cette décision relève de la provocation. Les raisons de sécurité invoquées pour obliger l’opposition à suivre un autre itinéraire qu’elle n’a pas choisi sont infondées. Pour qui connaît Dakar, il est plus facile sécuriser le parcours choisi par l’opposition que celui imposé par le Préfet de Dakar. En effet, de la RTS au Ministère de l’Intérieur (Av. Malick Sy – Av. Blaise Diagne – Av. Jean Jaurès – Place Washington) on a affaire à un parcours bordé d’immeubles des 2 côtés et plus ou moins étroit. La fermeture des ruelles adjacentes permet de canaliser tout le monde et tenir à l’œil les participants. C’est tout le contraire du parcours que veut imposer le Préfet de Dakar. Il est très difficile de sécuriser le Bl Général De Gaulle au regard des nombreux espaces ouverts qu’il offre en plus de l’étendue de sa largeur. Les possibilités d’infiltration de personnes mal intentionnées sont grandes avec une facilité de repli plus importante une fois leur forfait accompli. N’oublions pas que c’est sur ce tronçon que le Sénégal a enregistré, en 1996, des manifestations mortelles notamment avec la perte de vies humaines dans les rangs des policiers. À quoi nous sert l’histoire ? Tout le monde sait que le Préfet, dans ce dossier et dans bien d’autres, n’est qu’une boîte de résonnance. Il faut avoir le courage de le dire : celui qui a décidé du parcours de la marche est perché à la Place Washington. C’est le Ministre de l’Intérieur. C’est Abdoulaye Daouda Diallo. C’est lui qui devrait être personnellement tenu pour responsable de tout ce qui adviendra demain.
J’ai honte de ce corps, relique des vestiges coloniaux, pompeusement appelé Administrateurs civils (surtout ceux qui sont dans le commandement territorial) qui ne prend jamais ses responsabilités, toujours inféodé aux régimes en place et jamais préoccupé par l’intérêt général, sinon par des sinécures. Il faudrait que nos hommes politiques de l’opposition prennent le mal à sa racine en s’engageant à la dissolution de ce corps (le commandement territorial) devenu sans objet avec les multiples réformes territoriales réalisées au Sénégal au cours des dernières années.
Qu’Allah préserve la paix et la stabilité au Sénégal. Amine.
Ibrahima Sadikh NDour
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