La mesure sur l’interdiction de la mendicité levée
L’autre point fort du Conseil est la levée de la mesure d’interdiction de la mendicité. C’est le Président lui-même, qui a estimé qu’on ne peut pas interdire la mendicité. Selon lui, l’aumône est une obligation religieuse. Me Wade plaide plutôt pur une mutualisation de l’aumône, conformément à la pratique religieuse. Car, selon lui, il faut faire en sorte que l’aumône soit collectée par des structures organisées, qui doivent identifier les ayants droit et les éventuels bénéficiaires. Le Président estime que chacun de nous, en se levant le matin, sent le besoin de donner quelque chose ; parfois, on marche d’ailleurs sur une longue distance pour chercher un mendiant, pour lui remettre l’aumône.
Pour le chef de l’Etat, il ne sert à rien d’interdire la mendicité, alors que l’aumône n’est pas organisée. Ce qui, selon lui, serait une contradiction avec nos coutumes. En ce qui concerne le matériel vendu aux paysans, le Président a tenu à asséner ses vérités. Selon lui, le matériel offert gracieusement sous forme de dons par des pays tiers ne peut pas être vendu. Pour autant, les autres matériels peuvent être cédés aux paysans, mais avec une subvention de l’Etat.
Cheikh Mbacké GUISSE
lasquotidien.info